Voici ce relate la revue Le Monde artiste du 25 novembre 1900 à propos des relations de Wagner et du peintre Hans Makart:
"A Linz (Haute-Autriche) on a retrouvé un exemplaire fort intéressant du poème de Parsifal que Richard Wagner avait envoyé jadis au peintre Hans Makart avec cette dédicace autographe : « A son bien estimé ami et protecteur, maître Hans Makart, le poète Richard Wagner, 1er janvier 1878 ». Ce livret appartient actuellement à M. Fellerer, qui fut un parent du peintre. Ce qui intéresse surtout dans cette dédicace, c'est l'épithète du « poète » dont Wagner se sert ; cela prouve quelle importance il attachait au côté littéraire de son oeuvre. Le titre de protecteur (goenner) donné au peintre par le maître de Bayreuth n'étonnera pas ceux qui connaissent la correspondance de Wagner et savent que le mot lui venait assez souvent sous la plume ; en réalité la « protection » de Makart avait été assez restreinte. Le peintre, qui est aujourd'hui bien oublié, n'a pas connu Wagner avant 1872, c'est-à-dire avant le fameux concert organisé par la Société Richard Wagner de Vienne au profit de l'entreprise de Bayreuth ; à cette époque Wagner n'avait plus besoin de la « protection » de personne. Mais il faut dire que Makart avait donné, dans son atelier merveilleux, une fête restée légendaire en l'honneur du maîlre de Bayreuth, et qu'à cette fête le " tout Vienne » artistique et littéraire avait rendu hommage au génie de l'auteur de Parsifal. On n'a d'ailleurs jamais su si Makart connaissait et appréciait réellement les oeuvres de Wagner, car le peintre comptait parmi les hommes les plus taciturnes de son temps."
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