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lundi 31 janvier 2011

Munich pleure Dame Margaret Price

Dame Margaret Price s'était installée à Munich en 1999, l'année de ses adieux à la scène, une ville où elle s'est surtout produite au Théâtre National. Elle est décédée au Pays de Galles le 28 janvier à l'âge de 69 ans suite à des complications cardiaques.
Margaret Price avait fait ses débuts dans le rôle de Cherubino à l'opéra de Cardiff .en 1962, alors qu'elle avait à peine 21 ans. Par la suite elle interpréta plusieurs petits rôles du répertoire mozartien à Covent Garden. Elle y eut sa chance dès 1963: on lui demanda de remplacer Teresa Berganza, souffrante, dans le rôle de Cherubino, sous la direction de Georg Solti.

On put ensuite l'entendre interpréter le rôle de Constance au festival de Glyndebounre (Mozart, L'enlèvement au sérail) et de Fiordiligi dans Così fan tutte. En 1969, elle fut Pamina dans la Flûte enchantée et Nanetta dans le Falstaff de Verdi.

C'est dans le rôle de Donna Anna (Don Giovanni à Cologne en 1971, dans la mise en scène de Ponnelle) qu'elle acquit une dimension internationale. Elle fut alors rapidement saluée par la critique comme la chanteuse mozartienne la plus talentueuse de son époque. La consécration vint avec son interprétation du rôle tire de Norma en 1979 à Zurich. Elle conquit le public munichois dans le rôle d'Aïda.

La Bavière offrit à Margaret Price la distinction de Bayerische Kammersängerin et la Reine d'Angleterre l'annoblit en lui attribuant en 1993 le titre de Dame Commander of the British Empire.

Voici Margaret dans Son l'umile ancilla, une aria extraite d'Adrienne Lecouvreur. Et il est vrai, Madame, que vous fûtes l'humble servante de la musique. Adieu, Madame, et merci!
L'Opéra de Munich a lui aussi rendu hommage à cette grande Dame de la musique. Pour lire cet hommage (en allemand) cliquer ici.

mercredi 26 janvier 2011

Ballets, opéras et concerts en février au Théâtre national

Programme du Nationaltheater pour le mois de février

Le mois de février aura des accents très français avec la fameuse chorégraphie de Marius Petipa dans La belle au bois dormant, la reprise du Carmen de Bizet avec le fabuleux ténor munichois Jonas Kaufmann et la première de L'enfant et les sortilèges de Maurice Ravel sur le livret de Sidonie Gabrielle Collette, en français, et Der Zwerg de Zelimsky. A noter que cette première sera diffusée en direct sur BR-Klassik!

Ballets
  • Artifact, un ballet de William Forsythe : 27 et 31 janvier, 1 février (attention, dernières occasions de voir ce spectacle!)
  • Dornröschen (La belle au bois dormant): la choréographie de Marius Petipa sur la musique de Tchaïkovsky: 4, 11 et 20 février
  • Der Widerspenstigen Zähmung: un ballet de John Cranko d'après William Shakespeare, les 26 et 28 février
Opéras
  • Lohengrin de Wagner: 3 février
  • Carmen de Bizet, avec Jonas Kaufmann dans le rôle de Don Jose: 2, 5, 10, 13, 18 et 21 février
  • Nabucco de Verdi: 6 ,12, 16, 19 et 23 février
  • L'enfant et les sortilèges de Ravel et Der Zwerg de Zelimsky, le 27 février. Première
Concerts
  • 4. Akademiekonzert: les 7 et 8 février, sous la direction de Kent Nagano
Renseignements et réservations: cliquer ici, puis cliquer sur k-a-r-t-e-n pour la représentation souhaitée et suivre la procédure.

mardi 25 janvier 2011

Un Opéra par des enfants pour des enfants: Brundibar au Theater am Gärtnerplatz

Brundibar a été crée au Staatstheater am Gärtnerplatz en mars 2010. C'était l'occasion de mettre en scène le choeur d'enfants du théâtre, un choeur très apprécié du public munichois. Il s'agit d'un opéra chanté par des enfants et destiné à des enfants à partir de huit ans Une occasion rêvée pour emmener les petits amateurs au théâtre et à l'opéra. C'est aussi l'occasion d'évoquer avec les plus jeunes les horreurs machiavéliques du nazisme.

Prochaine représentation: le dimanche 6 février à 11H du matin.
Prix jeune public: 8 euros (pour les enfants, les écoliers et les étudiants de moins de trente ans). Adultes: 11 euros. (Prix hors taxe de réservation)

Renseignements et réservations, cliquer ici

Présentation de l'opéra

Brundibár est un opéra pour enfants écrit par Adolf Hoffmeister et le compositeur tchèque-allemand Hans Krása en 1938. Il fut interprété pour la première fois le 23 septembre 1943 par les enfants déportés du Camp de concentration de Theresienstadt, en Tchécoslovaquie occupée. En tchèque commun, "Brundibàr" désigne un bourdon et dans cette pièce il s'agit d'un personnage de méchant, un joueur d'orgue de barbarie inspiré d'Adolf Hitler.

La fable de l'opéra reprend des éléments des contes Hansel et Gretel et Les Musiciens de Brême. Aninku et Pepíček sont frères et soeurs, orphelins de père. Leur mère est malade et le docteur dit qu'elle a besoin de lait. Mais les enfants n'ont pas d'argent. Ils décident de chanter sur la place du marché pour en avoir. Mais le tyrannique Brundibàr les pourchasse et étouffe leurs chants avec son orgue de barbarie. Avec l'aide des enfants des rues, d'un oiseau intrépide, d'un chat vif et d'un chien savant, Aninku et Pepíček vont chercher à s'en débarrasser...

Contexte historique

Kràsa et Hoffmeister écrivirent l'opéra en 1938 pour un concours lancé par le Ministère de l'enseignement et de l'éducation populaire, mais celui-ci fut annulé suite aux bouleversements politiques. Les premières répétitions eurent lieu à l'orphelinat juif de Prague, utilisé comme lieu d'accueil et d'école pour les enfants séparés de leurs parents par la guerre. En hiver 1942 eu lieu la première représentation, en même temps que Kràsa et le scénographe Frantisek Zelenka furent déporté à Terezín. En juillet 1943, presque tous les enfants du chœur original ainsi que tout le personnel de l'orphelinat furent déportés à leur tour. Seul le librettiste Hoffmeister put s'échapper de Prague à temps.

Au camp, Kràsa reconstitue la partition de l'opéra à partir de quelques parties de piano conservées et de sa mémoire. Il adapte l'opéra aux instruments disponibles dans le camp de concentration: flûte, clarinette, guitare, accordéon, piano, percussions, 4 violons, violoncelle et contrebasse. Un décor est recréé par Zelenka, ancien metteur en scène du Théâtre National Tchèque: peints aux fond de baraquements, ils possèdent des trous dans lesquels les chanteurs peuvent insérer la tête pour figurer des chats, des chiens et des oiseaux. Le 23 septembre 1943, c'est la première de Brundibàr à Terezín. Un nouveau livret est réécrit par le poète Emile Saudek. Le spectacle est dirigé par Zelenka, chorégraphié par Camilla Rosenbaum, et fut représenté 55 fois dans l'année qui suivit.

Une représentation de Brundibàr eut lieu en 1944 pour une visite du camp par la Croix-Rouge organisée par le Reich pour nier l'existence des camps. Ce que ne savaient pas les représentants de la Croix-Rouge à l'époque, c'est que l'intégralité de leur visite était une mise-en-scène: le camp est déguisé en "ghetto confortable". A l'approche de la visite, un grand nombre de résidents furent transférés au camp d'Auschwitz pour donner une meilleure image du camp, bondé auparavant. Les pièces sont repeintes et des fausses boutiques sont construites à la hâte. Plus tard l'opéra fut filmé pour un film de propagande nazi, pour faire croire à une vie agréable dans les camps. Des extraits y figurent dans le documentaire Voices of the Children, dans lequel les survivants alors choristes Zuzana Justman et Ela Weissberger reviennent sur leur vie au camp de Terezín.

La plupart des participants à cette production, dont le compositeur, furent exterminés à Auschwitz.
Sources: Wikipedia (pour la présentation de l'opéra) et Staatstheater am Gärtnerplatz, crédit des photos: Liona Schöneck

lundi 24 janvier 2011

Ce soir sur Arte à 22H50: Placido Domingo, les plus beaux rôles de ma vie


Placido Domingo vient de fêter ses 70 ans. A cette occasion Arte propose une rencontre avec le grand ténor dans ses rôles préférés : Othello, Don José, Lohengrin, Samson... Une émission que les amateurs d'opéra ne voudront pas manquer. Placido Domingo est souvent considéré comme le meilleur ténor du vingtième siècle, autant dire, à l' échelle de notre perception, de tous les temps.

Il a interprété Mozart, Verdi, Berlioz, Puccini, Wagner. Il sait aussi surprendre en faisant des incursions dans l'univers du théâtre musical. Quel que soit le rôle dont il s'empare, il en fait un événement grâce à sa voix, à sa présence sur scène et à ses talents de comédien.
Extraits à l'appui, Plácido Domingo revient sur les grandes étapes de sa carrière, en commençant par son enfance madrilène. Après ses débuts à 16 ans, à Mexico, toutes les grandes scènes vont se l'arracher, de la Scala à Covent Garden, de l'Opéra de Vienne à Bayreuth en passant (plus de six cents fois !) par le MET de New York

lundi, 24 janvier 2011 à 22:50
Rediffusions :
30.01.2011 à 09:40
14.02.2011 à 10:45
Placido Domingo
(Allemagne, 2009, 88mn)
ZDF
Réalisateur: Chris Hunt
Interprète: Plácido Domingo


Source: Arte TV

Pour préparer ou continuer la soirée: voir le site de l'artiste
Photo: Wikipedia

dimanche 23 janvier 2011

Les homosexuels continuent d'être discriminés dans le système médical allemand

Le très sérieux magazine mensuel médical Deutsches Ärzteblatt (journal médical) a publié, dans son édition de décembre destinée aux psychothérapeutes, un article intitulé "Soins de santé. Barrières pour les patients homosexuels". *
L'auteure, Gisela Wolf, doctoresse en psychologie, y relève les prises de position discriminatoires auxquelles sont trop souvent confrontés les patients homosexuels, et qui sont dues au manque de formation et d'information des praticiens, qui continuent de véhiculer une foule de préjugés à propos de l'homosexualité. En voici quelques-uns:
  • réduction de l'identité homosexuelle au seules pratiques sexuelles, le contexte émotionnel, culturel et social étant ignoré
  • dévalorisation des pratiques sexuelles si elles sont vécues par des personnes homosexuelles. Ainsi, par exemple, le changement de partenaires chez les jeunes homosexuelLe.s est-il stigmatisé alors qu'il est considéré comme normal chez les jeunes hétérosexuel.le.s.
  • dévalorisation de l'homosexualité des ados qui est décrite comme une simple phase du développement sexuel
  • tentatives de conversion de l'orientation sexuelle des patients homosexuels et bisexuels
  • dépréciation des relations gay ou lesbiennes
  • croyance infondée qu'il existe une plus grande prévalence de la pédophilie chez les gays que chez les hétérosexuels
  • Préjugés concernant l'homoparentalité: nombre de praticiens croeint que les gays et les lesbiennes font plus souvent de mauvais parents
  • Stigmatisation des gays et des lesbiennes comme pervers, etc.
L'ensemble de ces préjugés et de ces pratiques discriminatoires peut conduire à une perte de confiance des personnes homosexuelles dans le système médical. On voit ainsi que des gays et des lesbiennes consultent moins que les hétéros, et ont moins tendance à se rendre en consultation de manière préventive, parce que ces personnes se rendent compte qu'elles sont souvent moins bien traitées, ce qui les conduit à adopter des stratégies de retrait. Dans les faits, il n'y a ni égalité ni justice équitable dans les soins de santé.
L'auteure de l'article conclut dans la nécessité d'intégrer des modules spécifiques dans la formation initiale et continuée des praticiens, ainsi que de mettre en place une évaluation spécifique des structures médicales existantes. Il s'agit notamment d'intégrer les aspects socio-sexuels dans les formations.
En attendant que cela soit fait et que les mentalités évoluent, on peut conseiller aux patients homosexuels de s'informer auprès des associations gays et lesbiennes des adresses de praticiens gayfriendly. Si Gisela Wolf a étudié la problématique du système médical allemand, ses constatations sont sans doute aussi d'actualité dans les autres systèmes médicaux du monde occidental.
*Gesundheitsversorgung. Barrieren für homosexuelle Patienten, in Deutsches Ärzteblatt 2010: 107(44): A 2166-7
Pour lire l'article complet en allemand de Fr Dr Gisela Wolf, cliquer ici

samedi 22 janvier 2011

Mise en scène de Robert Carsen pour Ariadne auf Naxos de Strauss à l'Opéra de Munich

Robert Carsen est bien connu du public français pour avoir très souvent travaillé dans l'hexagone. Ce grand metteur en scène canadien a étudié à Toronto avant de compléter sa formation de comédien à l’Old Vic Theatre School de Bristol.
Si vous appréciez son travail ou souhaitez le découvrir, l'Opéra de Munich reprend Ariadne auf Naxos de Richard Strauss dans la mise en scène créée en 2008 au Prinzregententheater. La critique de l'époque avait été dithyrambique et parlait d'un Carsen au mieux de sa forme!

Pour rappel, voici les principales étapes du parcours français de Robert Carsen, un metteur en scène très actif qui est demandé par les plus grands opéras de la scène internationale.
À l’opéra, il met en scène A Midsummer Night’s Dream de Britten, production crée au Festival d’Aix-en-Provence en 1991, puis reprise dans de nombreux théâtres parmi lesquels La Scala di Milan (juin 2009) et le Liceu de Barcelone. Robert Carsen revient à Aix-en-Provence pour Die Zauberflöte, ainsi que pour Semele et Orlando de Haendel, ses autres engagements en France le conduisant à Bordeaux (Le Nozze di Figaro, reprises au Théâtre des Champs-Élysées, Barcelone, Tel Aviv et Gènes), Lyon (Salome), et l’Opéra national de Paris, où il a signé dix productions: Manon Lescaut, I Capuleti e i Montecchi, Nabucco, Lohengrin, Les Contes d’Hoffmann, Alcina, Rusalka, Les Boréades, Capriccio et Tannhäuser.

En 2006 il a adapté et mis en scène Candide de Leonard Bernstein pour le Théâtre du Chatelet.
Toujours en France, au théâtre, Robert Carsen conçoit pour le Théâtre du Châtelet, le spectacle Nomade avec Ute Lemper, et, pour Disneyland Paris, le Buffalo Bill’s Wild West Show.

En 2006 il a conçu et mis en scène la cérémonie pour fêter les 60 ans du Festival de Cannes (avec Juliette Binoche).

Robert Carsen a reçu le Prix du Syndicat de la critique en France pour A Midsummer Night’s Dream et Candide. Il a aussi été le scènographe et directeur artistique de l’exposition consacrée à Marie-Antoinette au Grand-Palais à Paris.

A l'Opéra de Munich, ces 22, 25 et 28 janvier, puis, cet été, au cours du festival d'Opéra (Opernfestspielen) les 13 et 16 juillet. Plus de renseignements et réservations pour les quelques places restantes en janvier: cliquer ici






vendredi 21 janvier 2011

Opernfestspiele: la réservation pour le festival d'été de l'opéra de Munich est ouverte

La réservation de places pour le festival d'été d'opéra au Théâtre national s'ouvre demain matin, samedi 22 janvier. Traditionnellement, cela donne lieu à la constitution d'une file d'attente qui cette année s'est déjà organisée depuis ...ce mardi.
Mercredi, vers 5H du matin, la file commençait à s'auto-organiser: on s'est mis à dresser la liste des personnes présentes et leur ordre d'arrivée. L'opéra ne distribuera les numéros officiels pour passer à la caisse et faire commande des précieux sésames que samedi matin à 9H15, en suivant bien entendu la liste non officielle. Tout cela devrait se passer dans la bonne humeur bavaroise et avec courtoisie.
Pour ces aficionados, le jeu en vaut la chandelle, il s'agit d'acquérir les meilleures places des catégories les moins chères. C'est là que la concurrence est la plus grande, et on le voit, les amoureux de l'opéra sont prêts à braver les affres de l'hiver pour pouvoir jouir du privilège d'aller passer des moments musicaux exquis l'été prochain.
Où: ce samedi de 10 à 19 heures, au bureau de réservation de l'opéra, Marstallplatz (derrière l'opéra). Attention: par personne on ne peut acheter que 4 tickets par représentation.
Plus d'infos: cliquer ici

dimanche 16 janvier 2011

Fyrom: le mariage gay bientôt anticonstitutionnel?

Dans son édition de vendredi, le journal 'Nova Makedonija' annonce que le gouvernement de l'Ancienne République yougoslave de Macédoine (Fyrom, former yougoslav republic of Makedonia) serait sur le point de bétonner dans la Constitution l'interdiction du mariage des personnes du même sexe, un mariage qui n'est actuellemnt pas formellement interdit par la Constitution. L'information a aussitôt été diffusée par l'ensemble les médias autrichiens, un pays toujours sensible aux information en provenance des Balkans voisins, et reprise notamment sur le site Gayösterreich.

Le Fyrom est une petite république balkanique située entre la Macédoine grecque, l'Albanie, le Kosovo et la Bulgarie. Elle prétend avoir vocation à faire partie de l'Union européenne. Mais on se souviendra qu'elle revendique le nom de Macédoine, une appellation qui de toute évidence ne lui appartient pas: ce petit pays malgré les évidences contraires de la géographie et de l'histoire, persiste à se réclamer de l'héritage d'Alexandre le Grand, ce qui n'est évidemment pas du goût de la Grèce voisine. La Commission européenne a en outre à plusieurs reprises, et pas plus tard que l'an passé, demandé au gouvernement macédonien de légiférer pour protéger sa minorité gay et lesbienne des discriminations. L'adhésion ne semble pas pour demain.

Sous la pression des milieux religieux, le gouvernement, composé de nationalistes conservateurs, serait sur le point de modifier la Constitution de manière à rendre le mariage gay impossible. En décembre, des représentants des cinq religions principales du pays avaient exigé du gouvernement qu'il procède à une révision de la Constitution visant à interdire le mariage homosexuel et l'adoption par les couples de même sexe. Il s'agit de l'église orthodoxe macédonienne, de la communauté musulmane, de l'église catholique, de l'église méthodiste et de la communauté juive.
Cela se passera avec l'assentiment de la population: seulement dix pour cent des Macédoniens serait favorable au mariage des personnes du même sexe alors que 88 pour cent s'y opposent. Le Parti du Premier Ministre Nikola Gruevski aurait déjà préparé un amendement à la Constitution qui définirait désormais le mariage comme l'union d'un homme et d'une femme.

Selon un sondage, 78 pour cent des 'Fyrominiens' approuveraient cette modification de la Constitution. Le sondage s'est aussi intéressé au sentiment des divers groupes ethniques. les Slaves, qui constituent la majorité de la population, soutiennent massivement la mesure, alors que les Albanais (un quart de la population) sont un peu plus partagés sur la question. On se souviendra que l'Albanie avait un moment pensé introduire le mariage gay.

Dans le même sondage il apparaît que la population est consciente des discriminations que subissent les gays et les lesbiennes dans le pays: deux-tiers des sondés affirment en effet que les gays sont discriminés en FYROM.
Un changement constitutionnel requiert un vote des deux tiers au Parlement fyrominien. C'est là qu'on pourra suivre les développements de cette nouvelle inquiétante.

samedi 15 janvier 2011

L'Italiana in Algieri très applaudie au Theater-am-Gärtnerplatz

Pour sa nouvelle production du célèbre opera buffa de Rossini, le Theater-am-Gärtnerplatz a fait salle comble d'un public qui a témoigné d'un enthousiasme ininterrompu du début à la fin de la représentation.

Avec L'Italiana, le metteur en scène viennois Thomas Enzinger fait sa grande entrée sur une des scènes préférées du public munichois. Il a conçu sa mise en scène dans le plus pur style d'une commedia dell'arte en chansons, ce qui correspond bien à l'esprit du livret de l'opéra. Avec Enzinger, l'action ne se déroule plus en Alger mais sur un bateau de croisière, disons au large des côtes algériennes. La référence au film Titanic est constante, mais, dans l'ensemble, la croisière s'amuse et on se rend vite compte qu'on a embarqué sur un Loveboat de carnaval. L'action se déroule essentiellement sur le pont du bateau ou entre les vagues , de temps à autre même près des chaudières, qu' un des prisonniers du Sultan, Lindoro, est chargé d'alimenter, et qui se transformeront en sauna à l'occasion.

Le Sultan Mustafa est entouré de fidèles janisssaires qui semblent sortir d'une boîte de loukoums, tout de rose bonbon vêtus, en pantalons bouffants (comme il se doit dans un opéra bouffe...) et arborant de larges couvre-chefs du plus beau grenat. On se rend vite compte qu'on est entré de plain pied dans le monde de l'emphase et du grotesque. Les décors sont à l'avenant, où apparaissent requins et poissons de carton pâte tout droits issus du monde de la bande dessinée.

Un peu plus loin, les janissaires deviennent des feddayins d'opérette et l'artillerie de Mustafa descend un avion dont Isabelle sera parachutée. L'entrée en scène de l'héroïne, ombrelle déployée à la main, tient de l'apparition de Mary Poppins.

Toutes les ficelles du théâtre populaires sont tirées et appréciées par un public enchanté tout acquis à une troupe d'acteurs boulevardiers, complices, talentueux et généreux.

Le metteur en scène excelle aussi dans l'art du cliché et de la caricature : aucun des pays évoqués dan L'Italienne en Alger n'est épargné. Sont ainsi brocardés les dictateurs acclamés par des foules serviles. On s'amuse d'un Orient de pacotille rempli de harems ou de hammams, meublé de poufs et de tapis, dirigé par un sultan qui menace d'empaler tout qui bouge et lui déplairait. On s'esclaffe des poncifs sur l'Italie: au point d'être libérés, les prisonniers italiens du Sultan révèlent leurs dessous de footballeurs de la squadra azzura et s'alimentent de pizzas. Juste avant le final apparaît un sous-marin qui arbore le drapeau suisse et qui sous prétexte d'assistance vient en fait embarquer les deniers de la banque d'Algérie.

En bon Titanic, le bâteau du sultan finira par couler et l'opéra s'achève dans un monde sous-marin où flottent des tas de poissons de carton-pâte.
Parmi les moments forts de la soirée, qui en comporte de nombreux, notons la scène très réussie de l'intronisation du sultan qui se voit décerner le titre honorifique (et inexistant au demeurant) de papatacci. Enzinger a eu la bonne idée de la déplacer dans la chaudière du navire, qu'il transforme en hammam. Le Sultan, Lindoro et Taddeo y prennent un sauna revêtus de simples serviettes. Ce sera l'occasion d'une choréographie burlesque des plus réussies, servie par des comédiens-chanteurs enthousiastes.
Une production très réussie, dans la plus pure tradition du théâtre populaire et d'opérette. Les décors et les costumes sont à l'aune de la mise en scène. Ils sont signés Toto, un décorateur qui a déjà souvent travaillé avec le metteur en scène et qui a fourni un travail extrêmement réussi et parfaitement complice. Le public adore les comédiens-chanteurs de la troupe qui le lui rendent bien par un travail où ils se donnent sans compter.
Il faut donc courir acheter des billets. On peut prédire un brillant avenir et de nombreuses représentaions à ce nouveau spectacle du répertoire du Theater-am-Gärtnerplatz!
Direction musicale: Lukas Beikircher
avec notamment:Rita Kapfhammer (Isabella), Stefan Sevenich (Mustafa) , Karol Kozlowski (Lindoro), Juan Fernando Guttiérez (Taddeo), Stefanie Kunschke (Elvira) et Derrick Ballard (Haly, Kapitan)
Infos et réservations: Staatstheater-am-Gärtnerplatz

Programmation jusqu'en juin 2011

Les 17, 21 et Janvier 2011
Les 8 et 19 février
Les 3 et 6 mars
Les 6 et 20 avril
Le 21 mai
Le 26 juin

Réservations en ligne : cliquer ici puis cliquer sur Karten bestellen en fonction de la date choisie et suivre la procédure

(A noter certains soirs, prix spéciaux soirée jeune public)

jeudi 13 janvier 2011

Ben Heppner en Lohengrin à l'Opéra de Munich

Le ténor canadien Ben HEPPNER, l'un des meilleurs Heldentenor de notre temps, sinon le meilleur, incarnera Lohengrin au Staatstheater à partir de ce dimanche 16 janvier.

Il est né dans une famille modeste d'immigrants russes passionnés de musique. Très jeune, il apprend le cor, la trompette, le trombone et l'euphonium. Après ses études au Canadian Bible College de Regina, il poursuit des études de chant (1975-1979), à l'Université de la Colombie Britannique. En 1981, il s'établit à Toronto pour suivre des cours d'opéras à l'Université de la ville. En 1982, il entre au Studio Ensemble de la Compagnie d'Opéra canadienne. Il chante Lohengrin en 1989 à Stockholm , se produit au Bolschoï, en 1991, il chante dans Idomeneo au Metropolitan Opera. C'est alors le succès et les plus grands opéras du monde le demandent.

Élève de Jon Vickers, il est considéré comme son héritier, tant du point de vue physique, massif, que de l'émission vocale (puissante et capable de toutes les nuances), du point de vue de la présence scénique (un grand talent d'acteur) que du répertoire (Tristan, Peter Grimes, Énée). De fait, Ben Heppner est le Heldentenor le plus demandé de notre temps.

Plus d'infos sur le site de l'artiste et sur le site du Bayerische Staatsoper

A noter un enregistrement de Lohengrin dans sa discographie (RCA, 1995).

Représentations de Lohengrin au Nationaltheater les 16, 20, 23, 26 et 30 janvier et le 3 février. puis, pendant le festival d'opéra cet été (Opernfestspiele) les 2 et 6 juillet. Attention: en juillet, le rôle de Lohengrin est chanté par Peter Seiffert. Infos et réservations: cliquer ici.
Sources: le site de l'artiste et Wikipedia

mercredi 12 janvier 2011

Opéra, ballet et opérettes à Munich: le Staatstheater am Gärtnerplatz

La construction du Théâtre national du Gärtnerplatz commença à la demande du roi Louis II de Bavière en 1864 dans le quartier de l'Isarvorstadt. Le roi venait alors d'accéder au trône. Les habitants de Munich réclamaient depuis des années que soit ouvert un théâtre populaire et leurs voeux furent exaucés lorque le théâtre ouvrit ses portes le 4 novembre 1865.

Il fut le premier théâtre populaire de Munich avec une programmation proposant des pièces populaires de théâtre ou encore des opérettes, un genre théâtral qui en était alors à ses débuts.

Le théâtre fut dessiné par l'architecte Michael Reiffenstuel dans l'esprit du classicisme architectural tardif. Mais c’est le nom d'un l’architecte, Friedrich von Gaertner, qui est associé au théâtre, simplement parce qu'il est situé sur la place qui porte son nom.

Quasiment épargné (tout est relatif, car Munich n'était qu'un vaste champ de ruines à la fin de la guerre) par les attaques aériennes de la Seconde Guerre Mondiale, ce théâtre a rouvert ses portes en 1948. Depuis 1999, la direction musicale du théâtre est confiée à l'Américain David Stahl. Le directeur de la danse (TanzTheater München) est Hans Henning Paar.
Informations pratiques
Tél: +49 89202411
Email: info@st-gaertner.bayern.de
Site web: http://www.staatstheater-am-gaertnerplatz.de/
Gärtnerplatz 3
80469 Munich
Bus: Tram 17, 18 Reichenbachplatz
Metro: U1, U2 Fraunhoferstrasse
Les photos sont de © Johannes Seyerlein

Vu le succès, le Kunstbau prolonge l'expo Gabriel von Max

L'expo est prolongée jusqu'au 13 février !

GABRIEL VON MAX (1840–1915)
ARTISTE, DARWINISTE, COLLECTIONNEUR ET SPIRITE
KUNSTBAU
OCT 23, 2010 - JAN 30, 2011 Mardi à dimanche et jours fériés, de 10-18H Prolongation jusqu'au 13 février


Gabriel von Max (1840–1915), qui fut tout à la fois artiste, spirite et darwiniste, fut à maints égards une figure marquante et charismatique à la fin du dix-neuvième siècle. Il se passionna pour l'histoire du développement de l'humanité et s'interrogeant tant sur ses origines que sur son futur. L'exposition d'automne de la Lehnbachhaus et du Kunstbau présente une rétrospective exhaustive de l'oeuvre de von Max. Elle présente les diverses facettes de la personnalité de ce peintre à l'imagination créative extrêmement riche. Les intérêts de Gabriel von Max englobaient tant la peinture que l'histoire naturelle, l'ethnologie et l'ésotérisme. L'homme était aussi collectionneur et avait acquis une connaissance encyclopédique de l'art, de la culture et de la science de son temps. Dans son oeuvre picturale, on retrouve ces différents intérêts. Ainsi de ce tableau d'un singe qui considère un squelette.

Gabriel von Max, qui a vécu ses années de formation à Prague, Vienne et Munich, a connu le succès dès 1867 avec sa peinture intitulée "Le martyr chrétien". Il devint alors ne des personnalités artistiques les plus influentes dans les cercles praguois et munichois.
Son oeuvre comporte une perspective historique et mythique, -il peint des scènes chrétiennes, littéraires ou mythologiques. Il se fera une réputation de peintre des âmes, avec une peinture qui aborde la thématique de l'amour, de la religion, de la mort et de l'au-delà. Mais il développa aussi un langage pictural qui lui est propre avec une iconographie qui inclut les études anatomiques, la vivisection et les théories darwiniennes de l'évolution. vers la fin du siècle, il se concentra de plus en plus sur les sujets scientifiques. C'est de cette dernière période que datent ses fameux portraits de singes qui connurent un succès immédiat.

Max fut en même temps un collectionneur assidu: il rassembla une collection centrée sur les objets anthropologiques, zoologique, préhistoriques et et ethnologiques qui comporte plus de 60000 pièces. Sa collection est aujourd'hui essentiellement préservée au musée Reiss-Engelhorn de Mannheim.
Une visite à l'intérêt artistique et éducatif remarquable!
Plus de reproductions de ses peintures: cliquer ici.


(Largement traduit et inspiré du texte de présentation de l'exposition par Madame Karin Althaus, conservateur)

mardi 11 janvier 2011

L'Orientalisme en Europe à la Hypokunsthalle de Munich. De Delacroix à Kandinski.

Du 28 janvier au 1 mai 2011 la Hypokunsthalle ouvrira les portes d' une exposition qui vient d'être présentée par le Musée des Beaux-Arts de Bruxelles: quelques 150 peintures et sculptures représentent la production d'une centaine d'artistes nord européens qui ont été fascinés par l'Orient musulman, l'Afrique du Nord et le roche-Orient. L'expo couvre une période qui va de l'expédition égyptienne de Napoléon Bonaparte (1798-1801) aux premières décennies du vingtième siècle. Des chefs d'oeuvre d' Ingres, Delacroix, Gérôme, ou Renoir, jusqu'à Sargent, Klee et Kandinsky présentent un kalédioscope d'approches que l'on rassemble sous le terme d'Orientalisme. On pourra aussi y décourvir le travail d'artsites moins connus du grand public comme Lawrence Alma Tadema, Gustav Bauernfeind, Jaroslav Čermák, Henri Evenepoel, Fabio Fabbi, Osman Hamdi Bey, John Frederick Lewis, Alberto Pasini, Edward Poynter et José Villegas y Cordero. Et c'est là aussi un des intérêts de cette belle exposition de nous emmener vers ces horizons autrefois lointains en sortant des sentiers battus des oeuvres bien connues.

Voici comment le site des Beaux-Arts de Bruxelles présentait l'exposition:

Des artisans entourés d'objets aux multiples couleurs et textures, des silhouettes féminines tantôt voilées de mystère et de discrétion tantôt représentées dans toute leur sensualité, des vestiges de civilisations disparues ou de paysages désertiques qui appellent à la contemplation...

Ce ne sont là que quelques-uns des nombreux sujets que les artistes occidentaux ont empruntés à l'Orient. Tant des personnalités les plus illustres de l'histoire de l'art que des figures moins connues ont commis ce doux péché - pensons seulement à Delacroix, Deutsch, Gérôme, Lecomte du Nouÿ, Hamdi Bey, Renoir ou Kandinsky. Autour d'une série de thèmes divers, l'exposition présente un tour d'horizon de l'engouement pour l'orientalisme, ses raisons et ses formes d'expression dans les Beaux-Arts du XIXe siècle (1798-1914).

Une sélection de qualité d'oeuvres venues d'Europe, des États-Unis et du Moyen-Orient, complétée par une série provenant de collections muséales et privées belges, transporte le visiteur dans un monde où se mêlent fantaisie et réalité. Les peintures, les dessins et les sculptures témoignent d'une vision occidentale de l'Orient. Plusieurs facteurs, tels que le développement des moyens de locomotion, les conceptions scientifiques de l'époque, les intérêts politiques et le romantisme, ont façonné cette représentation du monde musulman.


Renseignements pratiques
  • Où?
    Kunsthalle der Hypo-Kulturstiftung
    Theatinerstraße 8
    80333 München
    Tel. + 49 (0) 89 22 44 12
    Fax + 49 (0) 89 29 16 09 81
    www.hypo-kunsthalle.de
    kontakt@hypo-kunsthalle.de
  • Quand? Du 28 janvier au 1 mai, de 10 à 20 heures
  • Coût? Entrée à 10 euros (diverses réductions), moitié prix le lundi, catalogue à 29 euros

Plus d'infos:

Photo:

Jean Lecomte du Nouÿ , La traite des blanches, 1888
Huile sur toile 149,5 x 118,3 cm, Musée des Beaux-Arts, Nantes
© RMN/Gérard Blot

lundi 10 janvier 2011

Opéra de Munich: Luisa Miller au Staatstheater

Le Staatsoper reprend la production de Luisa Miller de Giuseppe Verdi de 2007 par Claus GUTH, une mise en scène plutôt intellectualisée et subtile qui joue sur la thématique du double et réorganise les personnages par des jeux de miroir qui vont de la duplication à la multiplication par cinq: à un moment, il n'y aura pas moins de cinq Luisa en scène, la chanteuse et quatre mimes. La mise en scène utilise le fameux plateau tournant du Staatstheater, qui semble attirer les metteurs en scène comme des mouches, mais qui, de représentation en représentation finit par donner le tournis aux aficionados. Le metteur en scène a surtout fouillé et dédoublé les personnalités du père de Luisa et du comte Walter pour en faire deux Docteur Jekyll et Mister Hyde: ainsi, dès l'entame de la production, le père de Luisa est-il partagé entre son désir de protéger sa fille d'un amoureux qu'il pressent prédateur et de la garder pour lui-même, et celui de répondre positivement à un amour évident qu'il sait authentique. Deux pères Miller se miment dans des pièces à l'identique. Plus loin le comte Walter se voit aussi dédoublé. Trait de génie du metteur en scène: il escamote le personnage de Wurm et sa partie sert les divers dédoublements.

Cependant, une fois qu'on a compris le procédé, on finit par se lasser de la répétition du même: trois heures d'un plateau tournant qui reproduit des pièces d'habitation à l'identique avec des mimes, certes excellents, qui multiplient les effets de miroir, c'est un peu long. Et si la tristesse des décors reflète bien la misère morale dans laquelle tous les protagonistes sont plongés, avec des degrés de responsabilité et de passion divers, ils finissent par plomber le moral.

Reste la qualité de l'interprétation: Krassimira Stoyanova incarne une Luisa parfaitement maîtrisée au service de laquelle elle met ses exceptionnels talents de chanteuse et de comédienne, avec peut-être trop de retenue, de contrôle de soi alors que ce personnage de femme passionnée écartelée entre la passion amoureuse et le devoir filial pourrait recevoir une interprétation plus dramatique, plus proche de la démence. Une grande voix, qui a peut-être dû se soumettre à l'intellectualisme de la mise en scène. Excellente aussi et très habitée, l'interprétation de Miller par Zeljko Lucic. Le ténor Massimiliano Pisapia chante bien mieux qu'il ne joue, mais ceci compense cela: son étendue vocale est impressionante, qui sait monter dans l'aigu. Les amours damnées de la soprano et du ténor sont entourées par la série des basses plus sombres qui tiennent fort bien leur partie.
Une Luisa de grande qualité, dans une mise en scène très cérébrale, qui ne laisse pas toute la place à l'émotion.
Encore à l'affiche ce mercredi 12 janvier: cliquer ici pour plus de renseignements et pour réserver
Pour visionner un extrait et le trailer, cliquer ici

samedi 8 janvier 2011

Opéra, ballet et opérettes à Munich: le Staatstheater am Gärtnerplatz

La construction du Théâtre national du Gärtnerplatz commença à la demande du roi Louis II de Bavière en 1864 dans le quartier de l'Isarvorstadt. Le roi venait alors d'accéder au trône. Les habitants de Munich réclamaient depuis des années que soit ouvert un théâtre populaire et leurs voeux furent exaucés lorque le théâtre ouvrit ses portes le 4 novembre 1865.

Il fut le premier théâtre populaire de Munich avec une programmation proposant des pièces populaires de théâtre ou encore des opérettes, un genre théâtral qui en était alors à ses débuts.

Le théâtre fut dessiné par l'architecte Michael Reiffenstuel dans l'esprit du classicisme architectural tardif. Mais c’est le nom d'un l’architecte, Friedrich von Gaertner, qui est associé au théâtre, simplement parce qu'il est situé sur la place qui porte son nom.

Quasiment épargné (tout est relatif, car Munich n'était qu'un vaste champ de ruine à la fin de la guerre) par les attaques aériennes de la Seconde Guerre Mondiale, ce théâtre a rouvert ses portes en 1948.

Informations pratiques
Tél: +49 89202411
Email: info@st-gaertner.bayern.de
Site web: http://www.staatstheater-am-gaertnerplatz.de/
Gärtnerplatz 3
80469 Munich
Bus: Tram 17, 18 Reichenbachplatz
Metro: U1, U2 Fraunhoferstrasse

Les photos sont de © Johannes Seyerlein


vendredi 7 janvier 2011

Opéra: Wim Wenders mettra en scène le Ring à Bayreuth en 2013

"Oui, nous sommes en négociations avec Wim Wenders". La décision semble presque certaine, même si elle n'est pas encore officiellement confirmée: Wim Wenders devrait mettrer en scène la tétralogie wagnérienne en 2013 lors du festival de Bayreuth. Ce seront aussi ses débuts à l'opéra. La nouvelle vient d'être annoncée par le journal Die Welt et est confirmée par la porte-parole du festival, Katharina Wagner. Madame Wagner se dit confiante: les négociations seraient sur le point d'aboutir.

L'Or du Rhin, la Walkyrie, Siegfried et le Crépuscule des Dieux! Wenders fait ses débuts à l'opéra avec le plus prestigieux des cycles musicaux dans la salle mythique que Louis II avait offerte à Wagner! (photo Rico Neitzel ).

Si Wenders fait ses débuts à l'opéra, il n'est évidemment pas novice dans le domaine musical. On sait combien il attache d'importance et de soin à l'utilisation de la musique dans ses films, une musique intimement liée à l'univers qu'il évoque. On sait aussi combien il est lié avec des chanteurs ou avec des groupes (U2,Bono, Nick Cave, Ry Cooder etc.). Die Welt souligne aussi dans son article que Wim Wenders a fêté l'an dernier ses 65 ans à Bayreuth: il a passé sa soirée d'anniversaire à écouter Parsifal à l'opéra. Un signe discret qui confirme l'amour du cinéaste pour la musique de Wagner.

La direction musicale sera confiée au chef russe Kirill Petrenko, et pour les décors Peter Pabst serait pressenti, que l'on connaît pour avoir été le collaborateur privilégié de Pina Bausch à Wuppertal de 1980 à 2009.

Wenders, Petrenko et Pabst! Si l'engagement des chanteurs se montre à la hauteur de la scène et de la direction d'orchestre, le cru Bayreuth 2013 sera exceptionnel!

jeudi 6 janvier 2011

Le gouvernement allemand refuse toujours de payer pour l'insémination des couples de lesbiennes

Berlin, 6.01.2011

Il s'agit de la réponse que vient de donner le gouvernement allemand à une question parlementaire posée par le groupe parlementaire des Verts.

Le gouvernement allemand continue de refuser le droit au remboursement par les mutuelles de l'insémination artificielle pour les couples de lesbiennes ayant contracté une union civile (partenariat enregistré). "Une nouvelle réglementation concernant les conditions du financement de l'insémination artificielle n'est pas à l'ordre du jour." Il s'agit de la réponse 17/4297 à la question parlementaire des Verts allemands (Bündnis 90/Die Grünen, question 17/4077). Le gouvernement ajoute que le législateur n'est pas contraint par la Constitution de satisfaire la demande des couples non mariés.

On trouvera l'exposé complet des justifications du refus du gouvernement sur le site du Parlement allemand, le Deutsche Bundestag.
On comprendra qu'il s'agit d'une question éminemment politique. En Allemagne, dès que l'on touche à la notion de mariage, la droite chrétienne (CDU/CSU) freine des quatre fers. Les couples de lesbiennes continueront donc de ne pas être considérés comme des familles à part entière, tant que les chrétiens-démocrates resteront au pouvoir. Les libéraux du FDP sont eux aussi au pouvoir, et un peu plus ouverts à la question, mais les récents sondages sont catastrophiques et leur prédisent des lendemains qui déchantent. Aussi se tiennent-ils à carreau et préfèrent-ils insister sur leur objectiof premier: un état plus libéral et une diminution des impôts.

Promenades en Bavière: l'ascension du Neureuth depuis le Tegernsee

Une promenade facile, que l'on peut réaliser dans la journée au départ de Munich. Avec, à la clé de l'effort, de beaux paysages en récompense!
On peut terminer la journée en s'offrant quelques heures de détente au très beau sauna situé en contrebas de la gare sur le lac Tegernsee: luxe, calme et volupté...
Plus d'infos: cliquer ici





Renseignements pratiques

Difficulté

Montée facile , la dernière partie un peu escarpée
Durée approximative
1H30
Comment y accéder ?
-en voiture :
En voiture depuis Munich par la A8 jusqu’à la sortie Holzkirchen, puis suivre la route fédérale 318 sur 17 km jusqu’au début du lac près de Gmund am Tegernsee. De Gmund se diriger vers le village de Tegernsee et tourner ensuite à gauche en direction de Hausham/Schliersee. Après 500 mètres, prendre à droite vers Gasse, puis tout droit jusqu’au parking Oberbuchberg. Attention, le parking est vite complet le week-end.
Depuis ce parking on prend la Schotterschrasse pour un court moment puis c’est fléché. Attention, en hiver, aux traineaux qui descendent ! La fin de la promenade est plus escarpée.
-en train : depuis Munich prendre la Bayerische Oberlandbahn depuis la gare centrale jusqu’à Tegernsee. Attention de monter dans les voitures à destination de Tegernsee (gare terminus), le train se divise deux fois sur le parcours. Tickets de groupe (jusqu’à 5 personnes) très avantageux ! De la gare de Tegernsee, traverser la route et c’est fléché (panneaux jaunes). Ensuite tout le parcours est parfaitement fléché. Plusieurs possibilités de parcours, attention aux traineaux si vous empruntez la voie qui leur est réservée.
Renseignements : http://www.bayerischeoberlandbahn.de/

Restauration
Le chalet de montagne Neureuth est ouvert toute l’année, et fermé tous les lundis (si le vendredi qui précède est férié, fermé le mardi) . Fermé en novembre jusqu’au 25. Possibilité d’hébergement.
Le chalet est réputé pour ses Spinatknödel au beurre et au parmesan et sa tarte au fromage blanc maison.
Faire du traineau
Du sommet, une piste descend vers le village de Tegernsee et attire de nombreux amateurs.

Davantage de photos de la promenade en hiver: cliquer ici

mardi 4 janvier 2011

L'Elisir d'amore au National Theater de Munich

Oh la jolie production que voila! Il est des soirées dans la vie d'un amateur d'opéra où l'on a simplement envie de rêver, de s'enthousiasmer, de se laisser porter sur les vagues lyriques de la musique. La production du Bayerische Staatsoper dans la mise en scène de David Bösch offre tout cela. David Bösch a travaillé en parfaite intelligence avec Patrick Bannwart pour les décors, Falko Herold pour les costumes et Michael Bauer pour les lumières. Et ce travail nous introduit dans le monde d'une commedia dell'arte de Cocagne dans laquelle les méchants sont plus sympathiques que mauvais et où l'évidence de l'amour finit de triompher des puérilités de la coquetterie.

L'équipe de Bösch plante le décor d' un monde imaginaire qui réveille en nous les belles images des livres de l'enfance. Il y a au premier acte des couleurs à la Folon avec ces pastels délicieux des costumes paysans, des ciels avec des coeurs accrochés, un paysage rêvé devant lequel viendra s'exprimer la fraîcheur d'un amour plus coquet que coquin. David Bösch transforme les soldats de Belcore en parachutistes aux muscles surdimensionnés, des rambos de pacotille qui se meuvent comme des marionnettes articulées, tandis qu'il fait apparaître le 'docteur' Dulcamara, un charlatan de première, dans la sphère métallique d' un immense véhicule à roulette qui tient de l'hybride entre un Nautilus à la Jules Verne et une moissoneuse batteuse. Dans ce cadre qui invite à l'émerveillement, Bösch a demandé aux chanteurs de déployer leurs talents de comédien et de donner à leurs gestes toute l'emphase italienne de la Commedia dell'arte. Et ce pari est pleinement réussi.
On se sent comblés quant en plus, comme ce fut le cas hier soir, le rôle de Nemorino est confié au ténor maltais Joseph Calleja. Un timbre d'une clarté inouïe, certainement un des plus beaux ténors lyriques de notre temps. Au début du premier acte, il enchante dans Quant'è bella. En fin de seconde partie, c'est une théophanie dans Una furtiva lacrima. En plus ce grand homme au corps généreux et puissant a tout ce qu'il faut pour incarner le type même du paysan amoureux au coeur pur et à l'âme ingénue.

La production est encore programmée au mois de mai, puis en juillet pendant les Opernfestspiele, et on y reviendra volontiers pour y entendre Anna Netrebko interpréter le rôle d'Adina.

Calendrier

Les 11, 14 et 17 Mai 2011
Les 28 et 30 juillet 2011
Renseignements et réservations: Bayerische Staatsoper

Trailer