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vendredi 19 avril 2013

Münchner Symphoniker: enchantement slave au Prinzregententheater sous la direction de Ken-David Masur




L'orchestre symphonique de Munich (Münchner Symphoniker) nous a à nouveau donné l'occasion de passer une de ces soirées musicales qui confinent à la perfection sous la direction du maestro Ken-David Masur qui interprétait le Concerto pour violoncelle de Dvorák, suivi des Tableaux d'une exposition de  Modeste Moussorgski.

La soirée a débuté par un prélude didactique des plus intéressants au cours duquel un violoncelliste a donné une brève introduction aux possibilités et à l'art de son instrument. Le groupe de violoncellistes de l'orchestre symphonique a ensuite interprété le premier mouvement „con fuoco“  extrait de la suite pour six violoncelles op. 87 de Roland Leistner-Mayer (*1945).

Le concert proprement dit commence avec le Concerto en Si de Dvorák avec le jeune et talentueux violoncelliste Maximilien Hornung* qui en donne une interprétation inspirée. Sa concentration intériorisée en révèle avec bonheur et émotion tant les douceurs que la puissance. Ken-David Masur dirige l'oeuvre avec une attention très soutenue au travail du violoncelliste, tout au service de cette oeuvre dans laquelle le compositeur exprime la nostalgie de sa terre natale et de son folklore. Le chef, l'orchestre et le soliste ont pleinement réussi à partager toute l'humanité contenue dans cette oeuvre qui exige certes de la virtuosité, mais surtout  un intense travail de collaboration  pour parvenir à en dégager la beauté et la poésie des thèmes. 

En seconde partie, Ken-David Masur a dirigé avec une fougue qui n'enlève rien à la précision et au sens de la nuance une version pour orchestre symphonique des Tableaux d'une exposition de Modeste Moussorgski. Alors qu'il travaillait avec une douceur attentive dans le Dvorák,  Ken-David Masur donne ici la mesure de sa puissance et de son charisme, avec une direction très physique pour laquelle il engage tout son corps. Il dégage la cohérence de cette oeuvre à la composition très libre, tout en valorisant chaque instrument qu'il détache opportunément de l'unisson réussie de l'orchestre. 

Un grand orchestre, un soliste remarquable, un chef de tout premier plan se sont vus remercier par les applaudissements nourris d'un public qui leur a rendu les hommages du trépignement.

*Maximilian Hornung est né en 1986 à Augsbourg. Il remporte avec le trio Tecchler le concours ARG 2007. Son premier CD est primé comme espoir de l'année par Echo-Klassik en 2011, il remporte ensuite le prix Echo Klassik 2012 pour  le meilleur enregistrement de concerto avec son album  Dvorák et Saint-Saëns. Il est aujourd'hui premier soliste de   l'Orchestre symphonique de la radio bavaroise. Il se produit également souvent avec Anne-Sophie Mutter.

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