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dimanche 12 janvier 2020

König Lohengrin / Le Roi Lohengrin. Eine Karikatur und ein Gedicht - Une caricature et un poème

in Der Floh - 30.08.1885. Seiten 1 und 2.

König Lohengrin, (Zum Titelbild.) [Voir notre essai de traduction en français ci-dessous]

Der König. 

Mondbeglänzte Zaubernacht, 
Die den Sinn gefangen hält,
Übe deine ganze Macht, 
Last' in Deiner Märchenpracht, 
Last' in Deiner Feenwelt 
Mich vergessen sachte, sacht, 
Daß beim Teufel all' mein Geld.
Ziehe leise, Wanderschwan,
In den Silberwellen hin. 
Deine räthselvolle Bahn. 
Sprich zu mir, es sei ein Wahn, 
Daß ich Bayerkönig bin — 
Ziehe leise, trauter Kahn, 
Etwa borgt man mir in Wien! 
Nur im stillen Dämmerlicht,
Nur in stiller Einsamkeit 
Mich der Traume Lust umflicht,
Unbedrückt von schwerer Pflicht, 
Von den Menschen unentweiht, 
Leist' ich aus die Welt Verzicht. 
Leere Tasche, herbstes Leid.

Erste Nixe. 

Ich tauche gar verwundert
Aus kühlem Grund empor.
Mir drang eine Kunde in's Ohr,
Unglaublich in diesem Jahrhundert,
Das alle Romantik verlor!

Zweite Nixe.

Ihr Fluthen, lastet die Klage,
O juble, glücklich Land!
Glückselig auferstand
Der holde Prinz der Sage,
Vom heil'gen Gral gesandt.

Dritte Nixe.

Und hätt' er am heil'gen Grale
Die keusche Lippe genetzt,
Er hätte ihn versetzt
Gleich nach dem köstlichen Mahle,
Vom mystischen Trunke geletzt.

Die drei Nixen.

Wir wollen aus den Teufen
Den Nibelungenhort
In seinen Mantel häufen, Damit er baue fort.
Allein wir fürchten und bangen.
Der Hort, er wird nicht lange
Für seiner Schlösser prangen
Am steilen Gipfel dort.

Richard Wagner.

Ich stehe stumm und staune stets!
Mit Gunst, mein Gönner, sagt, wie geht's?
Mich dünkt. Ihr liebet und Ihr lebt.
Ihr waltet, wonneträumt und webt
In meiner trauten Opernwelt !
Das hat mit zartem Zauberklange,
Mit innig-süßem Ueberschwange
Gethan der Tonkunst Wunderfey,
Die ew'ge Zukunftsmelodei.

Le Roi Lohengrin (À propos de l'image en couverture)

Le Roi

Nuit magique au clair de lune,
Qui captive l'esprit,
Exerce tout ton pouvoir.
Dans ta splendeur de conte de fées,
Dans ton monde féerique,
Laisse-moi oublier doucement, oh tout doucement
Que tout mon argent est parti au diable.
Cygne voyageur, trace tranquillement 
Dans les vagues d'argent
Ton cours énigmatique.
Dis-moi que c'est une folie
Que je suis le roi de Bavière —
Avance tranquillement, douce barge,
On me prête un peu à Vienne !
Ce n'est que dans le crépuscule tranquille,
Ce n'est que dans la tranquillité de la solitude
Que le plaisir du rêve m'embrasse,
Sans la contrainte du lourd devoir,
Sans la profanation des hommes, 
Je renonce au monde.
Poches vides, chagrin d'automne.

Première nymphe.

Etonnée je remonte à la surface
Des profondeurs glacées,
Répondant à l'appel pressant d'une voix,
Incroyable en ce siècle,
Qui a perdu tout romantisme. 

Deuxième nymphe.

Et vous les flots pesez la plainte,
Réjouis-toi, heureux pays.
Le beau prince de la saga,
L'envoyé du Saint Graal,
Est heureusement ressuscité !

Troisième nymphe

Et s'il avait posé ses lèvres chastes
Sur le Saint Graal,
Il l'aurait déplacé
Juste après le délicieux repas,
Régénéré par la boisson mystique.

Les trois nymphes

Nous voulons sortir des profondeurs
Et charger les poches de son manteau
Du trésor du Nibelung
Pour qu'il puisse continuer à construire.
Nous craignons seulement
Que le trésor ne durera pas longtemps
Pour faire resplendir ses châteaux là-bas
Sur la roche escarpée

Richard Wagner

Je me tiens silencieux et suis toujours étonné !
Mon bienfaiteur me demande avec grâce : Comment te portes-tu ?
Il me semble que vous aimez et que vous vivez.
Vous régnez, rêvez et tissez
Dans l'aimable monde de mes opéras.
Cela produit un son magique et délicat,
Avec l'exubérance d'une profonde douceur,
Les merveilles de l'art musical,
La mélodie éternelle du futur.

Post-scriptum : toute suggestion d'amélioration de ma traduction est la très bienvenue. (Cher Stephan... ?)

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