Enfer impérialCe fut le deuil du peuple et la douleur des Grands :de beaux pleurs bien rythmés ; des adieux déchirants.— de ceux-là qu'entretient la pompe souveraine !Puis le calme se fit. La tombe souterraines'ouvrit pour recevoir — parmi les feux mourantsdes torches — son hôtesse. Et l'on serra les rangsautour d'un astre neuf. Qu'espérer d'une reineau tombeau ?Pauvre morte !Où ? la couche sereine,en cette île bénie où vous vouliez dormir ;où, le rocher baisé par le calme zéphir ;où, le beau ciel profond de l'île ionienne... ?On vous les a volés. Votre âme aériennefinit, captive, hélas ! en un cercueil de fer :au fond d'un noir caveau devenu votre enfer.18 septembre 1898 — Georges BODEREAU.Je veux être enterrée à Corfou, près du rivage, pour que sur mon tombeau viennent continuellement se briser les vagues...Elisabeth d'Autriche.Sortis du corridor, nous pénétrâmes dans un caveau un peu éclairé d'en haut,, mais si humide que les parois avaient de larges taches noires... par terre, pressés l'un contre l'autre comme s'ils se disputaient l'étroit espace, une cinquantaine de cercueils de fer... Sur l'un se lit le nom de l'Archiduc Rodolphe, le héros du drame de Meyerling.Et demain la mère à qui il a coûté tant de douleur le rejoindra dans l'obscur souterrain.Les Sépultures Impériales au couvent des Capucins.
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mardi 7 septembre 2021
Enfer impérial — Un poème en alexandrins de Georges Bodereau dédié à la "Pauvre morte"
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