Rechercher dans ce blog

jeudi 15 février 2024

Le corps comme objet de provocation artistique — Rétrospective FLATZ à la Pinakothek der Moderne de Munich

FLATZ, autoportrait au marteau
Photo Andreas Struck© FLATZ foundation

SOMETHING WRONG WITH PHYSICAL SCULPTURE

À PROPOS DE L'EXPOSITION

    L'artiste actionniste, sculpteur, scénographe, musicien et poète FLATZ est l'une des personnalités artistiques contemporaines les plus intransigeantes. Une exposition rétrospective à la Pinakothek der Moderne se concentre sur le sujet central de son œuvre : le corps.
    Les performances, sculptures et installations spatiales multimédias de FLATZ (né en 1952) sont radicales et conçues pour provoquer. L'artiste utilise souvent son propre corps, notamment pour exprimer la vulnérabilité humaine et contrecarrer l'indifférence du grand public.
    En 1979, FLATZ, alors âgé de 27 ans, a posé nu comme une cible de fléchettes vivante. Les spectateurs étaient autorisés à lui lancer des fléchettes, avec la perspective d'un prix en espèces de 500 marks en cas de succès. Le onzième lancer de fléchettes effectué par un spectateur a touché et blessé l'artiste ; le spectacle a alors pris fin. Le soir du Nouvel An 1990/91, FLATZ s'est fait suspendre à l'envers entre deux plaques d'acier à Tbilissi, en Géorgie, où il a été balancé comme le battant d'une cloche et a frappé le métal bruyamment, et cela pendant cinq minutes, jusqu'à ce qu'il tombe inconscient. La valse "Le Danube bleu" de Johann Strauss, qui a duré deux fois plus longtemps, a ensuite été dansée par un couple en tenue de fête. 
    L'artiste d'origine autrichienne s'est fait connaître du public artistique international en 1992 avec son installation "Bodycheck" pour la neuvième édition de la Documenta à Kassel. L'œuvre se compose de 90 sacs de frappe noirs suspendus au plafond, chacun correspondant au poids du corps de l'artiste. Pour traverser la salle, les visiteurs de la Documenta devaient se frayer un chemin entre les sacs avec une certaine difficulté. FLATZ a appelé cela des "sculptures physiques", comme un certain nombre de ses autres œuvres. Ses "sculptures physiques" évoquent une interaction directe entre l'œuvre et le spectateur — physiquement ou psychologiquement.
    Avec une sélection d'œuvres datant de la fin des années 1970 à nos jours, l'exposition est consacrée à la conception radicale du corps de FLATZ qui, d'une manière indéniable, s'adresse également de manière répétée au sensible et au fragile.
    Cet aspect est explicitement mentionné dans un autoportrait réalisé en 1997, dont le titre "Something Wrong with Physical Sculpture" est également le nom de l'exposition.

Commissaire de l'exposition : Bernhart Schwenk

Source du texte : traduction du texte de présentation en allemand de la Pinakothek der Moderne

L'exposition peut se visiter jusqu'au 5 mai 2024.

Reportage photographique



















Photos prises par Luc-Henri Roger 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire