Fra Angelico — Annonciation — Musée diocésain de Cortona |
Les soirs du mois de mai, il est coutumier de réciter le rosaire, cette série de trois chapelets au cours de laquelle l'on récite 150 Je vous salue Marie (Ave Maria en latin). Nous nous sommes posé la question de l'origine de cette prière composite. Le Père Ernest-Eugène Cauly, qui fut Vicaire général de l'archevêché de Reims, nous rappelle l'histoire de sa composition.
De la Salutation angélique. Origine de cette prière.
Cette prière, qui s'adresse à la très sainte Vierge, n’a point, comme l'Oraison dominicale, Jésus-Christ pour auteur. Elle ne se trouve pas non plus en entier dans l'Évangile, mais elle a cependant une très noble origine, et se place immédiatement après le Notre Père par son importance. Elle renferme trois parties qui sont d’origine diverse. La première partie se compose des paroles que l’ange Gabriel adressa à Marie, lorsqu'il vint lui annoncer le mystère de l’Incarnation : " Je vous salue, lui dit-il, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, et vous êtes bénie entre toutes les femmes. " (S. Luc, Évangile, 28.) La seconde partie se compose des paroles que sainte Élisabeth, mère de saint Jean-Baptiste, dit à la Vierge Marie, sa parente, quand celle-ci vint la visiter à Hébron. Élisabeth répéta, après l’ange : " Vous êtes bénie entre toutes les femmes, et elle ajouta: Et [Jésus] le fruit de vos entrailles est béni." (S. Luc, Evangile, 42.) La troisième partie fut composée beaucoup plus tard, et ajoutée par l'Église au texte de la Salutation angélique. C’était au concile d’Éphèse (en 431). Les Pères du concile venaient de proclamer, contre l’hérétique Nestorius, que la sainte Vierge pouvait et devait être appelée véritablement Mère de Dieu. Saint Cyrille d’Alexandrie, qui avait été l’âme du concile, après la définition solennelle, se mit à genoux et dit devant l’assemblée : " Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. " Cette courte invocation fut trouvée si belle, que le pape Célestin Ier l'ajouta aux précédentes paroles et ainsi fut complétée la Salutation angélique.
Source du texte : Extrait du Cours d'instruction religieuse à l'usage des catéchismes de persévérance. Le catéchisme expliqué, de Cauly, Eugène-Ernest (1841-1912), 48e édition, 1911
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