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Nathalie Stutzmann dirige l'Orchestre du festival |
Munich and Company
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jeudi 25 juillet 2024
Festival de Bayreuth — La troisième édition du concert de plein air remporte un énorme succès
mercredi 24 juillet 2024
Festival de Bayreuth 2024 — Visite de l'expo MENSCH WAGNER à Wahnfried
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Carte de membre d'une association de combat contre la torture scientifique des animaux |
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Affiche de l'exposition |
Compositeur, poète, dramaturge, écrivain, metteur en scène, chef d'orchestre, égomaniaque, coureur de jupons, antisémite, radical de gauche, défenseur du climat, ami des animaux, génie ? Qui était vraiment Richard Wagner ?
De son vivant déjà, on ne compte plus les publications sur Wagner. En règle générale, et surtout après sa mort, il fut présenté comme un surhomme, notamment en raison de l'intervention de ses héritiers et de ses administrateurs. Il n'existe en revanche pratiquement aucune trace du Wagner au quotidien, car le mythe ne connaît pas le quotidien.
Poème avec autoportrait, Richard Wagner (1813-1883), 1841, encre/papier Archives nationales de la Fondation Richard Wagner de Bayreuth |
Wagner lui-même a modelé sa propre image tout au long de sa vie. Ses textes autobiographiques, un nombre incalculable de déclarations écrites et enfin son œuvre musicale et dramatique dessinent cependant une image très hétérogène et souvent contradictoire de l'homme qui se cache derrière le 'mythe Wagner'. Les souvenirs et les observations de la famille, des contemporains, des amis, des critiques, des compagnons et des compagnes finissent par briser le monolithe d'airain en lequel Richard Wagner a été façonné.
Dans le cadre de l'exposition d'été 2024, le musée Richard Wagner tentera de déconstruire le mythe afin de se rapprocher de l'homme Richard Wagner.
Expo au Musée Richard Wagner du 14 juillet au 6 octobre 2024
Source (texte et image du musée) : Musée Richard Wagner Bayreuth
vendredi 19 juillet 2024
Festival d'opéra de Munich — Jakub Jósef Orliński et Michał Biel en récital
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Jakub Józef Orliński et Michał Biel© Honorata Karapuda |
Jakub Józef Orliński a présenté les différentes parties du programme. Il l'a ouvert avec une aria religieuse d'un pécheur repenti qui chante son amour pour le Seigneur, „Non t’amo per il il ciel“ extrait d'un oratorio de la Passion de Johann Joseph Fux (Il fonte della salute, aperto dalla grazia nel calvario). Orliński exécute avec ferveur et grâce les variations émotionnelles de reprise typiques du chant baroque. Une ouverture en forme de dédicace au divin. Viennent ensuite quelques arias de Henry Purcell : „Music for a While“, „Fairest Isle“, „Strike the Viol“ et le non moins fameux „Cold Song“, l’air du génie du froid extrait du King Arthur avec le glaçage de l'accompagnement au piano, qui a toujours l'heur de beaucoup amuser le public, et spécialement en ce début de période caniculaire. Les deux artistes ont à cœur de faire connaître ensuite les mélodies de leur chère Pologne natale, avec des chansons de Mieczysław Karłowicz, un compositeur post-romantisme à la recherche d'essence métaphysique et spirituelle. Ses chansons parlent d'amour, de passion et de mort ou invitent à écouter la paix du soir au bord d'un lac calme et sombre. Viennent ensuite „Larmes“ et l'adorable „Fileuse“, deux Lieder de Stanisław Moniuszko, ce grand compositeur lyrique polonais du 19ème siècle, dont l'opéra Halka est aujourd'hui bien connu à l'international. „La fileuse“ est une chanson pour virtuoses absolument décoiffant, dont l'accompagnement pianistique donne le vertige, et que les deux comparses ont rendu avec brio.
© Jiyang Chen |
La bonne humeur et le délassement sont constamment au rendez-vous de cette soirée exquise qui nous permet de vivre le bel adage selon lequel la musique adoucit les mœurs. À la suite du parcours de découverte (pour beaucoup sans doute) des mélodies polonaises, Jakub Józef Orliński retournera à la musique baroque en se lançant encore dans les périlleuses variations de l'antienne „Alleluia, Amen“( HWV 269) de Georg Friedrich Händel, dont il tisse la tapisserie sonore avec les fils d'or d'une voix somptueuse. Ce n'est sans doute pas par hasard que les deux compagnons aient encadré leur récital en l'ouvrant et en le clôturant par une célébration du divin : les pleurs de la repentance du pécheur qui ouvre son cœur à l'amour incommensurable de son Dieu, l'acclamation de louange au Seigneur au final.
L'immense ovation du public (avec au bout du compte, le comble de l'allégresse que manifeste une standing ovation) entraînera cinq rappels au cours desquels les deux compères se lâchent encore davantage à la joie exubérante du chant, avec entre autres le fameux Come down, my Blusterers extrait de The tempest de Purcell.
Jakub Józef Orliński et le toujours complice et magnifique pianiste Michał Biel, qui ont le cœur dans la voix et au bout des doigts, saluent en courbette, la main sur le cœur. Leur récital va bien au-delà de la démonstration d'un savoir-faire, leur récital est un joyeux partage et un moment de communion dans l'allégresse.
jeudi 18 juillet 2024
Festival d'opéra de Munich — Une mise en scène psychodramatique de Pelléas et Mélisande. Christian Gerhaher stratosphérique.
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Ben Bliss (Pelléas), Franz-Josef Selig (Arkel), Christian Gerhaher (Golaud) et Sandrine Devielhe (Mélisande) |
" Pour Maeterlinck, l'intrigue extérieure n'est pas le cœur du drame. Pour lui, il s'agit bien plus d'essayer de pénétrer plus profondément dans la conscience humaine. Le modèle en est le château d'Allemonde, un endroit sinistre, oppressant et sans lumière. L'intrigue proprement dite restant vague, Claude Debussy explore également dans son opéra les profondeurs psychologiques et met en scène des processus émotionnels subliminaux. Sa musique est toujours retenue, s'approchant sans cesse du silence. La composition éblouit par les couleurs les plus diverses, qui illuminent subtilement les personnages. Pelléas et Mélisande est une tragédie intérieure, énigmatique, morbide, profondément triste et pleine de beauté. "
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Sandrine Devielhe (Mélisande), Christian Gerhaher (Golaud) et Sophie Koch (Geneviève) |
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Felix Hobauer (Yniold) et Christian Gerhaher (Golaud) |
mardi 16 juillet 2024
Festival d'opéra de Munich — Mikhail Pirogov sauve la mise de la Dame de Pique
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Mikhail Pirogov |
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Lise Davidsen |