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samedi 30 avril 2011

Le Parsifal mis en scène par Peter Konwitschny au Bayerische Staatsoper comble toutes les attentes.

Comme il est d'habitude autour du Vendredi Saint, l'Opéra de Munich avait programmé le chef-d'oeuvre de Richard Wagner. Il s'agissait de la reprise de l'excellente mise en scène de Peter Konwitschny, créée en 1995, avec une distribution étourdissante par sa qualité.

Une mise en scène sobre et efficace

Un immense dazibao épinglé de grands papiers accueille les spectateurs qui entrent dans la salle, avec le leitmotiv d'un message répété, en diverses langues: Erlösung dem Erlöser, la Rédemption au Sauveur. Ce message est bien sûr central dans Parsifal, l'action se passe, on le sait,  un Vendredi Saint, de nombreux personnages sont en attente d'une rédemption: depuis Amfortas dont la blessure, ici sexuelle, ne cesse de suppurer, aux chevaliers du Graal qui se traînent anémiés dans le château où ils gardent le Saint Graal (mais le gardent-ils encore ou sont-ils sous sa garde?), à Kundry enfermée pour une éternité terrestre dans sa bipolarité de Putain et de Servante ou à Klingsor, castré, condamné à faire le mal.

On sait tout cela, mais l'originalité de Konwitschny est de décliner sa mise en scène sur le thème de la feuille et de l'arbre, et du papier: feuilles de papier sur l'immense panneau d'affichage du rideau à l'allemande, feuilles d'arbres, feuilles de couleurs que délivre le Ciel comme autant de messages symboliques/ et l'arbre, un immense Arbre-Monde  de papier mâché que découvre le rideau de scène lorsqu'il se lève. Un décor dépouillé à  l'esthétique japonisante.

L'Arbre-Monde est au centre de la scène pendant toute la durée de l'opéra. Il renvoie, au sein de nombreuses mythologies, à l'existence d'un arbre cosmique reliant les différentes parties de l'Univers. Mais il donne davantage une vision spirituelle que physique de l’univers. L’Arbre-monde est en fait un réseau d’énergie psychique. Il relie en permanence tous les êtres vivants. Ou lorsqu'il est comme dans le cas qui nous occupe donné pour mort, il relie les morts-vivants qui peuplent l'univers wagnérien au début de l'opéra.

Une feuille rouge vient voletter tombant du ciel, un rouge vif peut-être symbolique des blessures qui ne guérissent jamais, du sang du cygne que Parsifal va tuer, et puis de cet autre sang qui libère, le Sang donné de la Rédemption, le Sang du Christ recueilli par le Graal, celui qui ne cesse de perler au bout de la lance de Longin, et puis encore le sang par lequel les humains eux aussi peuvent se libérer, le sang qui coule dans les coeurs quand ils se mettent à battre par compassion. Le rouge se décline quasi à l'infini.

Le rideau se lève sur un Arbre-Monde enneigé ou givré par le gel et abattu. Plus qu'en attente d'un Sauveur. C'est peut-être ce qui justifie le choix du metteur en scène de faire de Parsifal, le fol pur, un Tarzan qui arrive sur scène en volant au bout d'une liane. Cela paraît de prime abord incongru, mais cela fait partie d'une logique interne à la lecture de l'oeuvre. Les lianes épiphytes s'accrochent à des arbres vivants dans des jungles pleines de vie, et avec l'arrivée de Parsifal  c'est la Vie même qui surgit pour venir sauver l'Arbre-Monde congelé. Une vie sauvage, primitive, intacte, primale, pure enfin et folle. Parsifal est l'Indien des forêts paré de plumes, le Bon Sauvage.


A l'opposé de la jeunesse éclatante très monte-en-l'air de Parsifal,  Konwitschny fait végéter les chevaliers du Graal  en sous-sol, dans une salle secrète sise sous les racines de l'Arbre. Encore une fois, il opte pour une esthétique minimaliste avec des tons et des lumières froides, un camaïeu de gris bleutés, sobre, beau, efficace.

Kundry quant à elle fait son entrée en scène chevauchant un cheval fait de rondins, comme un cheval de Troie dérisoire devenu jouet que monte cette magicienne condamnée à ne jamais mourir.

L'arbre mort et givré va connaître une lente renaissance mise en oeuvre par la venue de Parsifl. Deux portes peintes d'un décor buccolique s'ouvriront  en son centre, comme celles d'un grand tabernacle,   pour laisser apparaître dans une lumière éblouissante une déesse mariale porteuse de colombe,  accompagnée de deux enfants. Elle arbore un coeur rouge, celui de l'amour compassionnel rédempteur, seule solution aux maux d'une humanité qui confond l'amour avec le sexe. On est ravi par la beauté de cette scène et par le décor magnifique réalisé par Johannes Leiacker.

Au deuxième acte, on se trouve dans le domaine de Klingsor. Konwitschny utilise le même arbre givré et abattu que pour le prologue, mais avec une étape supplémentaire dans la dégradation: les branches de l'arbre sont cette fois séparées du tronc, et ce démembrement donne l'impression du mal suprême. Comme Amfortas, Klingsor est blessé au sexe, suite à la catsration qu'il s'est infligée, et on met spontanément le démembrement de l'arbre en relation avec la perte du membre viril auto-mutilé. Le monde de Klingsor est baigné de fumées et de nuages infernaux, une ambiance faussement édulcorée par la magie artificielle des filles fleurs.

Tout au long de l'opéra Konwitschny articule des images simples, fortes et au symbolisme clair, efficace. L'arbre perdra son givre pour devenir noir, comme fossilisé, mais c'est une étape vers la résurrection, bientôt apparaîtra l'espoir d'une premier rameau vert qu'apporte Gurnemanz. La transformation alchimique de ce matériau brut qu'est Parsifal a redonné de la sève à l'Arbre-Monde qui se remet à vivre. Les couleurs du Grand Oeuvre se succèdent: au Blanc et au Noir succédera le Rouge de la compassion rédemptrice de Parsifal, qui libérera Amfortas et Kundry de leurs malédictions.

La mise en scène de Peter Konwitschny parle aujourd'hui avec autant de force que lors de sa création.


Une distribution étourdissante


Le Parsifal de Nikolai Schukoff, outre qu'il a le physique du rôle, un corps jeune et musclé, joue parfaitement bien les ingénus innocents en départ de partie alors qu'il atterrit sur scène en volant au bout d'une corde-liane comme une espèce de Tarzan indianisé porteur d'une coiffe de plumes. Il est jeune, brutal, il vient de tuer un cygne, de causer la première hémorragie de cet opéra où le thème du sang est central et récurrent. Sa voix résonne avec une clarté dorée. Il rend à travers tout l'opéra magnifiquement la progression du personnage qui devra grandir de la jeunesse inconsciente de celui qui ne sait pas même son nom à la Royauté glorieuse du Sauveur de la Sainte Lance de Longin et du chef des protecteurs du Graal.

Du côté des voix masculines, on admire tout au long de la soirée l'excellent Gurnemanz du Coréen  Kwangchul Young  (ci-dessus avec Schukoff) qui tient le public suspendu à ses lèvres pendant la très longue évocation du passé de la première partie, dont on sait qu'elle est un écueil redoutable tant le temps peut sembler long à l'écouter si elle est mal interprétée,  et on est saisi d'admiration par l'interprétation impeccable et nuancée d'Amfortas par le baryton Michael Volle, qui sait rendre toute la psychologie contrastée du Roi affaibli. On aime aussi la beauté du timbre du Klingsor de John Wegner.


Et puis, et si j'ose surtout, tant la qualité de tous les protagonistes confond, on entre dans le domaine du superlatif avec la Kundry d'Angela Denoke (ci-contre) qui joue en actrice consommée avec force et engagement. Quelle présence et quelle voix! On entendait les commentaires admiratifs d'un public d'habitués qui la comparait à Waltraud Meier en lui transmettant la couronne!

La palme absolue revient à la direction de Kent Nagano. Son interprétation théâtrale rend à Parsifal son statut d'opéra. Nagano donne vie à cette oeuvre difficile tant les personnages sont pour la plupart englués dans des maladies ou un désespoir sans fin, il la théâtralise. On perçoit l'attention minutieuse que Nagano offre tant aux chanteurs qu'à l'orchestre, et le temps qu'il donne au chant de se déployer. Ah la beauté des cuivres! Nagano nous procure une joie intense, constante, qui ne se dément pas tout au long de cet opéra démésuré dont on sort tout étonné que ce soit déjà fini. Les cinq heures et demi ont passé dans l'enchantement, et l'on reste là, imprégnés de sacralité  théâtrale,  à applaudir sans fin. Faut-il souligner combien tous se réjouissent et se délectent à l'avance du Ring qu'il donnera l'an prochain. Après ce Parsifal on peine vraiment à croire ce qui circule,  que d'aucuns aient pu qualifier son travail d'anti-wagnérien, alors qu'il rend et construit,  en en déployant toutes les subtilités, la magnifique architecture de ce chef d'oeuvre.

Programmation:

On retrouvera ce Parsifal en avril 2012, il est actuellement programmé pour deux représentations, avec une distribution différente, avec la présence annoncée de Waltraud Meier. Seul Michael Wolle revient en Amfortas. Pour plus de détail, cliquer ici.
Crédit photographique: Wilfried Hösl

vendredi 29 avril 2011

Zubin Mehta fête aujourd'hui ses 75 ans.

L'ancien Directeur général de la Musique du Bayerische Staatsoper fête aujourd'hui ses 75 ans. Il dirigea l'Opéra d'Etat de Bavière de 1998 à 2006 avant de laisser sa place au pupitre à Kent Nagano. Munich lui doit la direction de plus de 400 représentations.

Les Munichois pourront le féliciter  de vive voix Puisque Zubin Mehta dirigera le 2 mai au Gasteig un concert de bienfaisance en faveur des victimes des récentes catastrophes japonaises organisé par les trois grands orchestres munichois (Symphonieorchesters des Bayrischen Rundfunks, Münchner Philharmoniker et Bayerischen Staatsorchesters). Au programme, la neuvième symphonie de  Beethoven, avec comme solistes Lioba Braun, Anja Kampe, Klaus Florian Vogt et Michael Volle. Le concert pourra s'écouter en direct sur BR-Klassik  dès 20 heures. Les bénéfices du concert seront versés à la Croix-Rouge japonaise.

Zubin Mehta est encore fréquemment invité par l'Opéra d'Etat bavarois. Pendant la saison 2011/12 il y dirigera la nouvelle production du  Turandot de Puccini,  Fidelio de Beethoven ainsi qu'un concert d'académie.

Bon anniversaire Maestro!

http://www.zubinmehta.net/
En français voir une courte biographie sur Wikipedia
Source de la photo: site du Bayerische Staatsoper

La danse contre le sida: soirée de Gala au Théâtre de la Gärtnerplatz le 4 juin.



Pour la quatrième année consécutive, une soirée de gala est organisée au Théâtre de la Gärtnerplatz en faveur de la Münchner-Aids-Hilfe, l'association qui vient en aide aux malades du sida et aux personnes séropositives à Munich, et qui a aussi l'information et la prévention pour tâches. Le gala a lieu le 4 juin et réunira des stars internationales de la danse.Tous les bénéfices de la soirée et les dons seront versés à l'association munichoise de lutte contre le sida, la  Münchner Aids-Hilfe e.V.

Voici les compagnies de danse qui seront présentées lors de cette soirée de gala:

Le ballet national de Berlin
Le ballet de l'opéra de Leipzig
Le ballet de l'opéra de Vienne
Norrdans, Suède
Iceland Dance Company
Compañia Nacional de Danza Madrid
ainsi que  Bridget Breiner et les étudiants de la  Ballettakademie/Hochschule für Musik und Theater
und dem TanzTheaterMünchen

Prévente

Par téléphone au  (089) 2185 1960,
A la caisse de jour du  Staatstheater ou online: [ zentraler Kartenverkauf der Bayerischen Staatstheater]

Plus d'infos au  Staatstheater am Gärtnerplatz: [ http://www.staatstheater-am-gaertnerplatz.de/]

jeudi 28 avril 2011

Vierte Münchner Aids-TanzGala im Staatstheater am Gärtnerplatz




Kompanien von Spanien bis Island machen die vierte und letzte Gala zu Gunsten der Münchner Aids-Hilfe zu einem wahren Sommerfest des Tanzes.
Benefiz-Abend am 4. Juni 2011.

Der Tradition der letzten Jahre folgend, lädt Hans Henning Paar, der künstlerische Leiter des TanzTheaterMünchens, am 4. Juni 2011 zum nunmehr zum vierten Mal zur großen Münchner Aids-TanzGala ins Staatstheater am Gärtnerplatz.
Auch für diese letzte Gala konnten Mitglieder namhafter Kompanien aus ganz Europa von Spanien bis Island gewonnen werden, die mit ihren ganz unterschiedlichen Beiträgen den Gala-Abend zu einem Sommerfest des Tanzes machen. Das Publikum darf sich über bekannte Gäste wie das Staatsballett Berlin, das Leipziger Ballett oder das Wiener Staatsballett freuen. Aber auch ganz neue Kompanien, die bislang nicht  in München zu sehen waren, bereichern das Programm: die schwedische Gruppe Norrdans und die Iceland Dance Company setzen einen interessanten nordischen Akzent. Zeitgenössischen Tanz vom anderen Ende Europas präsentieren Gäste der  Compañia Nacional de Danza Madrid. Aus Deutschland sind erstmals Gäste des ballettmainz dabei.
Die Solotänzerin Bridget Breiner, die bereits in den vergangenen beiden Jahren für Aufmerksamkeit sorgte, kreiert diesmal gemeinsam mit ihrem Bruder eine Choreografie eigens für die Aids-TanzGala. Nicht fehlen darf natürlich auch in diesem Jahr der Münchner Ballettakademie-Nachwuchs der Hochschule für Musik und Theater München. Als gastgebende Kompanie wird das TanzTheaterMünchen den Abend eröffnen und beschließen. Gemeinsam bilden diese Beiträge einen spannenden Querschnitt durch die zeitgenössische Tanzszene in ganz Europa.

Als Moderatorin führt Sängerin, Tänzerin, Choreografin, Schauspielerin und Multitalent Buenaventura Braunstein durch das Programm. Die in Deutschland lebende gebürtige New Yorkerin mit Puertoricanischen Wurzeln, ein wahres Feuerwerk an Energie, wird es sich nicht nehmen lassen, auch zwei eigene Beiträge zu dem großen Tanzabend beizusteuern, musikalisch begleitet von Andrea Zanzottera und Omar Belmonte.

Mit dieser vierten und letzten Aids-TanzGala vor der  Sanierung des Theatergebäudes am Gärtnerplatz möchte sich Hans Henning Paar, der Initiator der AidsGala-Tradition in München auch bedanken:
„Das Thema Aids spielt in der Tanzwelt eine besondere Rolle. Es ist mir seit vielen Jahren ein Anliegen, die Verbindung von Aids und Tanz in einen künstlerischen Zusammenhang zu bringen. Über 200 Tänzerinnen und Tänzer und unzählige weitere Kräfte und Partner auf und vor allem hinter der Bühne haben mir dabei an insgesamt elf großen Gala-Abenden geholfen. Ich bin dankbar, dass ich mit dieser emotionalen Arbeit über so lange Zeit Künstler und Publikum erreichen konnte, die sich mit ihrer Kunst, ihrer Zeit, ihrem Herzen und auch ihren Spenden für die gute Sache engagierten.“ (Paar)

Die Einnahmen und Spenden kommen wie in den Vorjahren in voller Höhe der unverzichtbaren Arbeit der Münchner Aids-Hilfe e.V. zugute.
Der Vorverkauf für die 4. Münchner Aids-TanzGala läuft und ist bereits weit fortgeschritten.

Die Schirmherrschaft über den Abend haben der Bayerische Staatsminister für Wissenschaft, Forschung und Kunst, Dr. Wolfgang Heubisch, und zum vierten Male der Oberbürgermeister der Landeshauptstadt München, Christian Ude übernommen.

Folgende Unternehmen tragen mit ihrem unterstützenden Beitrag dazu bei, die 4. Münchner Aids-TanzGala zu ermöglichen:
Deutsche Lufthansa, BMW Niederlassung München,  Hotel Olympic, Hotel Deutsche Eiche, Hotel Advokat, Reisebüro Alakara, Waldperlacher Reiseservice, Theatergastronomie Käfer.

Kontakt: Anke Michaelis, Pressesprecherin



4. Münchner Aids-TanzGala
Ein Benefiz-Abend zu Gunsten der Münchner Aids-Hilfe e.V.

Samstag, 4. Juni 20011, 20.00 Uhr 

Künstlerische Leitung: Hans Henning Paar
Moderation: Buenaventura Braunstein

Mit Gastsolisten der Kompanien:
Staatsballett Berlin
Leipziger Ballett
Wiener Staatsballett
Norrdans, Schweden
Iceland Dance Company
Compañia Nacional de Danza Madrid
ballettmainz
sowie Bridget Breiner
Studenten der Ballettakademie/Hochschule für Musik und Theater München

Gastgebende Kompanie
TanzTheaterMünchen

Schirmherrschaft
Dr. Wolfgang Heubisch
Bayerischer Staatsminister für Wissenschaft, Forschung und Kunst
Christian Ude, Oberbürgermeister der Landeshauptstadt München

Mit freundlicher Unterstützung durch
Deutsche Lufthansa, BMW Niederlassung München,  Hotel Olympic, Hotel Deutsche Eiche, Hotel Advokat, Reisebüro Alakara, Waldperlacher Reiseservice, Theatergastronomie Käfer.

Tickets 12,- bis 68,- € unter 089.21 85 19 60 oder http://www.gaertnerplatztheater.de/

lundi 25 avril 2011

Un referendum sur le PCAS devra être organisé au Liechtenstein

Drapeau du LiechtensteinVaduz,- Un site internet au Liechtenstein, Vox populi, a annoncé avoir récolté  les 1000 signatures nécessaires à forcer l'organisation d'un referendum sur la décision prise en mars dernier par le gouvernement de rendre légal un contrat d'union civile pour les gays et les lesbiennes. Les responsables du site internet a communiqué avoir remis très exactement 1202 signatures à la chancellerie jeudi dernier. Si les signatures sont validées, le Liechtenstein est contraint d'organiser un referendum dans les trois mois. Et le gouvernement est tenu d'en faire l'annonce endéans 14 jours. Ces chiffres ne sont pas dérisoires, quand on sait que la petite principauté ne compte qu'environ 34000 habitants.

Le site Vox Populi a été créé par un citoyen de la principauté, Johannes Schraner, avec pour but unique et avoué de contrer la mise en place d'une loi permettant les contrats d'union civile homosexuelle. Mais on ne sait qui se trouve réellement derrière  cette initiative. Johannes Schraner sert-il d'homme de paille ou a-t-il vraiment agi en son nom propre? Sur le site web de Vox populi, il est simplement question de citoyens et de citoyennes principautaires d'âges et de tendances divers. 

Datei:Mgr Wolfgang Haas.jpgComme il fallait s'y attendre, l'archevêché de Vaduz s'est lui aussi clairement exprimé contre la nouvelle loi. Le Vicaire Général a stigmatisé  les actes homosexuels en parlant de "déviation grave" ( "schlimme Abirrung").

L'archevêque Wolfgang Haas avait déjà fait connaître son point de vue lors d'une interview: "L'homosexualité active est objectivement un péché grave, et sa reconnaissance légale produirait un vrai scandale." ("Praktizierte Homosexualität ist objektiv eine schwere Sünde, deren rechtliche Anerkennung geradezu einen Skandal darstellen würde").

Si les signatures s'avèrent valides, et on peut l'imaginer, les gays et les lesbiennes de la petite principauté seront fixés sur leur sort dans trois mois. Le Liechtenstein est le seul pays germanophone à ne pas avoir encore octroyé aux homosexuel.le.s la possibilité de contracter une union civile.

Crédit photographique: photo de l'archevêque par Occident.

samedi 23 avril 2011

L'impossible homosexualité de Louis II en fil rouge de la nouvelle production du Ballet National: Illusionen ....wie Schwanensee!



Première jeudi 21 avril au Théâtre National. Année Louis II oblige, le Ballet National bavarois a fait du neuf avec de l'ancien en reprenant une choréographie narrative que le choréographe américain John Neumeier et le décorateur Jürgen Rose avaient montée  à Hambourg en mai 1976. La Première  munichoise a eu lieu jeudi soir au Théâtre National, et a été suivie dans une atmosphère quasi religieuse par un public bavarois qui lui a réservé le triomphe des grands soirs par une  standing ovation! A noter que cette choréographie a notamment été présentée en 2000 au Théâtre du Châtelet à Paris.

La Bavière commémore cette année le 125ème anniversaire de la mort tragique du Roi Louis II, un roi qui avait causé beaucoup de soucis à son pays de son vivant, notamment par des dépenses somptuaires qui ont mené le pays au bord de la ruine, mais dont les réalisations artistiques et la figure devenue mythique constituent aujourd'hui une manne appréciable. Les touristes viennent par dizaines de milliers visiter ses châteaux, sa biographie est constamment revue et commentée, Wagner qu'il avait ardemment et généreusement soutenu est souvent considéré comme le maître suprême de la musique lyrique: les choix et les investissements artistiques, tant architecturaux que musicaux de Louis II, contribuent aujourd'hui à la fortune de la Bavière. Et ceci justifie peut-être la décison du Ballet National de monter à Munich un ballet dont Jürgen Rose et John Neumeier eurent pour la première fois l'idée en 1974 alors que ce dernier dirigeait le ballet de Hambourg.

Alors qu'on lui demandait de produire un ballet classique, Neumeier en discuta avec Rose qui eut l'idée de revisiter Le lac des Cygnes en imaginant qu'un Roi, désigné comme Le Roi mais qui est aussitôt identifié comme Louis II de Bavière, assiste à la représentation du ballet de Tchaikovski dans son château de contres de fées. L'idée n'est pas un anachronisme: Tchaikovski vit son ballet exécuté pour la première fois en 1877, mais ne remporta qu'un succès médiocre. Ce n'est qu'à partir de 1895 que les cygnes du grand compositeur russe prirent leur envol dans la choréographie féérique de Petipa/Ivanov à Saint Pétersbourg, soit après la mort de Tchaikovski et de Louis II.

Mais si Louis II de Bavière n'est sans doute pas rentré en contact avec l'oeuvre de Tchaikoski, on peut comme John Neumeier l'a si bien fait, tenter de nombreuses passerelles symboliques entre les deux hommes. A commencer par leur homosexualité qui les écartela: nés dans une période où on ne pouvait vivre sa nature propre en pleine lumière, et difficilement sans doute à l'abri des regards, en tout cas pour des personnalités de premier plan, constamment sous les feux de la rampe.

John Neumeier imagine un canevas narratif qui oppose la réalité aux illusions issues de l'imagination du souverain: l'action se situe à la fin de la vie de Louis II que le corps médical vient de déclarer mentalement malade et incapable d'assumer la fonction royale. Le somptueux rideau de scène (détail ci-contre), décoré d'un riche brocard bleu, blanc et or représentant le motif répété de cygnes couronnés et de fleurs blanches , se lève sur l'emprisonnement du souverain qui essaye de se calmer par la prière. Les déchirements intérieurs de Louis II seront incarnés dans le personnage de l'Ombre dont on se rend vite compte que le Roi en est épris. L'ombre, ce sont notamment les pulsions homosexuelles  incontrôlables du Roi de Bavière, un être écartelé entre les nécessités de la cour et les appels trop puissants de son être véritable.

Dans les délires de son enfermement, le Roi s'illusionne à partir de trois objets disposés dans la chambrer du palais qui lui sert de celulle: la maquette de Neuschwanstein, un théâtre miniature de carton qui présente ne représentation du Lac des Cygnes et son propre portrait en pied en grand habit de cérémonie. Le décor de la celulle s'ouvrira par trois fois pour laisser place au décor déliré par la folie royale

Lors du premier acte, on est au château de Neuschwanstein encore en chantier  mais dont la construction s'achève. Le souverain a convié les paysans du village, qui sont peut-être aussi les ouvriers qui ont participé à la construction, à une fête paysanne où danse et combats de force alternent. Rose et Neumeier convient ici tous les clichés du kitsch bavarois: la bière coule à flots dans de grandes chopes, les paysans portent la culotte de cuir et leurs femmes la robe à tablier (Trachten et Dirndl) sur fond d'échafaudage et panorama alpin. Les paysans s'exercent à des jeux de force et le Roi peut un moment s'illusionner d'une proximité avec son peuple, et particulièrement avec les paysans athlétiques. Arrive ensuite la Cour et la Reine, mère du Roi. Une princesse essaye de le séduire, mais le Roi pris de folie la repousse, la jette à terre et vajusqu'à gifler sa propre mère. Un des personnages se révèle être l'Ombre, le roi est puissamment attiré, d'une manière incoercible, et agit à lencontre de tout ce que l'on attend de lui. L'Ombre fait transition et le Roi se réveille dans la prison qu'il n'a jamais quittée. Il se jette à nouveau sur son prie-Dieu pour une prière énervée, on le sent tiraillé entre un devoir qu'il ne peut accomplir et le besoin constant de se réfugier dans le divertissement.

Le deuxième objet, le théâtre miniature, va conduire le souverain à croire qu'il assiste à une représentation du Lac des cygnes. Dans une mise en abyme très réussie, Neumeier reproduit  fidèlement la choréographie d'Iwanow, l'adjoint de Petipa, telle qu'elle fut présentée en 1894 au théâtre Mariinski. Ici Louis II va s'identifier au prince Siegfried, le prince du Lac des Cygnes qui, tombé amoureux d'une femme ensorcellée et métamorphosée en cygne, la princesse Odette, dansée par l'incomparable Daria Sukhorukova,  sera victime à son tour de la machination du magicien qui l'abuse en lui faisant épouser sa propre fille, à qui il a donné l'apparence de la femme dont le prince est amoureux. Le Roi d'opérette qu'est Louis II rencontre ainsi et s'identifie au prince de conte de fées. La transition est à nouveau organisée à partir de l'Ombre. Alors que le Roi s'approche du magicien maléfique, il se rend compte qu'il s'agit de l'Ombre, ce qui est lourd de signification symbolique: l'homosexualité est un maléfice qui empêche l'accès à l'amour véritable. Le roi se réveille à nouveau de son illusion dans sa celulle

A  partir de son portrait en pied qu'il contemple dans sa celulle, Louis II s'illusionne une troisième fois: cette fois il se retrouve dans la salle de bal de son château, il donne un de ces bals masqués à l'occasion desquels il lui plaisait tant de se travestir. Il s'est costumé en Prince Siegfried, l'amoureux de la femme cygne. Le bal masqué donne l'occasion de chorégraphier, entre autres,  les personnages de la commedia dell'arte, des numéros de clowns et quelques danses du Monde: aux flamencos andalous succèdent des danses folkloriques russes, puis ce sont encore des valses, qui rappellent celles dansées par la Cour au premier acte . Ici encore le Roi est approché par une princesse déguisée en l'Odette du conte, mais rien ne sera consommé: la nature véritable du Roi l'emporte et il rejette la femme. L'Ombre assure à nouveau la transition et le Roi retrouve la réalité: la chambre-celulle de son palais. La femme-cygne lui apparaîtra pour une dernière tentative de séduction amoureuse? Mais le Roi, hébété, n'a pas l'attrait de la femme et se tourne à nouveau vers l'Ombre. Restés seuls, l'Ombre et le Roi vont danser un Pas de deux masculin qui exprime les désirs et les déchirements intérieurs de l'Amour qui ne peut dire son Nom. Ce pas de deux final, ce grand pas de deux homosexuel est aussi l'apothéose de la choréograpie de Neumeier. Tigran Mikayelyan (le Roi) et Marlon Dino (l'Ombre) ont donné un pas de deux époustouflant, dont la revue Applaus fait à juste titre sa couverture. Et le décorateur n'est pas en reste: Jürgen Rose fait alors tomber son sublime rideau de scène sur les deux danseurs. Le rideau bleu tombe sur les danseurs qu'il engloutit, comme la vague du Lac Stanberg sous laquelle ont disparu à jamais le Roi Louis II et son médecin personnel, dont on pense qu'il l'a entraîné dans la mort. L'illusion aquatique est parfaitement rendue.
Ainsi le ballet s'achève-t-il sur la mort par noyade. Et là aussi les signes se renvoient: Louis II était fasciné par la majesté aquatique des cygnes, et on se souviendra que le Tchaikovski du Lac des cygnes avait tenté de se donner la mort en buvant un verre d'eau contaminé par le bacille du choléra.

On est subjugué par la qualité de la troupe du ballet. On sait combien il est périlleux de s'essayer à reproduire les choréographies d'Iwanow-Petipa si elles ne sont pas dansées à la perfection. Seule l'ascèse, la discipline de travail  et le talent artistique des meilleurs danseurs peuvent redonner vie à ce ballet si souvent remâché. Le pari munichois est réussi et la magie est présente au rendez-vous que vous donne le Ballet National bavarois pour les prochaines représentations.

Agenda

Les 23 et 28 avril 2011
Les 6, 15, 18, 21 et 23 mai 2011
Les 2, 6 et 11 décembre 2011
Les 10, 12, 16, 19 et 22 mars 2012
Et le 27 avril 2012.

Réservations, cliquer ici, puis sur la date désirée en bas de page, et suivre la procédure

Crédits photographiques: Hösl, Badekow, Kletzsch

vendredi 22 avril 2011

Tu ne danseras point: le onzième commandement bavarois. Tanzverbot!

Incroyable mais vrai dans la très catholique Bavière: pas de boogie woogie avant la prière ce soir!


Datei:Swing tanzen verboten.jpgLes étrangers qui résident en Allemagne croient halluciner: le Vendredi Saint, leur liberté de mouvement est entravée, en l'occurence la liberté de se remuer le popotin... Aujourd'hui à Munich vous pourrez profiter de l'été précoce en allant vous faire bronzer dans le plus simple appareil sur les prairies de l'Englischer Garten ou sur les berges de l'Isar, mais vous ne danserez point. La loi allemande vous l'interdit, c'est le Tanzverbot, qui a encore cours certains jours fériés dans certains Länder.

Fichier:StMartin43-53.JPGVous pensiez que la Sainte Inquisition était révolue et ne vous poursuivrait pas, et que la séparation de l'Eglise et de l'Etat était depuis longtemps inscrite dans les Constitutions et les livres d'histoires. Détrompez-vous! En Allemagne la Constitution et les Tribunaux protègent certaines traditions de la répression chrétienne de manière complètement anachronique. Pensons par exemple au Tendenzschutz qui permet aux Eglises en tant qu'employeurs de mettre à pied sur-le-champ toute personne qui ne respecterait pas leur morale très particulière. Ainsi les écoles catholiques peuvent renvoyer en toute légalité un professeur qui proclamerait son homosexualité, par exemple en concluant un contrat d'union civile avec son partenaire. Et ceci à l'heure où les lois anti-discriminatoires sont inscrites dans la Constitution européenne.

Voyons un peu:

Article 140 de la loi fondamentale: “le dimanche et les jours fériés sont reconnus par l’Etat comme jours de chômage et d’élévation spirituelle” („Tage der Arbeitsruhe und der seelischen Erhebung“ (Art. 140 GG i. V. m. Art. 139 WRV)

Mais le législateur en remet une couche dans certais Länder:

Article 3 paragraphe 2 de la loi bavaroise sur les jours fériés: “les manifestations publiques à caractère festifs ou distractifs les jours de repos (Stillen Tagen) ne sont autorisés que dans la mesure où ils n’entravent pas leur caractère sérieux”.

Quels sont les Stillen Tagen? Quand ne danseras-tu point?
  • La Toussaint – Allerheiligen, le 1er novembre (catholique)
  • Buss und Bettag – Dernier mercredi avant l’avent (évangélique)
  • Dimanche des morts – Totensonntag (évangélique)
  • La Nuit Sainte – Heiligabend, le 24 décembre
  • Mercredi des cendres – Aschermittwoch, début du jeûne de 40 jours avant Pâques
  • Gründonnerstag – Jeudi de la semaine sainte
  • Vendredi Saint – Karfreitag
  • Samedi de la semaine sainte – Karsamstag
La loi varie selon les Etats, mais des Etats à tendance conservatrice comme la Bavière et le Bade-Würtemberg détiennent le record du fondamentalisme obscurantiste et puritain des jours non dansés. Pas de discothèque ce soir, pas de musique tonitruante.

Le nombre de Stillen Tagen varie d’un Land à l’autre et la loi est plus ou moins suivie ou interprétée selon le degré de conservatisme des Länder. En Bavière et en Bade- Wurtemberg, où les traditions sont encore fidèlement respectées, le Tanzverbot se traduit par une annulation de certains concerts, de manifestations sportives et sinon d'une fermeture des discothèques les soirs concernés, du moins d'un changement des pratiques.

Alors que font les tenanciers de discothèques? S'ils peuvent ouvrir leurs portes, ils en huilent les gonds et rongent leur frein, bradent les prix, organisent des happy hours, et mettent la musique en sourdine.

Pourtant en Allemagne, la loi Fondamentale oblige l’Etat à la neutralité religieuse: le christianisme n'est pas religion d'état, aucune religion n'est en principe privilégiée.

Mais les Eglises restent très puissantes et l'Etat finance volontiers leurs projets à très large échelle. La très catholique Caritas est un des plus gros employeurs du pays. Et la Diaconie n'est pas en reste. De plus, l'Etat organise pour ces églises le prélèvement de l'impôt du culte: si vous souhaitez être membre d'une église, il faudra vous acquitter d'un impôt supplémentaire de 7 pour cent. Et si vos parents vous ont fait baptiser, vous serez contraint à l'apostasie administrative, sans quoi l'impôt du culte sera automatiquement prélevé de vos impôts une fois que vous mettrez à travailler. Cerise sur le gâteau écclésiastique, la religion est constitutionnellement une matière scolaire. On se souviendra de l'affaire des crucifix dans les écoles bavaroises: les tribunaux en avaient été saisis en 2005. Non, rien de tout cela n'est dépassé.

Alors dans quel sens ira l'histoire? Faut-il s'attendre à ce que d'autres religions réclament que leurs fêtes soient respectées de la même manière et que de nouveaux  interdits soient inscrits dans la Constitution? Ou au contraire va-t-on dans le sens d'une suppression des ces mesures qui paraissent obsolètes à certains. Rien n'est très sûr: la nouvelle Constitution hongroise vient d'inscrire les racines chrétiennes du pays dans ses articles fondateurs...

Pour rappel, en France au XVIIème siècle, l'Eglise excommuniait les comédiens, mais cela n'empêchait pas le Roi de soutenir financièrement des troupes et de commander des spectacles, et les troupes de voir leur activité fleurir.

Bien si vous habitez Munich et que vous avez envie de danser ce soir, passez donc la frontière autrichienne, ce pays n'a pas de tels interdits et ses discothèques vous accueilleront volontiers! Mais ne vous avisez pas de prendre un avion pour Téhéran, là la loi interdit aux femmes de danser devant un public masculin...

Il va cependant de soi que la résistance s'organise et que vous trouverez des moyens de vous amusere soir à Munich si le coeur vous en dit. Ainsi le centre associatif gay et lesbien de Munich, la SUB, organise un Krach am Freitag-TANZVERBOT!: Guitare, Punk, Rock et Alternative Sound...Le slogan, venez écouter de la musique et ne pas danser, de toutes façons vous n'en avez pas envie!

Sources:
  • Wikipedia à l'article Tanzverbot propose un tableau très complet des jours fériés et de l'interdiction de danser dans les différens Länder.
  • Mon article s'inspire largement de l'excellent article publié sur Connexion française
  • L'affichette et ses conditions de reproduction proviennent de wikipedia, mis en ligne par l'utilisateur VanGore (cliquer ici). Il en va de même pour la photo de la croix d'autel, par Bene16 , mise en ligne ici.

mercredi 20 avril 2011

Munich à vélo: le tarif des infractions au code de la route

Munich est un paradis pour le cycliste. La plupart  des grandes artères sont pourvues de pistes cyclables en site propre, on peut quasi partout circuler avec un sentiment de bonne protection. La ville est plate, si ce n'est la brève montée sur la rive droite de l'Isar vers les quartiers de Bogenhausen, de Giesing ou de Haidhausen. Et à certaines heures bien définies il est permis de voyager en métro en emportant son vélo, moyennant supplément.
Mais les chiffres d'accidents sont inquiétants: depuis 2007, 2500 cyclistes sont blessés chaque été, dont 250 avec des blessures graves ou mettant la vie en danger. Dans plus de la moitié des cas, le cycliste est fautif. Aux yeux de la police, cela signifie qu'il faut réprimer davantage.


La police en a ainsi conclu à la nécessité d'un renforcement des contrôles: 30 hommes supplémentaires seront affectés au contrôle des cyclistes  et la police
mettra en place huit groupes mobiles d'intervention.

Le port du casque n'est pas encore obligatoire, mais fortement conseillé car il diminue le risque de blessures graves.


Le tarif des amendes pour infractions


Chaque type d'infraction est elle-même subdivisée en trois catégories:
  • Catégorie A: infraction simple
  • Catégorie B: infraction avec mise en péril de la sécurité
  • Catégorie C: infraction avec accident
En plus de l'amende on peut aussi perdre des points du permis de conduire, c'est le système dit de Flensburg d'après le nom de la ville où se trouve le registre central de l'office fédéral de la circulation routière. Perdre 18 points conduit au retrait du permis.

Brûler un feu rouge: A. 45 Euros plus un point Flensburg/ B. 100 euros plus un point FL./ C. 120 euros plus un point FL.

Brûler un feu rouge clignotant depuis plus d'une seconde A. 100  euros + 1 PT FL. /B. 160 euros + 1 PT FL./ C. 180 euros + 1 PT FL.

Conduite fantôme (emprunter la piste cyclable en sens contraire) ou rouler dans un piétonnier: A. 15 Euros/ B. 20 Euros /C. 25 euros

Tourner sans indiquer l'intention de tourner avec le bras tendu: A. 10 euros/ B. 30 euros/ C. 35 euros

Rouler sans feux allumés après la nuit tombée: A. 10 euros/ B. 20 euros / C. 25 euros

Alcool au guidon

Ici il faut distinguer la préméditation (A) et la négligence/ l'imprudence (B)

A partir de 0,3 pour mille : A. 15 à 40 fois le salaire journalier, assorti  éventuellement d'un MPU („Depperltest“/ Medizinisch-Psychologisch Untersuchung= examen psycho-médical)  B. Amende de 10 à 30 fois le salaire journalier.

A partir de 1,6 pour mille:  A. 25 à 60 fois le salaire journalier + MPU/ B.  20 à 55 fois le salaire journalier , et 9 à  12 Mois de retrait de permis.

Note importante: renseignements donnés sous toute réserve.

Source: notamment  le TZ on line et le TZ du 20 avril 2011 (première page)

Naga, ville royale, la nouvelle expo soudanaise du Musée d'art égyptien de Munich

Königsstadt NagaLe Musée bavarois d'Art égyptien à Munich présente du 15 avril au 30 juillet 2011 une exposition intitulée Königsstadt Naga (Ville royale Naga).

Une équipe du Musée égyptien de Berlin a effectué pendant 15 ans des fouilles dans le désert soudanais. L'expo retrace cette longue campagne de fouilles, de restaurations et de documentation et en présente les résultats actuellement disponibles. L'exposition présente notamment 130 objets en provenance des fouilles et prêtés par le  Soudan, mais aussi  le trésor de la reine Amanishakheto  qu'avait en partie acquis Louis Ier de Bavière pour son cabinet d'antiques .


Heures d'ouverture
Ma 9-21 H, Me-Ve 9-17 H, Sa, Di 10-17 H, fermé le vendredi saint


mardi 19 avril 2011

L'Opéra accessible aux jeunes: des prix rabotés

L'Opéra de Munich a développé une politique d'ouverture attractive pour le  jeune public. De nombreuses activités sont proposées que l'on peut découvrir sur les pages CAMPUS du site internet de l'opéra. Et  des conditions avantageuses sont faites aux jeunes pour qu'ils puissent assister aux représentations.

Mode d'emploi 

-Se présenter en personne à la caisse, une carte par personne
-Avoir moins de 30 ans et être muni d'une carte attestant que l'on est étudiant, milicien ou en service civil.
-Plusieurs possibilités sont alors offertes:

A. Première possibilité. Certaines représentations sont nommément désignées comme ouvertes au jeune public par le label "Programm Junges Publikum" sur le site en ligne de l'opéra . Pour ces représentations un contingent de places sont proposées au prix de 10 euros.  Elles peuvent être achetées directement à la caisse de jour de l'opéra deux semaines avant la représentation. En outre, pour pouvoir rentrer dans la salle le soir de la représentation, il faut à nouveau présenter sa carte d'étudiant ou son attestation militaire. Si l'on veut être informé des dates de ces représentations, on peut s'abonner à la Newsletter destinée au public jeune: Newsletter "Jugendprogramm"! 

B. Deuxième possibilité: se faire membre du programme jeune public en acquérant la carte "Junges Publikum" 2010/11: elle coûte 20 euros et permet d'accéder au programme jeune public pour 8 euros par représentation sans plus se présenter au comptoir de vente. Les possesseurs d'une carte peuvent alors réserver par téléphone ou par courrier.

C. Troisième possibilité: les étudiants de moins de 30 ans peuvent aussi acheter des billets invendus, s'il en reste, pour 10 euros le soir même d'une représentation. Il faut tenter sa chance...sans garantie de résultat.

D. Quatrième possibilité: les places debout. Les places debout sont toujours à moitié prix pour le jeune public.

E. Abonnements: il est possible d'acquérir un abonnement jeune à prix réduit (53 ou 63 euros en 2011).

F. Une carte mensuelle: accès quasi illimité à l'opéra (à l'exception de certaines soirées) avec place réservée dans les combles (places d'écoute, dernière rangée du troisième rang) pour 25 euros

Plus d'infos sur la  carte "Junges Publikum", cliquer ici

Représentations familiales

Certaines représentations sont désignées sous le nom de représentations familiales (Familievorstellung). L'enfant de moins de 14 ans paye alors 10 euros, le parent qui l'accompagne paye le prix normal de la place, selon la catégorie choisie. Un adulte peut être accompagné de trois enfants. Plus de renseignements, cliquer ici.

Note importante: les infos sont données sous réserve pour la saison 2010-2011.

lundi 18 avril 2011

Promenade bavaroise: le tour des Osterseen

De Munich, on se rend facilement en train ou en voiture à Seeshaupt, un village bavarois cossu situé sur la rive Sud du lac de Starnberg, situé à une cinquantaine de kilomètres de la capitale bavaroise. A partir du village, un parcours fléché vous permet de découvrir une belle région avec une multitude de petits lacs plus ravissants et paisibles les uns que les autres , les Osterseen, disséminés autour de du plus grand d'entre eux, le Grosser Ostersee. La promenade le contourne entièrement, et fait selon les options entre 14 et 17 kilomètres. Le terrain plat, le bon entretien des chemins toujours larges rend la promenade accessible à tous.  Vingt lacs situés à 550 mètres d'altitude, couvrent une superficie de 255 hectares, leur profondeur moyenne est de neuf mètres. Les lacs ont des bords typiquement marécageux. On peut observer des sources en forme d'entonnoirs.

Source de la carte et de la photo aérienne: wikimedia
Crédit photographique des photos ci-dessous: Luc Roger













samedi 16 avril 2011

Immo Karaman met en scène l'Amour des trois oranges de Prokofiev au Theater-am-Gärtnerplatz

Die Liebe zu den drei Orangen
On se souvient de l'excellente mise en scène de Death in Venice de Benjamin Britten, que le Gärtnerplatztheater n'a malheureusement plus repris à son répertoire cette année. Immo Karaman et son complice choréographe Fabian Posca reviennent au Théâtre de la Gärtnerplatz avec le conte de Sergej Prokofiev à partir du 6 mai. 

Drame ou comédie? Ou les deux à la fois? Le scénario est basé sur le conte fantastique L'Amour des trois oranges (1761) de Carlo Gozzi. C'est Meyerhold qui fit découvrir à Prokofiev la pièce de Gozzi.
Prokofiev rédigea le livret en russe mais c'est en version française que l'opéra fut créé en décembre 1921 à l'Opéra lyrique de Chicago sous la direction du compositeur.

On se doute que les comédiens-chanteurs du Gärtnerplatz se délectent des aspects grotesques très commedia dell'arte et de l'art de l'impro que sous-tend le livret.

Immo KaramanRappelons que la mise en scène de Mort à Venise avait été primée par le quotidien  Abendzeitung comme meilleur production d'opéra de l'année en 2009. Le metteur en scène turco-allemand Karaman (photo ci-contre) avait aussi été nominé pour sa mise en scène de Luisa Miller à Wiesbaden dans le cadre du prix du théâtre allemand DER FAUST.

Synopsis

L’opéra retrace les aventures d’un prince hypocondriaque que Truffaldino, spécialiste en farces et attrapes, est chargé de guérir par le rire. Il est épaulé bien peu efficacement par le pitoyable mage Tchélio qui s’oppose à l’efficace Fata Morgana, sorcière associée à Léandre et Clarice qui complotent pour prendre la place du prince dès son décès.
Fata Morgana impose au Prince la conquête de l’amour des trois oranges, gardées par une horrible cuisinière. Le Prince y parvient avec l’aide de Truffaldino et les oranges font place à trois belles princesses dont deux meurent rapidement de soif. Grâce à l’intervention du chœur des « ridicules », la jeune fille est sauvée de la mort mais, alors que le Prince s’en va pour lui chercher une robe digne de la cour, elle est transformée en rat par Fata Morgana aidée de son esclave Sméraldine.
Après quelques ultimes péripéties, la princesse Ninette retrouve une forme humaine et épouse le Prince.
(Source du synopsis: wikipedia).

Agenda

Pour réserver, cliquer sur Karten bestellen (réserver des billets)



KiJu 8,-€ (prix pour le public jeune)

Portes ouvertes au Cirque Krone ce samedi 16 aril

A l'occasion de la journée mondiale du cirque, le Cirque Krone organise une journée porte ouverte ce samedi 16 mai. Cette journée est organisée dans le monde entier à l'initiative de la Princesse Caroline de Monaco, et a toujours lieu le troisième samedi du mois d'avril.

Où et quand? au grand chapiteau du Cirque KRONE installé sur la Theresienwiese, ce samedi 16 avril, de 10 à 13 heures. Entrée gratuite.

Plus d'infos sur le site du cirque KRONE.

vendredi 15 avril 2011

Expo à la Glyptothèque: les statues du temple d'Alphaïa à Egine sont arrivées à Munich il y a 200 ans

 

Du 14 Avril 2011  au 31 Janvier 2012


Le combat pour Troie
Kampf um Troja 200 Jahre Ägineten in München


Cela fait exactement 200 ans, en avril 1811, qu'un groupe de chercheurs anglais et allemands découvrit les groupes statuaires des frontons du temple d'Alphaïa sur l'île d'Egine, la plus importante des îles du Golfe Saronique, à une heure de bateau du Pirée. Un architecte bavarois,  Carl Haller von Hallerstein (ci-contre) , faisait partie du groupe. Les chercheurs identifièrent rapidement les statues comme représentant des protagonistes de la guerre de Troie.

La Grèce était alors sous le joug turc, l'Angleterre était en conflit avec la France et la Méditerranée était incertaine. C'est dans un contexte historique des plus perturbé que ces hommes passionnés entreprirent des fouilles et mirent à jour ces groupes de statues parmi les plus beaux de la Grèce antique.  Ils en acquirent la propriété et les mirent aux enchères. Le rôle de Haller fut déterminant dans l'opération des transactions.  C'est le dauphin bavarois, le  Kronprinz Ludwig, celui qui allait faire de Munich une nouvelle Athènes, qui remporta les enchères. C'est à lui que l'on doit la Königsplatz et les deux musées d'antiquités grecques qui s'y font face.

Le goût de l'époque voulait que l'on restaure les statues en leur rendant leur apparence supposée. Rome était alors la capitale de la restauration, et c'est là que l'un des meilleurs restaurateurs, le sculpteur Bertel Thorvaldsen entreprit de restaurer ces groupes stauaires que les Allemands ont baptisé „Ägineten“ (Les "Eginètes").

Les statues restaurées furent installées en  1827 à la  Glyptothèque de Munich et constituent depuis lors un des  clous de la collection. Après la deuxième guerre mondiale, on décida d'en revenir à la présentation des statues originales et on ôta les parties restaurées. On réordonna également les groupes statuaires des façades est et ouest du temple d'Alphée. 

Pendant quelques mois, on pourra comparer les originaux avec les reconstitutions de Thorvaldsen, représentées en photo ci-dessus. 

Lors de la visite, on pourra aussi imaginer comment se présentaient les temples au temps de la Grèce antique. Si aujourd'hui nous sommes fascinés par la blancheur des marbres, on est fort loin de la réalité grecque antique: à l'époque temples et statues étaient entièrement peints. On a retrouvé des traces de pigments, ce qui a permis aux chercheurs d'essayer de restituer l'aspect original des temples et de leur statuaire. Un monde entièrement coloré, à des lieues de nos représentations.

Un livre très érudit et passionnant , magnifiquement documenté, intitulé Kampf um Troja, accompagne l'exposition. J'en conseille vivement  l'acquisition aux philhéllènes contemporains, si toutefois ils pratiquent l'allemand. Il faut en espérer  une traduction rapide en anglais et/ou en français.

Source de l'information et des reproductions: le site de la Glyptothèque de Munich.

Infos pratiques

La Glyptothèque est ouverte du mardi au dimanche de 10 à 17 heures, le jeudi jusqu'à 20 heures. Métro Königsplatz.
Entrée: 3,5 euros, 1 euro le dimanche

1er mai: Grand Pique-nique français au jardin anglais

Avant que bon nombre d’entre vous parte en vacances notez vous cette date
MFC, Munich Accueil, le cercle franco-allemand des jeunes et d’autres associations vous invitent au

Grand pique-nique français au Jardin Anglais

dimanche 1er mai 2011 à partir de 12h00

en face du Monoptéros




But
  • accueillir les nouveaux arrivants et les gens de passage
  • permettre à différents groupes de Français de se rencontrer et de faire connaissance tout en permettant l’intégration des nouveaux arrivés
  • permettre à des francophiles de rencontrer des francophones
  • passer un bon moment ensemble en famille, entre amis
Organisation de la journée
  • Rendez-vous à partir de midi en face du Monoptéros au Jardin Anglais (près de l’entrée Universität) Voir le plan
  • Pique-nique sur la verdure aux alentours.
Au menu
  • Chacun peut apporter ce qu’il veut, par exemple un fromage, une bouteille de vin, une baguette, une salade ou un saucisson (pour faire vraiment français :-) )
Remarques
  • Hotline pique-nique : 0175/5848664
  • Ne prévoyez pas de barbecue. C’est interdit dans le jardin anglais.
  • En cas de mauvais temps, le pique-nique sera annulé. En cas de doute revenez donc la veille sur cette page…
  • Si à l’avenir vous voulez être tenus au courant de tels événements, inscrivez-vous à notre newsletter

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Source de l'info: Munich french Connection