Rechercher dans ce blog

samedi 5 octobre 2024

Le monument funèbre de Simon Mayr dans la basilique Santa Maria Maggiore de Bergame

 





Le monument funèbre  composé d'un groupe de trois anges en concert est une œuvre d'Innocenzo Fraccaroli inaugurée en mai 1852 et offerte par la ville en guise de remerciement au compositeur. Il se trouve dans la basilique Santa Maria Maggiore, non loin du monument funéraire de Donizetti, protégé du compositeur.

MAYER ou MAYR (Jean-Simon), né à Mendorf, près d’Ingolstadt le 14 juin 1763, mort à Bergame le 2 décembre 1845. Malgré son origine allemande, Simon Mayr peut être considéré comme un véritable compositeur italien. Après des études élémentaires de musique faites en Allemagne, il vint à Venise et travailla quelque temps avec Bertoni, puis se perfectionna lui-même. Il se destinait à la musique religieuse, protégé qu’il était par le chanoine Pesenti, lorsque celui-ci mourut. Ce fut alors que Mayr devint compositeur dramatique. Ses premiers succès furent l’oratorio Jacob a Labano fugiens (1791), et surtout l'opéra Saffo (1794) qui popularisa son nom. De 1791 à 1816, il écrivit plus de 71 opéras, bouffes,  sérieux, cantates, etc. Son bagage de musique religieuse comprenait une quinzaine d’œuvres environ. Retiré à Bergame comme directeur de l’Institut musical (1805), il eut un grand nombre d’élèves dont le plus brillant fut Donizetti. En même temps il composa plusieurs traités de composition restés manuscrits, une notice sur Haydn et une autre sur le violoniste Capuzzi. Le nom de Simon Mayr est aujourd’hui bien oublié ; cependant il doit avoir sa place dans l’histoire de la musique ; des maîtres illustres de la fin du 18ème siècle à Rossini, ce fut lui qui brilla avec le plus d’éclat. Son style plus ferme, son instrumentation plus colorée que le style et l’instrumentation des Italiens de race indiquaient déjà une révolution dans la musique dramatique en Italie. Cette révolution, ce fut Rossini qui l’accomplit, mais il n’en faut pas moins regarder Mayr comme le prédécesseur immédiat de l’auteur de Sémiramis.

Source : La grande encyclopédie : inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts par une société de savants et de gens de lettres. Tome 23, H. Lamirault, [puis] Société anonyme de la Grande Encyclopédie (Paris), 1885-1902.

Crédit des photos © Luc-Henri Roger

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire