Le Bayerische Staatsoper reprend du 23 mai au 7 juin pour cinq soirées le Barbier de Séville de Rossini dans une mise en scène de Ferruccio Soleri qui date de 1989 et sous la direction musicale d'Antonello Allemandi.
La mise en scène de Ferruccio Soleri exploite l'art de la Commedia dell'Arte: les pantomimes sont réussies, les caractères typés jusqu'à la caricature, les costumes emphatiques, et notamment ceux du Docteur Bartolo, correspondent bien à l'esprit du livret original de Sterbini. Le metteur en scène cultive l'art du tableau vivant. Soleri a fait ses débuts au Piccolo Teatro di Milano comme acteur sous la direction de Giorgio Strehler, et l'on sent encore le génie du maître à l'oeuvre dans la mise en scène. L'influence du théâtre italien est manifeste, et notamment celle de la pratique des oeuvres de Goldoni. Le décor à plateau tournant reconstitue la maison sévillane d'un riche patricien: à la façade avec balcon qui donne sur la place succède l'intérieur de la maison du Docteur Bartolo où il tient sa pupille Rosina sous séquestre, qui ne peut communiquer que par son chant et des billets vite passés comme les copions d'un élève qui craint le châtiment.
Une belle distribution nous attend: on pourra entendre Kate Lindsey en Rosina, Rodion Pogossov en Figaro, Peter Rose en Basilio et en artiste vedette Juan Diego Florez qui incarne le Comte Almaviva. Fiorello est chanté en mai et juillet par une des valeurs montantes de l'Opernstudio munichois, Andrea Borghini, et par Tim Kuypers en juin.
Représentations les 23, 26 et 29 mai, les 1 et 7 juin et pendant le Festival d'été (Münchner Opernfestspiele) le 30 juillet.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire