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dimanche 6 novembre 2016

Beaux livres: André Fraigneau: Le livre de raison d'un roi fou, Louis II de Bavière

André Fraigneau, Le livre de raison d'un roi fou. Louis II de Bavière,
Edité en 1947 par J.B. Janin, réédité par Plon, puis aux éditions La Table Ronde (collection Vermillon) en 1994. Il semble que l'ouvrage ne soit plus disponible sinon au marché secondaire.

Quatrième de couverture de la dernière édition

De Louis II de Bavière on a retenu son amitié pour Wagner, ses excentricités architecturales et sa démence. Le Livre de raison d'un roi fou est son journal apocryphe. 
André Fraigneau s'est glissé dans la peau de ce personnage fascinant qui affirmait : «Mon royaume n'est pas de ce monde.» Il révèle un monarque solitaire, méprisant le monde et la politique, un janséniste de l'au-delà du Rhin. 
Ce journal intime est une épure stylistique, un chef-d'œuvre de précision psychologique, au point que Visconti s'en inspira pour réaliser son film sur Louis II de Bavière. 
«Ce n'est pas seulement en grand écrivain et en visionnaire qu'André Fraigneau a vu Louis II de Bavière, écrivait André Castelot, c'est en historien. S'il a imaginé le pseudo-journal du roi fou, on peut dire qu'il ne l'a pas écrit, mais réécrit. Tout nous semble, en effet, ici rigoureusement vrai, exact et le reflet même de l'âme tourmentée du pauvre roi. Il s'agit d'une ensorcelante explication – et il fallait, je crois, un poète pour parvenir à cette réussite.»


L'auteur

André Fraigneau, né en 1905 à Nîmes et mort en 1991 à Paris, est un écrivain et éditeur français.

Latiniste distingué et helléniste érudit, il est tout à la fois romancier, diariste, essayiste et éditeur.

Lecteur aux éditions Grasset, il est notamment l'éditeur de Marguerite Yourcenar. Homosexuel, il repousse assez brutalement les avances que lui fait cette dernière, dont la propre sensibilité homosexuelle ne fait ensuite que s'affirmer. Cette déconvenue amoureuse transparaît dans le poème en prose Feux que Yourcenar publie en 19353.

En 1941 il fit partie du groupe d'écrivains français qui se rendent à l'invitation de Joseph Goebbels au Congrès de Weimar, aux côtés de Jacques Chardonne, Marcel Jouhandeau, Pierre Drieu la Rochelle, Robert Brasillach, Ramon Fernandez et Abel Bonnard, ce qui lui vaudra, après 1944, d'être mis à l'index par le Comité national des écrivains.

Après-guerre, il devint l'un des auteurs de prédilection des Hussards, qui à l'instar de Michel Déon et d'Antoine Blondin le considèrent comme un maître en littérature.

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