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mardi 3 janvier 2017

Pour un euro à l'effigie du Roi Louis II! Une revendication des Guglmänner qui remonte à 2001.



C'est en juin 2001 que les Guglmänner S,M. Ludwig II. lancèrent une action en vue d'obtenir la production d'euros à l'effigie du Roi Louis II de Bavière. Ils demandèrent au Dr Edmund Stoiber, alors Ministre-Président du Land de Bavière, et au Ministre allemand des Finances que l'on produise des pièces au profil royal aux côtés des pièces présentant l'aigle prussien du côté face, au motif que les Bavarois ne peuvent et ne pourront jamais s'identifier avec le symbole de cet aigle. Aux yeux des Guglmänner, l'aigle prussien est un symbole de domination du militarisme prussien, et, selon eux, les bavarois ne devaient pas avoir à payer leur bière bavaroise, leurs Brezen et leurs Weißwürste avec  des pièces rappelant l'Allemagne prussienne. En Autriche, argumentent-ils, on a produit des pièces à l'effigie de Mozart, le Roi de la musique. On pourrait bien produire des pièces représentant, Louis II, le Roi de la Poésie et des Arts. Le Freistatt Bayern jouit d'un statut particulier dans la République fédérale allemande, cela devrait aussi pouvoir s'exprimer dans la numismatique.

Les Guglmänner ont obtenu depuis lors partiellement gain de cause, puisque des pièces représentant le château de Neuschwanstein ont été produites. Le Ministre-Président actuel, Horst Seehofer, a estimé que ces pièces rendaient aussi hommage au Roi-bâtisseur.




*Les Guglmänner (hommes cagoulés) étaient à l'origine des accompagnateurs de convois funèbres. Depuis la fin des années 1990, c'est le nom d'une société secrète bavaroise, dont les membres se disent protecteurs de la monarchie. Ils croient à la théorie du complot dans l'affaire non résolue des circonstances du décès  du Roi Louis II de Bavière. Lorsqu'ils font des apparitions publiques, ils sont cagoulés à la manière des pénitents espagnols, une tradition qui remonte aux cortèges funèbres des Rois de Bavière. La cagoule porte le nom de Gugl. Leur devise est Media vita in morte sumus (Au milieu de la vie, nous sommes dans la mort), le début d'une antienne grégorienne qui au moyen âge allemand, était chantée dans les processions, notamment en faveur des jours de Rogations.

Plus d'informations en allemand sur le site des Guglmänner S.M. Ludwig II.

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