Photo Luc-Henri Roger |
Les Cygnes
Des cygnes blancs sont venus,
Des cygnes blancs purs de soupçons et de blâme,
Des rivages ingénus,
Des cygnes blancs sont venus
Doucement, doucement comme des âmes.
Des cygnes noirs sont venus,
Des cygnes noirs, messagers hautains et sombres,
Des rivages inconnus,
Des cygnes noirs sont venus,
Lentement, lentement comme des ombres.
Ils ont fui, le les cygnes blancs,
Vers de plus paisibles grèves,
Sous les cieux étincelants,
Ils ont fui, les cygnes blancs,
Pour toujours comme des rêves.
Ils restent, les cygnes noirs,
Ils restent depuis nombre de semaines,
On les revoit tous les soirs.
Ils restes les cygnes noirs,
À jamais, à jamais telles nos peines,
Ils restent.
La poésie de Pierre Reynel été mise en musique par Léo Sachs (1856-1930 / Opus 104), un compositeur juif allemand qui a vécu principalement en France où il est devenu célèbre par presque toutes ses oeuvres, et notamment pour ses mélodies vocales avec des poésies de Verlaine, Hugo, Richepin, Sully Prudhomme. Sachs arrivé très jeune à Paris s'était fait naturaliser français.
Envie de chanter ce texte ? La partition se trouve sur Gallica. (cliquer sur le lien).
Cygnus atratus (cygne noir d'Australie) Crédit photographique J.J. Harrison |
On se rappelera que Richard Wagner a composé une page pour piano où il est question de cygnes noirs : Ankunft bei den schwarzen Schwänen [WWV 95] que j'ai évoquée dans un post : Richard Wagner et Louis II de Bavière à l'Hôtel de Beauharnais, rue de Lille à Paris. (cliquer sur le lien).
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