Pour apporter un peu de douceur dans ce monde en désherence, je vous offre ce matin Frühlingslaube (Credo printanier), un poème bien connu qu'écrivit Ludwig Uhland (1787-1862) en 1812, que je viens de tenter de traduire. Le lecteur germanophone trouvera l'original après la traduction.
Schubert écrivit ensuite un Lied (D.696) sur les paroles de Uhland. Dame Janet Baker nous en a donné une émouvante version.
Credo printanier
"Une douce brise vient d'éclore,
Elle murmure et souffle jour et nuit;
En tous lieux ramenant la vie.
Ô parfum frais, accents nouveaux,
Oh, pauvre cœur, n'aie donc pas peur
Tout, à présent, tout doit changer.
Le monde s'embellit de jour en jour
Que nous réserve-t-il donc encore ?
La floraison semble n'avoir pas de fin,
Le val le plus lointain, si profond soit-il, est en fleurs.
Oh, pauvre cœur, cesse de t'alarmer !
Tout, à présent, tout doit changer. "
Frühlingslaube
„Die linden Lüfte sind erwacht,
Sie säuseln und wehen Tag und Nacht;
Sie schaffen an allen Enden.
O frischer Duft, o neuer Klang,
Nun, armes Herze, sei nicht bang
Nun muss sich alles, alles wenden.
Die Welt wird schöner mit jedem Tag,
Man weiß nicht, was noch werden mag.
Das Blühen will nicht enden.
Es blüht das fernste, tiefste Tal,
Nun, armes Herz, vergiss die Qual,
Nun muss sich alles, alles wenden.
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