Le 19 octobre 1910, Luigi Lucheni se suicidait par pendaison dans sa celulle,a la suite de quoi le Dr Papadaki, de l'université de Genève, publia une seconde étude sur l'assassin de l'impératrice Elisabeth, que nous reproduisons ci-après.
Pour lire le premier article du Dr Papadaki, Lucheni, l'assassin de Sissi était-il aliéné ? Une étude critique par Aristide Papadaki, cliquez ici.
L'ALIÉNATION MENTALE D'UN PRISONNIER
(LES DERNIERS JOURS DU RÉGICIDE LUCHENI) par le Dr A. PAPADAKI, Privatdocent de médecine légale à l'Université de Genève.
in L'Encéphale : journal de psychiatrie publié et dirigé par A. Antheaume et M. Klippel, H. Delarue (Paris), Doin (Paris), Eticom (Paris) et Elsevier Masson (Paris), 1911
Si l'aliénation mentale de Lucheni avait rencontré quelques sceptiques lors de son procès, sa vie dans la prison, les faits d'observation journalière accumulés par M. le directeur de l'Évêché, avaient fini par convaincre les plus incrédules (1). Ce n'est donc point parce que le Procureur général Navazza se refusait à admettre l'existence de troubles mentaux chez le régicide, qu'en mai 1909 il s'opposa à son transfert à l'asile de Bel-Air, lorsque M. le docteur Blanchard, médecin des prisons concluait à son internement pour « tentative de suicide (2) » mais uniquement parce qu'il estimait, et avec raison, que Bel-Air offrait trop de chances d'évasion et par conséquent n était pas fait pour Lucheni .
En juillet 1909, le département de Justice et Police, à la suite de fréquentes insubordinations de Lucheni, ordonna une consultation médicale. MM. les docteurs Johannès Martin et Blanchard, chargés de cette mission concluaient en ces termes : « Considérer Lucheni comme malade ; ne pas prendre au sérieux ses affirmations et ses critiques ; s'efforcer (comme traitement et pour empêcher l'excitation de s'aggraver) de le tranquilliser par des mesures qui lui donnent satisfaction relative, entre autres, à travailler en cellule, à un travail qui lui convienne ; changer, si possible, le gardien ; autoriser la lecture. La cellule lui donnera momentanément une certaine satisfaction, mais il est probable que ce régime favorisera, à la longue, le développement de sa maladie. »
Dès lors, si ce n'est déjà avant, Lucheni jouissait de certaines faveurs.
Son régime était bien celui des autres détenus, mais de beaucoup moins dur, ce qui faisait dire à M. le directeur de la prison dans un de ses rapports. daté du 16 juillet : « Sa fourberie, son orgueil, sa méchanceté, sont toujours en jeu, et certainement que, sous peu, il sera mis au cachot, car à force de pardonner à Lucheni, il devient malaisé de punir les autres, qui commettent des actes d'indiscipline. »
Lucheni, comme nous avons essayé de le démontrer dans un article paru ici même (3), n'était pas un impulsif pur et simple. Tous ses actes obéissaient à un plan élaboré à l'avance, visant à un but déterminé. Sa conduite dans la prison, son insubordination constante, ses griefs et ses incriminations contre le personnel de la prison, jusqu'à son simulacre de suicide, qui, malheureusement pour lui, a dépassé ses espérances, sont des moyens pour atteindre son but, celui d'imposer au directeur sa volonté. En effet, la direction de l'Évêché avait à lutter journellement, non pas contre une vulgaire insubordination, conséquence du mauvais caractère du régicide, mais contre une insubordination motivée par la grande opinion qu'il avait de sa personnalité et de la portée sociale de ses actes, par son orgueil et par conséquent le besoin de manifester son autorité. Ainsi, par exemple, on invite Lucheni à enlever des images de l'Impératrice, sa victime, et de l'Empereur, images découpées dans un journal, Lucheni les enlève, mais il enlève aussi celles qu'une tolérance lui permet de garder. C'est sa manière à lui d'obéir, en montrant constamment qu'il peut commettre des actes d'autorité. Son désir, désir qu'il manifestait de mille manières, était de pouvoir, lui, Lucheni, donner l'esprit de direction dans la prison ; être traité avec certains égards qui le placeraient au-dessus des autres détenus; avoir ses entrées au bureau directorial quand cela lui plaisait, sans jamais rencontrer d'obstacles, sans témoins, pour incriminer le personnel subalterne et moucharder les autres prisonniers, en essayant toujours de suggérer au directeur sa conduite.
Lucheni ne s'humilie jamais. En vertu de sa notion spéciale de la justice, il estime que toutes les faveurs lui sont dues. Se voit-il obligé, d'en solliciter une ? Il ne le fera jamais directement, mais par des récriminations et des actes d'insubordination, par des combinaisons de toutes sortes, il cherchera à les provoquer. Qu'importe, si en cours de route, ses calculs manquent leur but et lui valent des punitions disciplinaires ! Ce qui importe avant tout, c'est le principe, c'est réussir à être le privilégié sans l'avoir sollicité. Bien mieux! Craint-il qu'on lui fasse l'injure de lui accorder quoi que ce soit comme une faveur? Il protestera, au risque de la perdre. Constate-t-il que d'autres détenus bénéficient d'un même avantage ? Il protestera encore !
Tel jour, malgré la satisfaction qu'il éprouve à travailler à la reliure, il demandera à voir le directeur sans motif autre que pour lui dire textuellement : « Ne croyez pas m'avoir fait une faveur en me mettant à la reliure ; qui que ce soit l'aurait fait », uniquement pour amoindrir l'autorité directoriale au bénéfice de la sienne propre. Tel autre jour, parce que l'autorisation de lire Les Annales, accordée au début à lui seul, en sa qualité de détenu perpétuel, a été étendue à deux autres condamnés à longues peines, il viendra protester en ces termes : « Alors, je n'ai plus de faveur ! vous donnez Les Annales à tout le monde ! »
Le travail en commun n'ayant pas réussi, — Lucheni cherchait toujours chicane aux autres détenus et s'était fait détester de tous —, il travaillait en cellule en compagnie d'un autre détenu qui lui avait appris le métier de relieur. A peine avait-il appris les premières notions du métier, — métier agréable entre tous, et qui lui plaisait fort, puisqu'on lui permettait de lire tous les livres qu'il reliait —, sa confiance illimitée en sa valeur personnelle et ses aptitudes, lui faisaient croire qu'il n'avait guère besoin de conseils. En réalité son travail était des plus médiocres ; preuve en soit le fait que la direction a dû remplacer un des derniers volumes si mal relié par Lucheni, qu'à la rognure une grande partie du texte avait été sacrifiée.
Le détenu relieur ayant terminé sa peine a quitté la prison, se plaignant des insultes et des vexations qu'il essuyait constamment de son élève. Resté momentanément seul, il fut surpris en train de percer un trou dans l'abat-jour de la fenêtre de son atelier, situé au-dessus de l'entrée de la prison, dans le but, de l'avis du directeur, d'épier les entrées et sorties de ce dernier, et avoir matière à mouchardages. En effet, à peine avait-il surpris une faute chez les employés, qu'il en usait comme moyen d'intimidation pour leur imposer sa volonté. En épiant le directeur, il espérait pouvoir surprendre une infraction au règlement et, usant de cette arme, finir par lui imposer son « moi ».
Pour mettre fin à ces continuels mouchardages, le directeur ayant saisi toute la valeur des punitions morales auprès de son indomptable pensionnaire, lui ferme obstinément sa porte, depuis six mois, et à toutes les demandes d'entrevue, lui oppose un refus formel en l'invitant à faire sa demande par écrit. Très vexé par cette mesure qui l'amoindrissait aux yeux des autres détenus, bien plus que par les punitions disciplinaires et le cachot, Lucheni profère des injures et des menaces contre le directeur. Mais, tel un directeur d'asile, qui s'entend grossièrement invectiver par des déments paranoïques, M. Fernex se contente de hausser les épaules et s'obstine à ne point satisfaire au désir de Lucheni. Dès lors les réclamations et les récriminations se multiplient, car Lucheni montre dans l'exécution de ses plans la fermeté du systématisé. Il en trouve des prétextes journellement, et quand il n'en trouve point, il en fabrique. Il réclame à propos de son lait du dimanche (supplément), qu'il désire avoir le matin et non pas à midi, et il écrit (4) : « Je suis étonné de voir qu'au moment où un détenu se conduit bien vous lui refusez cette sorte de faveur qui n'a aucune importance, c'est témoigner les sentiments que vous nourissez vis-à-vis de ce détenu, sentiment incompatible avec votre charge, qui est celle de directeur de prison, c'est-à-dire celle de tenter de relever le prisonnier et non pas le provoquer ou le faire provoquer à mal faire. Quant au lait, si vous ne voulez pas qu'on me le donne cuit, dites qu'on me le donne le matin et si cela vous paraît une trop grande faveur pour Lucheni, vous n'avez qu'à le supprimer. »
Un autre jour, étant en pénurie de griefs, il jette son tablier sans motif en disant qu'il n'a plus le goût pour la reliure et rentre dans sa cellule, dans l'espoir de forcer le directeur à le changer d'occupation et pouvoir alors se plaindre qu'on l'empêche de travailler au métier qu'il s'est donné de la peine à apprendre. Cela est si vrai que lorsque le directeur, ayant flairé son calcul, ne se contente pas de son affirmation verbale, mais lui envoie à signer une déclaration écrite, Lucheni refuse de signer, et le lendemain reprend son travail !
Ne pouvant pas trouver un détenu qui veuille travailler avec Lucheni, M. Fernex se décide à lui donner dans la journée un gardien en permanence. Cette nouvelle décision achève de le blesser. « Si vous m'avez mis un gardien, écrit-il, c'était pour m'abaisser à un niveau au-dessous de celui que je puis me tenir encore comme homme prisonnier. » Il demande à voir le directeur et à son refus, il répond par des injures et des insolences, que « s'il n'y a pas de directeur ici pour lui, il écrira au département de Justice et Police », et il adresse au directeur de la Police centrale une longue lettre dont nous relevons quelques fragments : « Je suis plus sensible aux souffrances morales, qu'aux souffrances physiques... J'écris (non pas pour changer de régime) mais pour vous mettre au courant d'une partie de ces causes qui ont contribué à me faire perdre le peu d'estime qu'on commençait à me témoigner, chose infiniment plus précieuse pour moi, puisqu'elle seule pouvait me fournir la substance solide pour nourrir mes meilleures illusions. »
Ne pouvant pas obtenir par sa prose au Directeur de la Police centrale l'éloignement du gardien, il écrit le 4 septembre au directeur de la prison : « Connaissant vos justes exigences au sujet de la reliure et persuadé, qu'elles sont loin d'être satisfaites (5), je crois que c'est de mon devoir de vous signaler les obstacles, qui outre de m'empêcher de faire du progrès, semblent aussi vouloir m'ôter le peu de connaissances que j'avais acquis pour ce métier. Cette chose me cause de vrais soucis, croyez-le, parce que malgré la conduite illégale que vous tenez envers moi (de ne pas le recevoir), mon plus grand désir est de satisfaire vos exigences....
« Tandis que, hélas les clients qu'ON (6) a servi au cours de ces deux derniers mois regrettent amèrement d'avoir fait relier leurs livres à l'Évêché... »
Il prétend que le contremaître ne sait pas son métier, et continue : « Certes M. M. (le contremaître) possède la faculté de savoir relever les défauts qu'un livre relié peut avoir, mais, cette faculté, tout le monde la possède ; il n'est pas besoin d'être menuisier pour savoir si une table est ronde ou carrée... Depuis quelques mois, les instructions du contremaître empêchent ma volonté d'avoir de l'initiative, c'est-à-dire de faire du progrès dans le métier de relieur. »
Enfin nous arrivons au dernier incident, futile en lui-même, qui a déterminé la punition du cachot et son suicide par pendaison.
Le 17 octobre, Lucheni descend de sa cellule pour demander des fournitures et réclame un outil pour faire des entailles. Le contremaître lui en conteste la nécessité. Lucheni se fàche, et, avec son arrogance habituelle répond « qu'il avait appris le métier d'un plus compétent, et que lui, contremaître, ne connaissait rien pour donner des ordres pour la reliure (7) ».
Si le directeur avait pénétré la mentalité de Lucheni et fermait volontiers les yeux aux mauvaises humeurs, aux arrogances injurieuses et jusqu'à certains actes d'autoritarisme et d'indiscipline, il n'en était malheureusement pas de même pour le personnel subalterne (chef de service), qui refusait de voir en Lucheni un malade. Le contremaître blessé dresse procès-verbal au directeur, qui se voit obligé, malgré lui, de sévir, et ordonne, en guise de punition, sa mise en cellule pour trois jours. À peine y est-il que, pris de colère, il vocifère les insultes accoutumées à l'adresse du directeur, et, ne se contentant pas de cela, au moment où sa fureur paraissait apaisée, il se met à briser le contenu de sa cellule, il lance sa cruche à eau avec une telle force contre les carreaux que des morceaux en furent projetés jusque dans la rue, au delà du mur de la prison. C'est l'acte qui le conduisit au cachot, cellule située dans les sous-sols de la prison et privée de jour. Une fois là, il se met à chanter ! il y passe toute la journée du 18 à pousser des hurlements et à chanter des injures et des mots orduriers à l'adresse du directeur, et à combiner probablement son plan.
Depuis un certain temps, il craint qu'on lui enlève sa reliure et qu'on le mette aux babouches, travail qu'il considère trop humiliant pour son intelligence. C'est son souci constant. A plus d'une reprise, avant son entrée au cachot, il pose au gardien la question : « Est-ce que le directeur compte m'enlever la reliure ? » C'est pour éviter cette mesure qu'il imaginera dans le cachot un simulacre de pendaison, au moyen de sa ceinture enroulée au soupirail, après en avoir descellé la patte de scellement. Pour son malheur, il n'a pas pu tout prévoir, jusqu'à la circonstance fortuite qui fit que son expérience a déjoué ses espérances. Lucheni a été trouvé mort le mercredi 19 octobre, à sept heures du soir, pendu la face contre le mur, le pot renversé, qui lui avait servi de support, à quelques centimètres à côté de ses pieds. On a pu établir de façon précise l'heure du décès. Il était mort aux environs de six heures (8). Or, il savait qu'une ronde régulière s'effectuait à six heures précises, et c'est l'heure qu'il choisit pour se pendre. Quelques minutes avant six heures, le gardien préposé à cette ronde a passé devant sa porte, mais l'ayant entendu crier, il a jugé sa visite inutile et continué sa ronde plus loin. Voilà la circonstance forfuite à laquelle Lucheni doit le succès inattendu de sa tentative de suicide, qui, de l'avis de tous les pensionnaires de l'Évêché qui ont connu le régicide, y compris celui du directeur, n'a dû être qu'un simulacre. Cette lettre d'un détenu, datée du 23 octobre, que je dois à l'obligeance de M. Fernex, exprime l'opinion générale de ceux qui ont vécu auprès de Lucheni.
« Je ne l'ai pas fréquenté particulièrement, mais je le connais assez par les dires et par ma propre expérience pour pouvoir croire sûrement que s'il « s'est trouvé entre ciel et terre », ce n'est pas dans un accès de rage mais bien de sa propre volonté, avec l'espérance qu'on le découvrirait assez tôt pour l'empêcher de « tourner l'œil » et ainsi d'avoir un nouvel artifice ou argument à tourner contre les gardiens et de se faire obéir et surtout, ce qui a toujours été une gloire pour lui, de faire parler de lui (9).»
Dans notre premier travail intitulé : « Lucheni est-il aliéné? « paru dans L'ENCÉPHALE de juin 1907, nous avions conclu que Lucheni était un aliéné paranoïque très comparable aux quérulents. La fin du régicide et ces quelques documents puisés dans son dossier et auprès du directeur de la prison, confirment pleinement notre opinion d'alors.
Lucheni, comme tous les quérulents, avait une notion spéciale de la justice qui lui était due. L'hyperthropie de son « moi » ne lui permettait pas de concevoir une justice réellement équitable. Pour la déclarer telle, il fallait qu'elle fût avantageuse pour lui. Rien ne révoltait Lucheni autant que l'idée de l'injustice, et comme « sa justice » était impraticable parce que logiquement erronée, il butait tous les jours contre de nouveaux motifs à révoltes, véritables mobiles de ses innombrables griefs et insubordinations.
Lucheni, comme tous les quérulents, réagissait parce qu'il se sentait constamment lésé, bien plus que par simple méchanceté. Comme eux, il ne reculait devant aucun obstacle pour atteindre son but. Il risque de mal disposer le directeur à son égard et de perdre le travail qu'il affectionne tout spécialement pour une question de principe ; il se lance d'une hauteur de 4 mètres sur un sol cimenté au risque de se tuer, dans un but de vengeance, pour des soi-disant injustices dont il se croit être la victime ; comme il tue l'impératrice pour « se venger de l'injustice commise par la société à son égard ou il fait une tentative d'assassinat contre M. Perrin, l'ancien directeur, qui, obéissant au règlement de sa prison, lui refuse deux livres par semaine. Toujours et partout le même mobile : l'injustice dont il se croit victime. Enfin il simule la pendaison pour essayer de sauver ce qu'il croit avoir irrémédiablement perdu par sa conduite (la reliure).
Cette ténacité à l'exécution de ses plans, cette disproportion entre le mobile et l'acte lui-même, cette uniformité du raisonnement sont les caractéristiques d'un cerveau systématisé. Aussi nous terminons par cette même conclusion : Si Lucheni n'était qu'un « impulsif », il serait certainement l'impulsif le plus stable que nous ayons jamais rencontré. Depuis son entrée à la prison jusqu'à sa mort, il n'a pas varié d'une ligne dans sa manière de voir. Il ne peut être égalé en cela que par les paranoïques quérulents.
Notes
1. Nous remercions vivement M. Vautier, président du département de Justice et Police de la bienveillance qu'il nous a témoignée, en nous autorisant à prendre possession du dossier, ainsi que M. Fernex, directeur de l'Évêché de son très aimable accueil.
2. En réalité il ne s'agissait certainement pas de tentative de suicide. Lucheni avait enjambé la balustrade de la galerie du premier étage, d'une hauteur de 4 mètres environ, espérant tomber sur le directeur, qui se tenait dans la cour, directement au-dessous. Il est tombé sur ses talons, sans atteindre son but, et de ce saut il en est résulté simplement une violente entorse malléolaire. Il se serait laissé tomber la tête en avant qu'il était tué net.
3. Pour mieux comprendre ce travail, consulter " Le régicide Lucheni est-il un aliéné ? " (L'Encéphale no 6, juin 1907.)
4. Comparer ses lettres à celles publiées par MM. Ladame et Régis in Arch. anthrop. crim., n° 160. Lucheni avait fait de grands progrès en français. uniquement par la lecture. Il avait aussi appris l'allemand.
5. Humiliation qui n'en est pas une ! Il fait volontiers abstraction de sa fierté et s'humilie pour les besoins du style et pour avoir matière à récriminations.
6. Il entend lui-même.
7. Copie du rapport du contremaître.
8. À six heures moins cinq, on a entendu un grand cri, probablement son cri d'alarme.
9. M. le Dr Megevand. professeur de médecine légale, a procédé à l'autopsie de Lucheni. Il se propose d'en faire une étude médico-légale.
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