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jeudi 24 mars 2011

Concert de bienfaisance pour le Japon le 30 mars a la Lukaskirche

 
Concert de bienfaisance en faveur des victimes des catastrophes naturelle et nucleaire au Japon.


Le mercredi 30 mars a 20H en  l'Eglise St. Lukas
Mariannenplatz, 80538 München

Avec la participation de choristes du Choeur de St Lukas et d'artistes du Theater-am-Gärtnerplatz sous la direction de Gerd Kötter et de Eva Pons

Au programme

W.A. Mozart     Dies irae
Charles Ives      The Unanswered Question
Aaron Copland  Quiet City
Carl Mansker    Haiku-Vertonungen   u.v.a.

Entree gratuite, participation par un don laisse a votre appreciation genereuse.


Une initiative de la Paroisse evangelique St. Lukas , du  Lukas-Chores München et du Staatstheaters am Gärtnerplatz
 

lundi 21 mars 2011

Concert de solidarite pour le Japon le 3 avril par l'Opera de Munich

L'Opera national bavarois organise un concert de solidarite en faveur de la population japonaise.  

Il aura lieu le 3 avril a 15H30 a la cathedrale de Munich, la Frauenkirche. Au programme  Ein deutsches Requiem (Un requiem allemand) de Johannes Brahms, sous la direction de  Kent Nagano, avec pour solistes Soile Isokoski et Christian Gerhaher et la participation du choeur d'enfants Windsbach  et de membres du choeur de la cathedrale.

Entre gratuite. On peut reserver les billets a l'opera et faire un don pour les victimes du tsunami.
Plus d'infos et contact: cliquer ici

vendredi 18 mars 2011

Le retour de la femme a la balance de Vermeer a la Pinacotheque de Munich

Au début du 19ème siècle, le premier roi de Bavière, Maximilien Joseph Ier (1756-1825), avait rassemblé une collection privée de peinture de la meilleure qualité. Il avait une passion particulière pour les maîtres hollandais du 17ème siècle, et plus spécialement pour les paysages et les scènes d'intérieur. Très naturellement, il s'intéressa aussi aux peintres munichois qui puisaient leur inspiration dans le travail de leurs prédécesseurs hollandais.

En décembre 1826 la collection royale fut mise aux enchères. Une partie de la collection resta en Bavière et fut acquise pour les collections de l'état, certaines toiles finirent par trouver le chemin de la Pinacothèque (Alte Pinakothek), mais la dispersion fut importante. De notre point de vue, une des plus grandes pertes pour la Bavière fut la vente vente d'une oeuvre de Vermeer de Delft, datée de 1664, la Femme à la balance.

Ce grand chef-d'oeuvre, qui se trouve aujourd'hui à la National Gallery of Art de Washington, revient à Munich pour trois mois. Il est présenté à la Pinacothèque entouré de chefs-d'oeuvre de la collection de Maximilien Joseph, et notamment des oeuvres de Jacob van Ruisdael, Willem van de Velde le jeune ou Philip Wouwerman. 
L'expo Vermeer à Munich, le Roi Maximilien Ier de Bavière collectionneur de maîtres anciens (Vermeer in München) a lieu jusqu'au 19 juin 2011 à la Alte Pinakotek.

jeudi 17 mars 2011

La chute de la maison Usher de Philip Glass et E.A.Poe au Theater-am-Gartnerplatz


Le Theater-am-Gartnerplatz a confie sa nouvelle production au metteur en scene Carlos Wagner, originaire du Venezuela. L'occasion de voir cette oeuvre du compositeur minimaliste Philip Glass, que l'on connait sans doute davantage pour ses musiques de films „The Hours“, „Truman Show“, „Kundun“, trois oeuvres nominees pour des Oscars.

Premiere le 25. Mars 2011, representations le 30. Mars, les 3., 7., 14.avril; le 14. Mai, le 24. Juin, et les 11 et 19. Juillet

Reservations: cliquer ici puis sur Karten bestellen en face de la date souhaitee

mercredi 16 mars 2011

CSD: pas de Christina street day à Munich


Suite aux nombreuses (?) protestations de membres de la communauté gay, la gay pride ne sera pas rebaptisée cette année. On se rappellera que les organisateurs avaient suggéré de rebaptiser le Christopher street day en Christina street day, dans le but de mettre  la communauté lesbienne à l'avant-plan cette année. Mais cette proposition a suscité trop de remous. Aussi, pour ne pas créer de tensions inutiles, les organisateurs en sont revenus au bon vieux Christopher street day. Beaucoup de bruit pour rien...
De toute manière, en allemand on ne dit pas Christopher street day, on dit simplement les initiales CSD...Aussi la CSD restera-t-elle cette année encore la CSD, c'est après tout ce qu'elle est, n'est-il pas?
Dans la langue de Molière , on n'a pas ce genre de problème, puisqu'on parle de ...gay pride, sauf en France: on y parle de Marche des Fiertés, ...



mardi 15 mars 2011

Prochainement à l'opéra de Munich: Lucrezia Borgia et I Capuleti e Montecchi

De nouvelles réjouissances et de belles surprises nous attendent très prochainement à l'opéra de Munich: Paolo Arrivabeni va diriger Lucrezia Borgia, dont Edita Gruberova reprend le rôle titre, et une nouvelle production nous arrive pour le printemps avec Capuleti e Montecchi, avec les costumes dessinés par Christian Lacroix.

Lucrezia Borgia: Arrivabeni et Gruberova

Paolo Arrivabeni est un de ces chefs confirmés dont l'étoile monte pour s'installer au zénith. On a pu l'entendre ces dernières années diriger l'orchestre de l'Opéra royal de Wallonie à Liège dont le Directeur général, Stefano Mazzonis di Pralafera, avait autrefois travaillé avec le maestro au Communale de Bologna et a su le convaincre de le rejoindre en Wallonie . Le maestro s'est consacré au répertoire lyrique avec une passion pour l'opéra italien du XIXème siècle. Ses interprétations de Rossini, Donizetti et Verdi sont unanimement appréciées et il est à présent  invité dans les plus grandes maisons d'opéra.

On peut imaginer que la rencontre du talent du maestro italien avec celui de  soprano slovaque Madame Edita Gruberova , une des meilleures Lucrezia qui soient,   donnera une série de soirées de grand plaisir musical au public munichois. On sait que Dame Gruberova s'est depuis longtemps installée dans la capitale bavaroise, pour le plus grand bonheur des aficionados du Bayerische Staatsoper. A signaler qu'un DVD a été enregistré en 2009 à l'opéra de Munich, avec un autre casting et une autre direction musicale, celle de Bertrand de Billy, avec Gruberova dans le rôle titre et dans la mise en scène reprise ces jours-ci.

Agenda

Les 18, 23 et 28 mars et le 2 avril et , pendant le festival d'été de Munich, les 21 et 25 juillet.
Renseignements et réservations, cliquer ici, cliquer sur la date désirée puis suivre la procédure.


I Capuleti e Montecchi

L'opéra de Bellini n'a plus été monté à Munich depuis 1834...et c'est une production à la française qui attend un public impatient de découvrir cette oeuvre: la mise en scène en a été confiée à Vincent Boussard qui réalise sa première production munichoise et les costumes au couturier français Christian Lacroix. L'orchestre est dirigé par un canadien d'origine française Yves Abel. Romeo est chanté par une des plus grandes  mezzo soprano contemporaines, Vasselina Kasarova, tandis que Eri Nakamura incarnera Romeo.

Agenda

Première le 27 mars
Représentations les 30 mars, 3, 6, 9, 12 avril, puis, lors du festival d'opéra d'été de Munich, les 24 et 29 juillet. Pour plus de renseignements, cliquer ici, puis sur la date désirée et suivre la procédure.

lundi 14 mars 2011

Viva la Mamma: Donizetti revisité au Theater-am-Gärtnerplatz

Viva la Mamma!

Le convenienze e le inconvenienze teatrali  - Le Theater-am-Gärtnerplatz reprend l'opéra que Donizetti a consacré en 1827 aux milieux du théâtre dans l'arrangement de la version en deux actes par Nina Kühner et   Sonja Westerbeck.


Stefan Sevenich, Extra-BallettSynopsis
Tempête dans le monde de l'opéra: les pires cauchemars deviennent réalité pendant les répétitions d'un opéra pour les chanteurs, le compositeur et l'impresario, à un point tel que la Première en semble compromise. L'action se déroule dans un théâtre de Lodi, où l'on est en train de répéter un nouvel opéra, Romolo ed Ersilia. Le compositeur  donne ses conseils à la prima donna. Les autres protagonistes, dont un ténor allemand, Guglielmo Antolstoinoloff, se plaignent d'être laissés au second plan et de l'attention exagérée que reçoit la cantatrice. Mamma Agata, la mère de Luigia, la seconda donna, exige qu'on développe la partie de sa fille en lui donnant un grand solo, et que le duo qui est pourtant prévu avec la prima donna soit chanté. En fait la prima donna ne veut pas le chanter car elle souhaite attirer toute l'attention sur elle.  Mamma Agata est prête à rosser la prima donna pour défendre sa fille...Un chanteur s'enfuit exaspéré,  Mamma Agata s'offre pour le remplacer mais le ténor, qui ne peut pas encadrer la Mamma et ne veut pas chanter avec elle, claque la porte à son tour...Il est remplacé par le mari de la prima donna, ...A ce chaos s'ajoute le problème des subventions de l'opéra, que la Ville menace de ne pas verser. Mais la générosité de la Mamma sauvera la production: elle mettra ses bijoux en gage pour que l'opéra puisse avoir lieu. Tout est bien qui finit bien: Viva la Mamma!
L'opéra caricature à gros traits (à peine diront les mauvaises langues) les problèmes que rencontrent nombre d'opéras: la farce de Donizetti met en scène tant les caprices des premiers rôles et leurs défections soudaines que les problèmes récurrents de financement des théâtres, ainsi que l'ingéniosité dont doivent faire preuve les directeurs de ces maisons. Le grotesque est encore accru par le fait que Donizetti  a conçu le personnage de la Mamma pour la voix de basse d'un homme travesti.

Les propos d'un spectateur
  
Pari réussi pour la metteure en scène Nina Kühner. Il fallait oser adapter l'oeuvre de Donizetti aux goûts du théâtre populaire munichois sans en perdre la substance et les saveurs, et Nina Kühner s'y est parfaitement employée.
On sait que l'oeuvre de Donizetti appartient à la grande tradition thématique du théâtre dans le théâtre: le théâtre aborde le sujet du théâtre et se met lui-même en scène. Donizetti crée un opéra sur la mise en scène supposée d'un opéra. Dans l'adaptation munichoise, Nina Kühner développe l'argument et crée des mises en abyme supplémentaires en introduisant des arias empruntés à d'autres opéras de Donizetti, ce qui crée des effets de surprise et de démultiplication, comme un emboîtement de poupées russes. C'est ainsi que la seconda donna se met à chanter Una furtiva lacrima au moment où le ténor s'apprête à lui faire une déclaration d'amour. A un autre moment, des danseurs interprètent une scène du music hall Cabaret.
Le choix du bilinguisme crée un effet de volume supplémentaire: les parties parlées ou les récitatifs sont en allemand alors que de nombreuses parties chantées sont en italien. Dans ce type de 'regietheater', pour apprécier pleinement les effets comiques des répliques, il vaut bien sûr comprendre la langue de Goethe. Comme souvent au théâtre de la Gärtrnerplatz, des allusions à l'actualité sont introduites dans le scénario, et, dans le cas présent, comme il s'agit de mise en scène et d'opéra, la problématique locale des subventions ou la rivalité supposée entre le Théâtre National et le Theater-am-Gärtnerplatz sont entre autres évoqués devant un public acquis et complice.
Nina Kühner a réalisé une mise en scène extrêmement précise et rigoureuse, réglée comme du papier à musique. Si, pour un court moment,  elle semble peiner à se mettre en route, on se rend vite compte du rythme que la metteure en scène veut imprimer au scénario, et dès que sa machine est mise en place, on est pris par le tempo soutenu voulu par la régie. Il faut souligner la qualité du jeu de la troupe: il s'agit constamment de caricaturer  les imperfections de la  mauvaise mise en scène de Romolo ed Ersilia, d'interpréter l'arrogance et de souligner les incompétences des chanteurs de cet opéra supposé. Organiser des mises en place laborieuses de décor, des ballets ratés, demander aux chanteurs de chanter avec des imperfections simulées, faire rire à propos du monde de l'opéra tout en présentant un spectacle réussi. Pari difficile, mais pari tenu!
Un des atouts majeurs du Theater-am-Gärtnerplatz est l'enthousiasme d'une troupe talentueuse: si toute la troupe prend un plaisir évident à incarner le travail de Nina Kühner sur l'oeuvre de Donizetti, la palme de l'interprétation revient sans conteste à Stefan Sevenich qui nous donne une extraordinaire Mamma avec un jeu d'acteur et des qualités de comédie qui rappellent l'extraordinaire Michel Serrault de la Cage aux folles.  Sevenich, qui a des rondeurs souriantes, incarne la féminité et les charmes perdus tout autant que la puissance  d'une femme mûre avec énormément de tendresse et d'humour. Il surprend par la souplesse des ses entrechats et de ses pliés ou de ses jetés, qu'il doit parfois réaliser sur la surface restreinte d'un podium, lorsqu'il représente la Mamma en train de s'exercer à la danse. Le public saluera sa performance d'une immense ovation.
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A noter, pour l'anecdote , mais aussi parce que c'est significatif de l'esprit de la Maison, que lors de la représentation du 13 mars, il a fallu remplacer au pied levé Heike Susanne Daum, clouée au lit par la maladie, qui devait chanter le rôle de la prima donna. Il ne s'agissait pas seulement de remplacer une chanteuse dans une mise en scène conventionnelle, il s'agissait de remplacer une comédienne dans une mise en scène complexe et minutieuse. La solution trouvée a donné un résultat magique: c'est la metteure en scène elle-même qui a revêtu le costume de la prima donna et en a joué le rôle alors qu'une chanteuse soliste de la troupe,  la soprano lyrique Elaine Ortiz Arandes (photo), en interprétait la voix en version concertante, avec un talent et un brio à peine imaginables! Cet aléa a créé une mise en abyme supplémentaire et la matriochka de Viva la Mamma a fait naître une nouvelle petite poupée. C'est là l'esprit du Theater-am-Gärtnerplatz, et c'est ce qui en fait l'un des lieux les plus appréciés du public munichois!


Prochaines représentations:

Les 19 et 31 mars 
Les 9 , 26 et 29 avril
et le 20 mai.

Pour réserver en ligne, cliquer ici, puis cliquer sur Karten bestellen à côté de la date désirée, et suivre la procédure..

Crédit photographique: Ida Zenna

dimanche 13 mars 2011

Promenade le long de l'Inn: de Wasserburg à Rott-am-Inn

Cette  promenade de 16 kilomètres au départ de Wasserburg-am-Inn remonte la rivière jusqu'à Rott-am-Inn. Elle est réalisable facilement réalisable au départ de Munich en une journée, en voiture ou en train. En partant tôt on peut visiter la jolie petite ville de Wasserburg et, en chemin, s'arrêter pour voir l'église baroque du couvent d' Attel.
Après avoir quitté Wasserburg on rencontre en remontant le cours de la rivière un barrage qui en élargit le cours en amont.
Flore et faune au mois de mars
Premières floraisons au mois de mars


On peut observer le résultat du travail d'une population de castors

Couvent d'Attel


Ac
Sainte Scolastique, la soeur de SaintBenoît
Saint Miche Archange combat le diable
Saint Michel psychopompe
Gasthaus Esterer
Accès en train: il est avantageux de voyager en train au départ de Munich avec le Bayern ticket, qui transporte sur tout le territoire bavarois par tous les moyens de transport public jusqu'à 5 personnes pour seulement 29 euros (tarif 2011). Pour renseignements et conditions, cliquer ici.
A l'aller, de la gare centrale de Munich, prendre un train en direction de Salzbourg, et changer à Grafing pour le train de Wasserburg. A la gare de Wasserburg, un bus vous attend qui vous amène à la vieille ville. Au retour, on prend le train à la gare de Rott-am-Inn jusqu'à celle de Wasserburg, puis train jusqu'à Grafing et changement pour le train vers Munich (correspondances rapides).

Possibilité de restauration par exemple à la Gasthaus Esterer.


vendredi 11 mars 2011

Munich insolite: la Lindwurmstrasse sert aussi ...d'héliport

Curiosité munichoise: un des principaux axes de pénétration dans la ville de Munich, la Lindwurmstrasse, peut occassionnellement être entièrement bloqué pour servir d'héliport, en cas d'urgence hospitalière.

La Lindwurmstrasse draine le trafic des autoroutes de Garmisch et de Lindau vers le centre de la capitale bavaroise. Elle est aussi bordée par un vaste complexe hospitalier, dont un important hôpital universitaire pour enfants, le Dr. von Haunersche Kinderspital.  Et il arrive qu'un enfant  en besoin de soins urgents y soit amené par hélicoptère. Dans ce cas, le trafic est bloqué au carrefour avec la Kapuzinerstrasse, des voitures de police et des camions de pompiers bloquent tous les accès et l'hélicoptère ambulancier se pose sur la Lindwurmstrasse le temps de transférer le petit malade en urgence d'hospitalisation.


Plus d'infos sur l'histoire de la clinique en allemand et source de la photo: cliquer ici

dimanche 6 mars 2011

Future beauty: l'avant-garde de la mode japonaise est à la Haus der Kunst

Pour la première fois en Europe, une exposition aborde le phénomène de la mode japonaise de ces 30 dernières années. Au début des années 80 des créateurs japonais comme Rei Kawakubo, Issey Miyake et Yohji Yamamoto ont mis les  idéaux occidentaux de la beauté en question et ont entièrement redéfini le concept de mode. Ainsi ont-ils abandonné la conception occidentale de la silhouette pour donner le jour à des formes nouvelles et ont travaillé à partir d'une palette de couleurs monochromes. Les créateurs japonais ont également varié considérablement le  choix des matériaux  et donné du volume à l'espace situé entre le vêtement et le corps.. La réflexion a également porté sur l'idéal de la beauté, avec l'introduction de nouveaux idéaux comme le wabi-sabi, qui consiste à rechercher la beauté dans la modestie et l'imperfection. 

L'espace de l'exposition a été conçu par Sou Fujimoto
Une expo en collaboration avec l'Institut du costume de Kyoto et la Barbican Art Gallery de Londres.
 
prinzregentenstrasse 1
D - 80538 münchen

Crédit photographique: rei kawakubo / comme des garçons
spring/summer 1997
collection of the kyoto costume institute
photograph by taishi hatakeyama

samedi 5 mars 2011

Die Fledermaus au Theater-am-Gärtnerplatz: une chauve-souris vaudevillesque aux multiples vengeances

Die Fledermaus
Le choix du vaudeville

Le Theater-am-Gärtnerplatz propose depuis décembre dernier une nouvelle production de la Chauve-Souris  (die Fledermaus) de Johan Strauss fils dans une mise en scène d'Ulrich Peters, qui a choisi l'option de traiter la pièce plutôt comme un vaudeville que comme une comédie de moeurs légère, davantage à la manière de Courteline ou de Feydeau qu'à celle de Marivaux. Un travail précis sur la production d'effets et l'amplification du comique de situation. Rien qui ne soit très compréhensible par un public conquis par avance, qui se met à dodeliner de la tête et des genoux  pour scander la musique dès les premières mesures de l'ouverture. Il ne s'agit pas tant de renouveler l'opérette que de divertir, et ce pari-là est entièrement réussi.

La fête aux décors et aux costumes

Comme souvent au Gärtnerplatztheater , la fête est menée rondement et  tant les décors de Herbert Buckmiller que les costumes de Götz Lancelot Fisher y contribuent largement. Buckmiller est gagnant sur tous les plans: l' intérieur du grand bourgeois Eisenstein et de sa femme Rosalinde rendent bien l'impression du  riche et du cossu et du confortable dans le monde des  nantis de Paris ou deVienne, les grandes fenêtres vitrées de sa grande salle de réception bleu et or d'un grand hôtel particulier fin XIXème ouvrent  sur un jardin arboré avec une statue des trois grâces, mais où on se demande pourtant ce que viennent y faire les deux grandes représentations d'Andromède nue attachée à son rocher. S'il s'agissait d'évoquer la soumission de la femme, c'est fort éloigné de la réalité du livret de Karl Haffner et Richard Genée qui présente des figures féminines entreprenantes et  roublardes  qui mènent le monde des hommes à la baguette de leurs startagèmes inventifs. Si les femmes de la Fledermaus sont enchaînées , c'est qu'elles le veulent bien. En contraste très réussi sur l'abondance des couleurs chaudes, la prison verticale de Buckmiller,  réduite au premier plan de la scène, refroidit un moment un public rigolard et allègre, un court moment seulement car rien n'est très sérieux dans cette prison avec son gardien perpétuellement ivre ou son squelette débonnaire d'un prisonnier mort depuis longtemps mais qui rappelle  le squelette de nos classes de sciences plus qu'il n'évoque de mauvaises pratiques carcérales. La prison finit d'ailleurs par s'ouvrir pour laisser le passage à la fête finale au palais du Prince Orlofsky, pour l'explication et la réconciliation finale.

Les costumes montrent des robes à tournure, la traine étant remontée sur les hanches, que peuvent encore souligner un petit panier. Et il est vrai qu'il est beaucoup question d'histoires de fesses, comme en témoignent les corps très déshabillés de la fin de la fête dans les salons du Prince Orlofsky. Les jupons cocardiers  du french cancan (on a introduit quelques pages d'Hoffmann dans la musique de Strauss) sont aussi très réussis.

Les politiques borcardés

Die FledermausLes opérettes, et particulièrement la Chauve-souris,  sont souvent utilisées pour brocarder le politique: on se souviendra peut-etre que la production du festival de Salzbourg à l'été 2001, alors dirigé par Gérard Mortier, avait provoqué un tollé dans le public par une mise en scène rappelant le passé nazi de l'Autriche. Le pays venait de donner un succès électoral àl'extrême droite du nationaliste Jörg Haider...  Le Gärtnerplatztheater ne faillit pas à la tradition et adapte le livret au gré de l'actualité. C'est ainsi que le très-alcoolisé gardien de prison évoque une celulle vide qui conviendrait parfaitement pour un certain visiteur italien avec son cortège de scandales  et d'affaires non résolues en cours avec la justice, il mentionne également le 'Docteur G' qui a perdu son titre et cet autre 'D...ictateur G' qui devrait perdre bientôt son titre pour cause de terrorisme. On pense à Berlusconi, à l'affaire du dernier scandale allemand (l'ex Docteur Karl-Theodor zu Guttenberg, qui vient de démissionner de son poste de Ministre de la Défense après qu'il a été démontré que sa thèse de doctorat était un plagiat éhonté), ou encore au numéro 1 du terrorisme lybien, le Colonel Khadafi, dont le nom s'écrit Gadafi en allemand. Et, contrairement au public de Salzbourg, le public se montre débonnaire et rit de bon coeur, même si l'on sait que les sondages donnent une popularité accrue au  jeune Ministre démissionaire. Le même gardien de prison, fort bien joué par l'excellent comédienThomas Peters, s'amuse de la rivalité supposée entre les deux opéras munichois, le Staatsoper et le Theater-am- Gärtnerplatzt: "On n'est pas à l'opéra ici, c'est une maison sérieuse, d'ailleurs on va la rénover de fond en comble". Frosch parle de la prison, mais on sait aussi que le Theatre-am-Gärtnerplatz devra bientôt délocaliser ses productions pendant le période de rénovation, qui risque d'être longue.

Rosalinde est interprétée avec brio et générosité  par Heike Susanne Daum, avec son soprano très confiant , Tilmann Unger en Gabriel von Eisenstein et Torsten Frisch en Dr Falke campent bien les amis antagonistes, tandis Ella Tyran en Adele joue admirablement les soubrettes délurées. L'orchestre est mené par la baguette enjouée et très applaudie de Benjamin Reiners.

Renseignements et réservations

Il ne reste que trois représentations et les deux premières sont déjà complètes, tant la nouvelle production a du succès. Quelques places restantes pour le 10 mai. Pour réserver , cliquer ici puis sur Karten bestellen en face de la date désirée.
On peut cependant imaginer une reprise l'an prochain.

Crédit photographique: Hermann Posch

vendredi 4 mars 2011

Fasching lesbien à Munich

Programme


Crown's ClubVendredi 4 mars: soirée Costume & Carnival au Crown's Club (Am Kosttor, entrée: 8 euros) , soirée gays et trans admis. A partir de 22 heures.


Lundi 7 mars, Rosenmontag: à partir de 19 heures, soirée Venus à la Wirthaus zum Isartal (Brudermühlstrasse, 2, entrée: 8 euros)


Mardi 8 mars: Kehraus am Dienstag, Faschingparty au bar Melcher's

mercredi 2 mars 2011

La mégère apprivoisée au répertoire du Ballet national bavarois


Il y a plus de 40, le célèbre et regretté choréographe d'origine sud-africaine John CRANKO  (1927-1973) mettait en scène La mégère apprivoisée (Der widerspenstige Zähmung)  sur base de la pièce de William Shakespeare et sur une adaptation musicale d'oeuvres de Scarlatti. Le ballet fut créé en 1969 par le ballet de Stuttgart que dirigeait Cranko à cette époque.

Aujourd'hui elle est au répertoire du Ballet national bavarois. Deux autres choréographies de Cranko se trouvent également au répertoire du Ballet National: Roméo et Juliette et  Onegin.

Le  spectacle du Bayerisches Staatsballett   Der Widerspenstigen Zähmung (La mégère apprivoisée) au Théatre National s'articule autour de trois grands pas de deux: pendant le premier pas de deux, Katharina se refuse à Petrucchio, dans le second Petrucchio tente de la convaincre et de la dominer, le troisième décline l'amour du couple. Cette oeuvre de John Cranko a été présentée pour la première fois en 1976 au Théatre National et est depuis lors un des fleurons du répertoire du Ballet national bavarois.

Roberta Fernandes a fait ses débuts munichois au Ballet national ce 26 février, où elle interprète Katharina, tandis que Marlon Dino incarne Petrucchio. Le 12 mars, ce sera le tour de Natalia Osipova et de Lukáš Slavický, qu'on retrouvera encore retrouver le 17 mars.

Critique

Comme on peut l'imaginer, la production a pris un petit coup de vieux, mais, comme on le verra, cela en fait aussi le charme. Les décors sont plutôt décevants et sont surtout constitués d'un fond de décor en forme de double galerie, ce qui donne peut-être un petit air shakespearien en rappelant les galeries superposées du Théâtre du Globe. Dans les épisodes carnavalesques un rideau constitué de  centaines de bandeaux multicolores juxtaposés donne un bel effet joyeux et festif.

La choréographie de Cranko reste très séduisante, notamment parce qu'elle fait la démonstration que la danse peut exprimer l'humour. De bout en bout, il s'agit d'un ballet comique et les effets produits par les danseurs et les danseuses sont étonnants. On s'amuse et on rit beaucoup à voir la rigidité de la mégère, les ridicules du courtisan poète chanteur, ou encore les scènes d'ébriété  réelle ou simulée de Petrucchio. Le premier grand pas de deux entre Petrucchio et la Mégère est d'une construction magnifique: Petrucchio y courtise une mégère rétive, rigide et rébarbative par des assauts où l'épreuve de force se mêle aux tentatives de séduction, un pas de deux exigeant dans lequel on peut admirer les performances des premiers danseurs et danseuses du Ballet Nattional. La Mégère entame le ballet avec un corps durci par sa vie de colérique et le termine tout en douceur, alors que son mari l'a matée et apprivoisée. Cette choréographie présente aussi le grand avantage d'être compréhensible de bout en bout par un public non averti, ce qui n'est pas dénué d'agrément.

Signalons la prestation exceptionnelle de Lukáš Slavický, premier soliste au Bayerisches Staatsballet, qui fait, en prise de rôle, un extraodinaire et vigoureux Petrucchio, un personnage qu'il incarne à merveille. La presse bavaroise a également été unanime à applaudir  la prestation conjointe de Roberta Fernandes et de Marlon Dino, respectivement Katharina et Petrucchio, le soir de la reprise de la Mégère apprivoisée.


John Cranko
Der Widerspenstigen Zähmung
Les 26 et 28 février à 19H30
Les 2, 12, 17 et 21 mars à 19H30
Réservations: cliquer ici puis cliquer sur Karten à la date désirée


Synopsis

Acte I

Scène 1 : Devant la maison de Baptista.
Baptista, gentilhomme de Padoue, a deux filles : Katharina (Kate), "mégère" insupportable et entêtée, et Bianca, aussi douce que belle. Cette dernière est courtisée par trois gentilshommes - Hortensio, Lucentio et Gremio –, mais sa sœur, furieuse, a vite fait de les chasser. Baptista déclare alors que Bianca ne pourra épouser l'un deux que si sa sœur aînée décide de se marier.

Scène 2 : Une taverne.
Les trois soupirants éconduits décident donc de payer un gentilhomme, Petruchio, pour épouser Kate. Ce dernier, attiré par la perspective de s'unir à une héritière, accepte.


Scène 3 : Au domicile de Baptista.
Petruchio vient demander la main de Kate, tandis que Bianca est à nouveau courtisée par ses trois admirateurs, qui se sont déguisés en musiciens pour s'introduire chez elle avec Petruchio. Après quelques heurts, Kate finit par accepter, à contrecoeur, cette union


 Scène 4 : Dans la rue.
De nombreux voisins se rendent au mariage, hilares, dont Lucentio, Gremio et Hortensio.

Scène 5 : Au domicile de Baptista.
C'est le jour du mariage. Non seulement Petruchio arrive en retard, mais il est saoul et adopte une conduite scandaleuse. Les vœux prononcés, il emmène Kate avec lui, sans même participer au banquet.

Acte II

Scène 1 : Une route de campagne.
Les jeunes mariés partent pour Vérone et sont pris dans un orage.

Scène 2 : La cuisine de Petruchio.
Petruchio commence le "dressage" de sa nouvelle épouse. Cette dernière a faim, mais il refuse de lui donner à manger. De rage, Kate décide de ne pas partager son lit et se trouve ainsi réduite à passer la nuit sur le sol glacé de la cuisine.

Scène 3 : Le carnaval
Lucentio convainc deux filles des rues de porter le même masque et le même costume que Bianca ; il arrive ainsi à tromper ses deux rivaux, qui acceptent d'épouser les deux intrigantes.

Scène 4 : Au domicile de Petruchio
Petruchio continue à brimer Kate ; la méthode s'avère efficace et Kate accepte finalement de se soumettre. Les deux époux se déclarent même leur amour.
  
Scène 5 : Une route de campagne.
Kate et Petruchio se rendent au mariage de Bianca. Si son époux continue de la provoquer, Kate sait désormais quelle attitude adopter.

Scène 6 : Le mariage de Bianca
Bianca, comme les épouses de Gremio et Hortensio, adopte une conduite méprisante envers son nouvel époux ; Kate lui explique comment une bonne épouse est censée se comporter.
Restés seuls, Kate et Petruchio se redéclarent leur amour.

On peut lire une traduction de la pièce de Shakespeare sur gutenberg.org.

Crédit photographique: Wilfied Hösl
Photos de Roberta Fernandes (Katharina), Marlon Dino (Petrucchio) (2011)
Le synopsis est extrait de l'excellent  site Danser en France, où l'on pourra notamment voir des photos du même ballet par d'autres compagnies.

ffAT : Festival des cultures francophones du 17 au 19 mars à la Muffathalle


ffAT 2011 - Poster

Cette année le festival ffAT des cultures francophones de Munich (kino, music, art vidéo) est de retour avec une programmation toujours plus éclectique et délirante, la recette : une soixantaine de clips et de courts métrages en compétition, des concerts et dj sets s’enchaînent toute la journée (et toute la nuit), présence de professionnels (réalisateurs, producteurs,...) et d’écoles de cinéma telles que La Fémis ou l’ENSAD dont certains films ont été sélectionnés, bref une occasion de réunir en un même lieu, au sein d’une émulation visuelle et musicale importante, un public extrêmement riche et varié.Pendant le festival, animations, clips musicaux, docudrames et autres fictions ainsi que des ovnis plus expérimentaux seront projetés aussi bien sur écran géant que sur écrans LCD, dans un espace qui ne laisse aucune chance à la dictature d'une salle de cinéma : visionnez les films de votre choix et posez votre canap' où vous voulez... c'est l'occasion de découvrir une nouvelle génération de cinéastes francophones dans tous ses états !Le festival aura lieu au club Muffatwerk de Munich du 17 au 19 mars 2011

ffAT.11 - FRANCOPHONES KULTURFESTIVAL

Film - Musik - Clip - Videokunst - VJing

Donnerstag, 17. März 2011

19:30 Uhr Eröffnungsfeier
20:00 Uhr Carte Blanche „Mezanine Films“
21:30 Uhr Wettbewerb Musikclip 1#
22:00 Uhr Wettbewerb Kurzfilm 1#
Einlass 19 Uhr / AK € 6 / Ort: Ampere

Freitag 18. März 2011

14:30 Uhr Best of ffAT 2011 (für Schüler zwischen 12-17 Jahre / nach Vereinbarung)
20:00 Uhr Wettbewerb Kurzfilm # 2
21:30 Uhr Wettbewerb Musikclip 2#
22:00 Uhr Jazz-electro Konzert „Rockingchair“
23:30 Uhr Fanfare der „Les Krakens“
Einlass 14 Uhr und 19:30 Uhr / AK €12, nur Konzert € 8 / Ort: Ampere

Samstag 19. März 2011

13:00 Uhr Workshop professionell (nur mit Einladung)
15:00 Uhr Wettbewerb Kurzfilm 3#
17:00 Uhr Wettbewerb Kurzfilm 4#
19:00 Uhr „Carte blanche“ Jean Gabriel Periot
20:00 Uhr Wettbewerb Kurzfilm 5#
21:30 Uhr Wettbewerb Musikclip 3#
22:00 Uhr Preisverleihung
23:00 Uhr Citizen Rec. meets Bobble meets Techno Changed My Life at ffAT.11
Donovans (Citizen Records / Paris), Dumme Jungs (Techno Changed My Life / Berlin), Bobble Crüe. Visuals: Vizual Invaders

Einlass 14:30 Uhr / AK € 10, nur Party € 9 / Ort: Ampere
www.french-films-at.com/wp/
Site et programmation, source du texte et de l'affiche : cliquer ici