Augusta Z. Holmès |
[...] Personne plus que Wagner n’a le don de faire
naître les dévouements absolus et sans bornes, et personne plus que lui
n'éprouve la reconnaissance qu'ils doivent inspirer à toute âme d'élite. [...]
Mais à cause de l’immensité même du génie de
Wagner, que ses apôtres y prennent garde ! que leur enthousiasme ne se change
pas en imitation. Ce maître puissant ne peut être chef d'école. Personne ne
poussera plus loin l’accent naturel de la passion, dégagé souvent de la forme
lyrique, et le développement implacable d'une idée préconçue. Chaque sentiment
humain offre des nuances infinies: la harpe de l'idéal a des cordes
innombrables ; des millions de routes divergentes rayonnent vers un même but :
la beauté. Lorsqu'on ne doit pas agrandir et surpasser ce qu'on imite,
l'imitation est une folie. Que l'admiration pour un génie immense comme celui
de Wagner ne soit donc pas un prétexte de stérilité ; ce serait faire injure à
cette flamme immortelle de l'inspiration, qui doit, comme celle d'un soleil,
féconder tout ce qu'elle éclaire.
L'heure approche où la grandeur de cette
flamme extraordinaire, poète et musicien à un égal degré, sera
incontestée. L’homme qui, à notre époque
indifférente, a pu soulever pour et contre chacune de ses œuvres des tempêtes
de passions équivalentes à ces orages révolutionnaires, doit être reconnu pour
un génie puissant même par ses ennemis les plus acharnés. Richard Wagner
laissera au front de ce siècle l'empreinte d'une main de géant.
Augusta Z. Holmès
(1) Nous publierons l'article complet dans Les voyageurs français de l'Or du Rhin, la réception française du premier Rheingold, un ouvrage à paraître dans quelques mois.
_________________________________________________
NOUVEAUTÉ
Des fleurs pour le Roi Louis II de Bavière,
Textes de G.-L. Schauenberg, J.Baltz, J. de la Faye et K.-H. Ulrichs recueillis par Luc Roger.
Des offrandes de fleurs par des femmes amoureuses et de rameaux de cyprès élégiaques par un homme qui aimait les hommes sont au coeur de ces textes qui nous rappellent que le roi Louis II aimait les fleurs : les lis qu'il associait aux Bourbons qu'il adulait, les roses qui embaumaient son île du lac de Starnberg, et les gentianes et les roses des Alpes, ces fleurs de montagne qu'il appréciait le plus. Des textes dans lesquels l'amour rencontre la tragédie et la mort, celle d'une jeune femme qui s'est sacrifiée pour sauver ce roi qu'elle aimait, et la fin funeste d'un roi interdit d'amour parti bâtir de nouveaux rêves dans les champs élyséens.
Textes de G.-L. Schauenberg, J.Baltz, J. de la Faye et K.-H. Ulrichs recueillis par Luc Roger.
Des offrandes de fleurs par des femmes amoureuses et de rameaux de cyprès élégiaques par un homme qui aimait les hommes sont au coeur de ces textes qui nous rappellent que le roi Louis II aimait les fleurs : les lis qu'il associait aux Bourbons qu'il adulait, les roses qui embaumaient son île du lac de Starnberg, et les gentianes et les roses des Alpes, ces fleurs de montagne qu'il appréciait le plus. Des textes dans lesquels l'amour rencontre la tragédie et la mort, celle d'une jeune femme qui s'est sacrifiée pour sauver ce roi qu'elle aimait, et la fin funeste d'un roi interdit d'amour parti bâtir de nouveaux rêves dans les champs élyséens.
La traduction française des poèmes latins que Karl-Heinz Ulrichs consacra au roi est publiée pour la première fois en ces pages.
Pour commander le livre, adressez-vous à votre libraire (en lui donnant le numéro d'ISBN 9782322134755) ou directement chez BoD (cliquer ici commande internationale).
Pour commander le livre, adressez-vous à votre libraire (en lui donnant le numéro d'ISBN 9782322134755) ou directement chez BoD (cliquer ici commande internationale).
Couverture souple
132 pages
ISBN : 9782322134755
Date de parution : 13/02/2019
Langue: français
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire