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Cependant, une fois qu'on a compris le procédé, on finit par se lasser de la répétition du même: trois heures d'un plateau tournant qui reproduit des pièces d'habitation à l'identique avec des mimes, certes excellents, qui multiplient les effets de miroir, c'est un peu long. Et si la tristesse des décors reflète bien la misère morale dans laquelle tous les protagonistes sont plongés, avec des degrés de responsabilité et de passion divers, ils finissent par plomber le moral.
Reste la qualité de l'interprétation: Krassimira Stoyanova incarne une Luisa parfaitement maîtrisée au service de laquelle elle met ses exceptionnels talents de chanteuse et de comédienne, avec peut-être trop de retenue, de contrôle de soi alors que ce personnage de femme passionnée écartelée entre la passion amoureuse et le devoir filial pourrait recevoir une interprétation plus dramatique, plus proche de la démence. Une grande voix, qui a peut-être dû se soumettre à l'intellectualisme de la mise en scène. Excellente aussi et très habitée, l'interprétation de Miller par Zeljko Lucic. Le ténor Massimiliano Pisapia chante bien mieux qu'il ne joue, mais ceci compense cela: son étendue vocale est impressionante, qui sait monter dans l'aigu. Les amours damnées de la soprano et du ténor sont entourées par la série des basses plus sombres qui tiennent fort bien leur partie.
Une Luisa de grande qualité, dans une mise en scène très cérébrale, qui ne laisse pas toute la place à l'émotion.
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