Le Festival d'Opéra de Séville a débuté ce jeudi 25 septembre avec Les Enfants Terribles, un opéra de chambre de Philip Glass. Ce nouveau festival multiformat, dirigé par Francisco Soriano, se déroule dans plusieurs lieux emblématiques de la ville et combine opéras, récitals, concerts et de nombreuses activités parallèles.
Les premiers jours du festival ont été consacrés au ténor et compositeur sévillan Manuel García, dont le 250e anniversaire est célébré cette année. La première était l'une de ses œuvres les plus célèbres, Il Califfo di Bagdad, un opéra-comique en deux actes sur un livret d'Andrea Totola, créé en 1813 à Naples et créé à Séville. La cour de la Montería de l'Alcazar royal de Séville a été choisie pour accueillir cette production, mise en scène avec dynamisme et intelligence par Guillermo Amaya, dans une esthétique inspirée des années 1970. L'action se déroule dans une majestueuse salle à manger avec l'imposante façade de l'Alcazar en arrière-plan. L'Orchestre Symphonique de Séville, dirigé par Alessandro D'Agostini, a excellé dans la partition. Dans les rôles principaux, le jeune ténor lyrique Juan de Dios Mateos s'est distingué dans le rôle du calife Isaún, et la soprano Leonor Bonilla dans celui de Zetulbé, qui a excellé en colorature avec un phrasé magnifique et un naturel absolu.
Quien porfía mucho alcanza |
La deuxième œuvre choisie était Quien porfía mucho alcanza (Celui qui persévère finit par réussir), premier grand succès d'influence morzartienne, qui oscille entre l'opéra-comique italien et français et intègre des harmonies, des airs et des rythmes typiques de la musique populaire espagnole. Dans le cadre intimiste du Palacio de las Dueñas, les visiteurs ont pu assister à une reprise musicale passionnante, avec une mise en scène d'Emiliano Suárez et une direction musicale de Rubén Sánchez Vieco.
Le Festival se déroulera jusqu'au 12 octobre et proposera, en plus de divers concerts et récitals, dont celui du célèbre contre-ténor Franco Fagioli, deux œuvres lyriques d'époques différentes centrées sur le Don Juan sévillan. Don Giovanni de Mozart sera présenté au Teatro de la Maestranza, sous la direction d'Ivan López Reynoso et dans une mise en scène de Cecilia Ligorio. En contrepoint, Don Juan No Existe, un opéra de chambre d'Elena Cánovas sur un livret d'Alberto Iglesias, sera présenté à la Real Fábrica de Artillería, en coproduction avec le Festival de Perelada et le Teatro Real.
Un article de José Hernandéz Martínez (traduit de l'espagnol)
Crédit photographique @ Agustin Pacheco
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