Maximilian Schmidt en 1863 |
En 1863, le lieutenant Maximilian Schmidt avait fière allure dans son uniforme de lieutenant et s'était déjà fait remarquer à la cour de Bavière pour ses talents d'écrivain et de conteur.
Né en 1832 dans le Haut-Palatinat (Oberpfalz) Maximilian Schmidt fut très tôt visité par les Muses. Dès son enfance, il inventait des histoires qu'il racontait aux enfants de sa famille. Il mettait également en scène des pièces de théâtre avec les enfants de son village. La famille suivit les affectations de son père, Adalbert Schmidt, haut fonctionnaire des douanes, et c'est ainsi que Maximilian termina son école secondaire (Gymnasium) à Passau. A 16 ans, Maximilian s'inscrivit en polytechnique à Munich, il fit un service militaire volontaire en 1850 et fut nommé officier en 1859 au Corps royal des cadets à Munich. En 1863, il se maria avec Auguste Haßlacher, qui lui donna cinq enfants.
L'activité littéraire de Maximilian Schmidt débuta véritablement lors de son service militaire. Ses premiers récits et romans mettent en scène des personnages de la Forêt de Bavière (Bayerwald). Le 25 février 1863, le jour même de son anniversaire (il a ce jour-là 31 ans), il remit au roi Maximilien II au cours d'une audience privée un exemplaire de ses premières publications. C'est aussi peu avant cette audience cette époque que le prince héritier fit la connaissance du bel officier écrivain.
C'est Maximilian Schmidt qui nous rapporte lui-même ses rencontres avec le prince héritier Louis puis, à partir de 1864, avec le jeune roi de Bavière. Cet auteur officier avait tout pour plaire au jeune Louis: de belle allure, cet officier était également passionné de littérature et son écriture avait pour thème la Bavière et sa population rurale et villageoise, autant de thèmes qui intéressaient le prince au plus haut point. Il nous relate ses premières rencontres avec Louis, puis son audience royale, dans la seconde partie de son autobiographie, publiée en 1902 (Meine Wanderung durch 70 Jahre, Autobiographie, tome II).
Résumé du texte de Maximilian Schmidt
(extraits allemands originaux ci-dessous)
Maximilian Schmidt organisait les représentations théâtrales données par le Corps des cadets auxquelles assistait parfois le prince héritier, que l'auteur décrit de la manière suivante:
Le prince héritier, très grand et d'une beauté frappante, me plaisait particulièrement. De somptueux cheveux châtains, de grands yeux sombres et mélancoliques, un visage un peu pâle aux traits les plus nobles possible,une grâce et d'une timidité envoûtantes.
Lors d'une de ces séances théâtrales, Louis lui demanda quand il donnerait la prochaine représentation. Lors de cette conversation, Schmidt évoqua la parution incessante de son livre dont l'action se passait dans le Bayerischer Wald. Le prince retrouvea Maximilian Schmidt quelques jours plus tard lors d'une nouvelle soirée théâtrale et l'interrogea à nouveau.
Vint ensuite l'épisode de l'audience royale du roi Maximilien II, au cours de laquelle l'auteur fut également présenté à la reine Marie et au couple royal de Grèce. Un journaliste attendait la fin de l'audience et la nouvelle de la faveur royale se répandit aussitôt largement dans la presse. La promotion du livre fut ainsi assurée et le jeune auteur devint célèbre.
Au mois d'août 1863, Maximilian Schmidt se fiança avec Auguste Haßlacher, dont la famille était très fortunée. Les fiancés ne perdirent pas de temps puisque le mariage eut lieu en septembre et fut suivi d'un long voyage de noces qui mena les jeunes époux en Italie.
Le 10 mars 1864, la nouvelle de la mort du Roi Maximilian II consterna toute la population. Maximilian Schmidt était avec sa femme à Munich et assista aux cérémonies du deuil. Schmidt assista au service funèbre à la suite duquel il put observer le jeune roi:
J'ai vu le jeune et beau roi de dix-huit ans alors qu'il rentrait de l'église à la résidence. Il était pâle et remeriait avec gravité l'hommage qu'on lui rendait. Les femmes agitaient leurs mouchoirs en sa direction et on jetait des fleurs dans sa voiture. Tout le monde l'adorait. [...] Le roi Louis II devint le chéri du peuple bavarois dès le premier jour.
Après le service funèbre, le roi Louis II vint également saluer le Corps des Cadets et à cette occasion, adressa à nouveau la parole à Maximian Schmidt et lui demanda si, en dehors de son oeuvre littéraire, il composait également de la musique. Schmidt répondit par la négative, ajoutant cependant qu'il appréciait énormément la musique de Beethoven et de Wagner.
Maximilian Schmidt voyagera ensuite pendant quelques mois en Belgique, en Angleterre et en France. Rentré en Bavière il aura l'occasion d'acquérir une magnifique propriété sur le lac de Starnberg, dans un endroit dont il avait rêvé pour pouvoir y continuer son oeuvre d'écrivain. Hans von Bülow, que le roi venait d'engager à Munich vint lui rendre visite, sur ordre du souverain. Les Schmidt et les Bülow se rencontrèrent à plusieurs occasions, et c'est sans doute ainsi que Maximilian Schmidt fit également la connaissance de Liszt et de Wagner.
Au mois de janvier, la femme de Maximilian Schmidt donna naissance à leur premier enfant, un garçon, qui perdit malheureusement la vie peu après la naissance. Les époux eurent ensemble cinq enfants, dont trois seulement survécurent.
Peu de temps après, Maximilian fut convoqué en audience royale privée à la Résidence à Munich. Le général von Sprunnen l'informa qu'il était pressenti comme officier d'ordonnance ou comme aide-de-camp de Sa Majesté.
Le Roi s'informa aimablement de ses activités et Schmidt lui répondit qu'il était comme auparavant passionné d'écriture et qu'il y consacrait tout son temps. Le Roi lui demanda ensuite à quoi il occupait ses loisirs. Schmidt évoqua alors son heureux mariage, il ne sortait quasi jamais et passait toutes ses soirées en compagnie de sa femme, soulignant qu'elle jouait fort bien du piano.
Cette annonce du mariage surprit le roi, qui mit alors rapidement fin à l'entretien:
Le roi sembla surpris par mes paroles, puis me dit:
"Ainsi, vous êtes marié!"
"Depuis un an et demi, Votre Majesté."
Le roi se tut un instant, puis il me serra la main et dit:
"J'ai été ravi de vous voir."
Il s'éloigna, et je me dirigeai vers la porte de sortie. Avant que le roi ne quitte la pièce, il me regarda à nouveau, je m'inclinai profondément et retournai dans l'antichambre.
Le roi convoqua alors le général pour lui faire part de sa surprise face à l'annonce du mariage de Schmidt, paroles que le général répéta à l'écrivain , lui demandant pourquoi il avait éprouvé le besoin d'èvoquer son mariage!
Le roi ne retint pas Maximilian Schmidt auprès de lui comme ordonnance. Visiblement le jeune roi avait souhaité un homme célibataire, amateur de beaux-arts et qui pût se dévouer corps et âme à son service. Ecrivain, Maximilian Schmidt aimait la littérature et la musique de Wagner, mais en raison de son mariage, il ne remplissait pas tous les critères et sa candidature fut écartée.
[DE] Auszüge aus dem Originaltext
Résumé du texte de Maximilian Schmidt
(extraits allemands originaux ci-dessous)
Maximilian Schmidt organisait les représentations théâtrales données par le Corps des cadets auxquelles assistait parfois le prince héritier, que l'auteur décrit de la manière suivante:
Le prince héritier, très grand et d'une beauté frappante, me plaisait particulièrement. De somptueux cheveux châtains, de grands yeux sombres et mélancoliques, un visage un peu pâle aux traits les plus nobles possible,une grâce et d'une timidité envoûtantes.
Lors d'une de ces séances théâtrales, Louis lui demanda quand il donnerait la prochaine représentation. Lors de cette conversation, Schmidt évoqua la parution incessante de son livre dont l'action se passait dans le Bayerischer Wald. Le prince retrouvea Maximilian Schmidt quelques jours plus tard lors d'une nouvelle soirée théâtrale et l'interrogea à nouveau.
Vint ensuite l'épisode de l'audience royale du roi Maximilien II, au cours de laquelle l'auteur fut également présenté à la reine Marie et au couple royal de Grèce. Un journaliste attendait la fin de l'audience et la nouvelle de la faveur royale se répandit aussitôt largement dans la presse. La promotion du livre fut ainsi assurée et le jeune auteur devint célèbre.
Au mois d'août 1863, Maximilian Schmidt se fiança avec Auguste Haßlacher, dont la famille était très fortunée. Les fiancés ne perdirent pas de temps puisque le mariage eut lieu en septembre et fut suivi d'un long voyage de noces qui mena les jeunes époux en Italie.
Le 10 mars 1864, la nouvelle de la mort du Roi Maximilian II consterna toute la population. Maximilian Schmidt était avec sa femme à Munich et assista aux cérémonies du deuil. Schmidt assista au service funèbre à la suite duquel il put observer le jeune roi:
J'ai vu le jeune et beau roi de dix-huit ans alors qu'il rentrait de l'église à la résidence. Il était pâle et remeriait avec gravité l'hommage qu'on lui rendait. Les femmes agitaient leurs mouchoirs en sa direction et on jetait des fleurs dans sa voiture. Tout le monde l'adorait. [...] Le roi Louis II devint le chéri du peuple bavarois dès le premier jour.
Après le service funèbre, le roi Louis II vint également saluer le Corps des Cadets et à cette occasion, adressa à nouveau la parole à Maximian Schmidt et lui demanda si, en dehors de son oeuvre littéraire, il composait également de la musique. Schmidt répondit par la négative, ajoutant cependant qu'il appréciait énormément la musique de Beethoven et de Wagner.
Maximilian Schmidt voyagera ensuite pendant quelques mois en Belgique, en Angleterre et en France. Rentré en Bavière il aura l'occasion d'acquérir une magnifique propriété sur le lac de Starnberg, dans un endroit dont il avait rêvé pour pouvoir y continuer son oeuvre d'écrivain. Hans von Bülow, que le roi venait d'engager à Munich vint lui rendre visite, sur ordre du souverain. Les Schmidt et les Bülow se rencontrèrent à plusieurs occasions, et c'est sans doute ainsi que Maximilian Schmidt fit également la connaissance de Liszt et de Wagner.
Au mois de janvier, la femme de Maximilian Schmidt donna naissance à leur premier enfant, un garçon, qui perdit malheureusement la vie peu après la naissance. Les époux eurent ensemble cinq enfants, dont trois seulement survécurent.
Peu de temps après, Maximilian fut convoqué en audience royale privée à la Résidence à Munich. Le général von Sprunnen l'informa qu'il était pressenti comme officier d'ordonnance ou comme aide-de-camp de Sa Majesté.
Le Roi s'informa aimablement de ses activités et Schmidt lui répondit qu'il était comme auparavant passionné d'écriture et qu'il y consacrait tout son temps. Le Roi lui demanda ensuite à quoi il occupait ses loisirs. Schmidt évoqua alors son heureux mariage, il ne sortait quasi jamais et passait toutes ses soirées en compagnie de sa femme, soulignant qu'elle jouait fort bien du piano.
Cette annonce du mariage surprit le roi, qui mit alors rapidement fin à l'entretien:
Le roi sembla surpris par mes paroles, puis me dit:
"Ainsi, vous êtes marié!"
"Depuis un an et demi, Votre Majesté."
Le roi se tut un instant, puis il me serra la main et dit:
"J'ai été ravi de vous voir."
Il s'éloigna, et je me dirigeai vers la porte de sortie. Avant que le roi ne quitte la pièce, il me regarda à nouveau, je m'inclinai profondément et retournai dans l'antichambre.
Le roi convoqua alors le général pour lui faire part de sa surprise face à l'annonce du mariage de Schmidt, paroles que le général répéta à l'écrivain , lui demandant pourquoi il avait éprouvé le besoin d'èvoquer son mariage!
Le roi ne retint pas Maximilian Schmidt auprès de lui comme ordonnance. Visiblement le jeune roi avait souhaité un homme célibataire, amateur de beaux-arts et qui pût se dévouer corps et âme à son service. Ecrivain, Maximilian Schmidt aimait la littérature et la musique de Wagner, mais en raison de son mariage, il ne remplissait pas tous les critères et sa candidature fut écartée.
En 1884, Louis II nomma Maximilian Schmidt Conseiller royal (königlich bayerischer Hofrat). C'est aussi Louis II qui l'aurait encouragé à écrire son oeuvre Die Fischerrosl von St. Heinrich. Le prince régent Luitpold était lui aussi un lecteur assidu de l'oeuvre de Schmidt et voulut l'anoblir, mais il semble que Schmidt refusa cet honneur.
[...] " Es ging wieder alles "wie am Schnürk" und ich erntete reiches Lob. Ganz besonders willkommen war mir dieses von seiten des Kronprinzem der jetzt hochgewachsen und von frappanter Schönheit war. Ein üppiges, kastanien-braunes Haar, große, dunkle, seelenvolle Augen, ein etwas blasses Gesicht von denkbar edelstem Schnitt, dazu eine bezaubernde Anmut und Schüchternheit: so sehe ich ihn noch vor mir, wie er mich freundlich fragte, wann ich wieder eine Dichtung von mir aufführen lasse. Ich sagte ihm, daß ich ein Novellenbuch, Kulturbilder aus dem bayerischen Walde, verfaßt habe und nächster Tage der Öffentlichkeit übergeben werde.
" Da wünsche ich Ihnen Glück! " sagte er freundlich und ich erwiderte: " Dieser erste Glückwunsch Eurer Königlichen Hoheit soll mir ein gutes Omen sein. "
Einige Tage später war ich zur Karnevalsvorstellung im Hollandschen Institut geladen. Auch hier traf ich den Kronprinzen. Ich saß ganz nahe neben ihm; nur Erzbischof Gregor war dazwischen. Ich merkte, daß mich der Kronprinz sehr oft ansah, als wollte er mit mir sprechen. Am Schlusse, als er aufstand, trat er zu mir und fragte mich:
" Wie heißt das Werk, das Sie verfaßt haben? "
Ich nannte ihm den Titel.
Der Erzbischof, welcher daneben stand, fragte gleich:
" Fräulein von Lichtenegg - Lateinischer Bauer -das spielt wohl bei Rimbach, wo ich seinerzeit Kooperator war? "
" So ist es, Exzellenz," erwiderte ich. "Ich möchte den bayerischen Wald, Eurer Exzellenz und meine Heimat aus der Verborgenheit herausziehen. Seine Königliche Hoheit haben mir jüngst Glück dazu gewünscht und ich hoffe Glück zu haben.«
Der Kronprinz reichte mir die Hand nnd entfernte sich mit dem Erzbischof, begleitet von dem Direktor und den Professoren der Anstalt. [...] (S 11 u. 12)
*****
[...] "Ich sah den jungen, bildschönen, achtzehnjähkigen König, als er von der Kirche in die Residenz zurücksuhr. Er war blaß und erwiderte ernst dankend die ihm dargebrachten Huldigungen. Die Frauen winkten ihm mit Taschentüchern zu, man warf Blumen in seinen Wagen. Alles war in ihn ,"verliebt". Ohne daß es der Trauer um den Dahingeschiedenen Abbruch that, war schon am ersten Tage König Ludwig II. der Liebling des bayerischen Volkes.
Als man erfuhr, daß derselbe an der FronleichnamsProzession teilnehme, strömten die Leute aus dem ganzen Lande herzu, wie am Oktoberseste, nur um den jungen König zu sehen, dessen stattliche Erscheinung alle begeisterte, dessen Bilder von vielen Tausenden gekauft und in die Heimat mitgenommen wurden. Und es gab an jenem Tage nur die eine Frage, ob man den König gesehen?
Als das Offizierskorps Seiner Majestät in der Residenz vorgestellt wurde, war der König ausnehmend huldvoll gegen mich. Er fragte mich, ob ich noch litterarisch thätig und u. a. auch, ob ich komponiere? Ich verneinte letzteres, fügte aber bei, daß ich ein großer Freund der Musik und namentlich ein begeisterter Verehrer Beethovens und Richard Wagners sei. Freundlich lächelnd setzte er dann den Cercel fort.[...] " (S. 44 u. 45)
*****
[...] Inzwischen war auch der berühmte KlaviersVirtuose Hans von Bülow, der Freund Richard Wagners, vom König nach München beruft worden und machte derselbe aus Wunsch des Königs bei mir einen Besuch. Das hatte zur Folge, daß unsere beiderseitigen Familien bald einen lebhafteren Verkehr mit einander pflegen. Ich lernte da auch Richard Wagner persönlich kennen, sowie Liszt, den epochemachenden Klavierspieler und Komponisten, den Vater der Frau Cosima von Bülow. [...] (S.54)
[...] Da erschien in meiner Wohnung ein Hoflakei und brachte mir ein Billet des Generaladjutanten von Sprunner, in welchem er mich einlud, ihn in der Residenz zu besuchen. Hier teilte er mir mit, daß mich Seine Majestät für den andern Tag zur Audienz befohlen hätten und, wie er mir im Vertrauen sagte, in der Absicht, mich zumFlügeladjutanten oder Ordonnanzosfizier zu ernennen, wenn ich ihm entspreche, was er, der General, nicht bezweifelte. Die Aussicht auf diese Ehre rief ein geteiltes Gefühl in mir hervor. So sehr sie mich einerseits erfreute,anderseits war mir meine litterarische Thätigkeit zum Bedürfnis geworden und ich befürchtete, daß sie mir in solch neuer Stellung nicht mehr möglich sei und auch dem Leben in der Familie dadurch ein Abbruch evorstände, das ich mir mit meiner Frau in unserem jüngst gekauften Hause an der Briennerstrasze, gegenüber dem Wittelsbacherpalast,
und im Sommer ans unserer schönen Villa schon so herrlich ausgedacht.
Andern Tages stand ich um 11 Uhr dem jungen König gegenüber.
"Es freut mich, Sie wiederzusehen, Herr Leutnant," begann er in äusserst freundlichem Tone. »Stehen Sie noch in Beziehung zum Kadettenkorps?"
Ich komme nicht mehr hin, seit General von Schuh in Pension ging,« erwiderte ich, »aber ich freue mich immer, wenn ich den Zöglingen auf ihrem Spaziergange begegne, denn ich hatte sie sehr lieb.«
"General Malaise, der jetzige Kommandant, wird die Zügel strammer halten, ich meine, er wird strenger mit den jungen Leuten, als General Schuh, und das schadet nicht,« versetzte der König.
"Gewiß nicht-, Majestät,« erwiderte ich, »doch war General von Schuh in der That ein Vater seiner Zöglinge,er war ein gerechter, ein braver General -« Und da der König sich ans eine neue- Frage zu besinnen schien, d. h. eine sogenannte Verlegenheitspause im Entstehen war-, fuhr ich zu plaudern fort: »Seit meinem Abgange vom Korps ist übrigens der Thespiskarren eingesperrt worden. Majestät haben die Gnade, sich daran zu erinnern, dass jene Karnevalstheater doch groß und klein ein Vergnügen gemacht.«
Ja, ja,« sagte der König; »namentlich hat mir der Kadettenstreich gefallen; ich weiß. die Dichtung war von Ihnen. . Haben Sie seitdem nichts mehr geschrieben?«
"O, ich arbeie. immer« Und nun erzählte ich dem König, wie ich den Plan habe, die Geschichte Max Emanuels in populärer Weise darzustellem aber auch den »bayerischen Wald-« landschaflich und kulturell in der Form von Volkserzählungen dem größeren Publikum bekannt zu machen.-
"Sie sind also sehr thätig ?« sagte der König.
"Ich muß es sein, Majestät, mir wird der Tag zu kurz - ich habe eine, ich möchte sagen »sehr gereizte Phantasie,« ich muß schaffen - und darin finde ich den höchsten Genuß des Lebens .«
Ja, es ist etwas Schönes-, Großes zu schaffen!", versetzte der Monarck.
"Mir genügt auch das Kleine,« sagte ich und setzte lächelnd hinzu: "Ein Leutnant kann von Großem ja nur träumen. Das thu ich zu rechter Zeit. Von dem Profanen, der Alltäglichkeit flüchte ich dann in das Reich der Ideale. Ich lasse mich von einer herrlichen Landschaft, von einer großartigen Tondichtung, von einer reizenden Lektüre begeistern und das sind Weihestunden, wie sie der Himmel nicht schöner bieten kann.«
Der König blickte mich mit seinen dunklen, schönen Augen wie beistimmend an. Dann sagte er ganz unvermittelt: ,,Wo bringen Sie Ihre freie Zeit zu?"
«Meist zu Hause, Majestät Ich bin sür das Familienleben sehr eingenommen, ich habe das seit langen Jahren entbehrt. Meine Frau spielt sehr hübsch Klavier und das unterhält mich. Seit meiner Verheiratung bin ich nicht drei Mal in einem Cafee oder Gasthaus gewesen. Es geht mir nichts über mein Daheim!«
Der König schien von meinen Worten überrascht, dann sagte er: "Ja so, Sie sind verheiratet!«
"Seit anderthalb Jahren, Majestät.«
Nun bekann sich der König einen Augenblick, dann reichte er mir die Hand und sagte:
"Es hat mich gefreut, Sie zu sehen."
Er entfernte sich und auch ich schritt zur Ausgangsthüre. Bevor der König den Saal verließ, blickte er nochmals nach mir, ich machte eine tiefe Verbeugung und trat in das Vorzinmmer.
Als man erfuhr, daß derselbe an der FronleichnamsProzession teilnehme, strömten die Leute aus dem ganzen Lande herzu, wie am Oktoberseste, nur um den jungen König zu sehen, dessen stattliche Erscheinung alle begeisterte, dessen Bilder von vielen Tausenden gekauft und in die Heimat mitgenommen wurden. Und es gab an jenem Tage nur die eine Frage, ob man den König gesehen?
Als das Offizierskorps Seiner Majestät in der Residenz vorgestellt wurde, war der König ausnehmend huldvoll gegen mich. Er fragte mich, ob ich noch litterarisch thätig und u. a. auch, ob ich komponiere? Ich verneinte letzteres, fügte aber bei, daß ich ein großer Freund der Musik und namentlich ein begeisterter Verehrer Beethovens und Richard Wagners sei. Freundlich lächelnd setzte er dann den Cercel fort.[...] " (S. 44 u. 45)
[...] Inzwischen war auch der berühmte KlaviersVirtuose Hans von Bülow, der Freund Richard Wagners, vom König nach München beruft worden und machte derselbe aus Wunsch des Königs bei mir einen Besuch. Das hatte zur Folge, daß unsere beiderseitigen Familien bald einen lebhafteren Verkehr mit einander pflegen. Ich lernte da auch Richard Wagner persönlich kennen, sowie Liszt, den epochemachenden Klavierspieler und Komponisten, den Vater der Frau Cosima von Bülow. [...] (S.54)
*****
[...] Da erschien in meiner Wohnung ein Hoflakei und brachte mir ein Billet des Generaladjutanten von Sprunner, in welchem er mich einlud, ihn in der Residenz zu besuchen. Hier teilte er mir mit, daß mich Seine Majestät für den andern Tag zur Audienz befohlen hätten und, wie er mir im Vertrauen sagte, in der Absicht, mich zumFlügeladjutanten oder Ordonnanzosfizier zu ernennen, wenn ich ihm entspreche, was er, der General, nicht bezweifelte. Die Aussicht auf diese Ehre rief ein geteiltes Gefühl in mir hervor. So sehr sie mich einerseits erfreute,anderseits war mir meine litterarische Thätigkeit zum Bedürfnis geworden und ich befürchtete, daß sie mir in solch neuer Stellung nicht mehr möglich sei und auch dem Leben in der Familie dadurch ein Abbruch evorstände, das ich mir mit meiner Frau in unserem jüngst gekauften Hause an der Briennerstrasze, gegenüber dem Wittelsbacherpalast,
und im Sommer ans unserer schönen Villa schon so herrlich ausgedacht.
Andern Tages stand ich um 11 Uhr dem jungen König gegenüber.
"Es freut mich, Sie wiederzusehen, Herr Leutnant," begann er in äusserst freundlichem Tone. »Stehen Sie noch in Beziehung zum Kadettenkorps?"
Ich komme nicht mehr hin, seit General von Schuh in Pension ging,« erwiderte ich, »aber ich freue mich immer, wenn ich den Zöglingen auf ihrem Spaziergange begegne, denn ich hatte sie sehr lieb.«
"General Malaise, der jetzige Kommandant, wird die Zügel strammer halten, ich meine, er wird strenger mit den jungen Leuten, als General Schuh, und das schadet nicht,« versetzte der König.
"Gewiß nicht-, Majestät,« erwiderte ich, »doch war General von Schuh in der That ein Vater seiner Zöglinge,er war ein gerechter, ein braver General -« Und da der König sich ans eine neue- Frage zu besinnen schien, d. h. eine sogenannte Verlegenheitspause im Entstehen war-, fuhr ich zu plaudern fort: »Seit meinem Abgange vom Korps ist übrigens der Thespiskarren eingesperrt worden. Majestät haben die Gnade, sich daran zu erinnern, dass jene Karnevalstheater doch groß und klein ein Vergnügen gemacht.«
Ja, ja,« sagte der König; »namentlich hat mir der Kadettenstreich gefallen; ich weiß. die Dichtung war von Ihnen. . Haben Sie seitdem nichts mehr geschrieben?«
"O, ich arbeie. immer« Und nun erzählte ich dem König, wie ich den Plan habe, die Geschichte Max Emanuels in populärer Weise darzustellem aber auch den »bayerischen Wald-« landschaflich und kulturell in der Form von Volkserzählungen dem größeren Publikum bekannt zu machen.-
"Sie sind also sehr thätig ?« sagte der König.
"Ich muß es sein, Majestät, mir wird der Tag zu kurz - ich habe eine, ich möchte sagen »sehr gereizte Phantasie,« ich muß schaffen - und darin finde ich den höchsten Genuß des Lebens .«
Ja, es ist etwas Schönes-, Großes zu schaffen!", versetzte der Monarck.
"Mir genügt auch das Kleine,« sagte ich und setzte lächelnd hinzu: "Ein Leutnant kann von Großem ja nur träumen. Das thu ich zu rechter Zeit. Von dem Profanen, der Alltäglichkeit flüchte ich dann in das Reich der Ideale. Ich lasse mich von einer herrlichen Landschaft, von einer großartigen Tondichtung, von einer reizenden Lektüre begeistern und das sind Weihestunden, wie sie der Himmel nicht schöner bieten kann.«
Der König blickte mich mit seinen dunklen, schönen Augen wie beistimmend an. Dann sagte er ganz unvermittelt: ,,Wo bringen Sie Ihre freie Zeit zu?"
«Meist zu Hause, Majestät Ich bin sür das Familienleben sehr eingenommen, ich habe das seit langen Jahren entbehrt. Meine Frau spielt sehr hübsch Klavier und das unterhält mich. Seit meiner Verheiratung bin ich nicht drei Mal in einem Cafee oder Gasthaus gewesen. Es geht mir nichts über mein Daheim!«
Der König schien von meinen Worten überrascht, dann sagte er: "Ja so, Sie sind verheiratet!«
"Seit anderthalb Jahren, Majestät.«
Nun bekann sich der König einen Augenblick, dann reichte er mir die Hand und sagte:
"Es hat mich gefreut, Sie zu sehen."
Er entfernte sich und auch ich schritt zur Ausgangsthüre. Bevor der König den Saal verließ, blickte er nochmals nach mir, ich machte eine tiefe Verbeugung und trat in das Vorzinmmer.
"Ich muß gestehen, daß mich das gar nicht alterierte und ich sagte: »O, das Weitere ist dadurch abgeschnitten, daß ich schon vor vier Tagen um meine Entlassung nachsuchte. Ich bin den ewigen Leutnant satt.«
«Was?« rief Herr von Sprnnner. »Das machen Sie sofort rückgängig - und zwar gleich. Gehen Sie ins Ministerium -"
"Aber - "
"Kein Aber! Gehen Sie, nehmen Sie den Wisch zurück; so viel ich weiß, ist ein Armeebefehl in Sicht, Sie sind an der Tour - wer wird so voreilig sein! Gehen Sie und bedürfen Sie meiner, so zählen Sie auf mich-«
Ich ging. Erst ins Ministerium, dann zum Armeekommando, wo mein Entlassungsgesuch noch der Weiterbeförderung harrte. General von der Tann war sofortbereit, dasselbe wieder an das Regiment zurückzuschicken.
Hier war meine Berufung zur Königlichen Audienz bekannt geworden, man brachte damit die Zurücknahme in Verbindung. Ich schwieg mich aus, machte wieder meinen Dienst und wartete ab. Mit dem Flügeladjutanten war es aber nichts. Ein anderer erhielt einige Wochenspäter die mir zugedachte Stelle, die ich ihm neidlos gönnte,denn ich hatte für das Hofleben keinen Sinn. [...] (S. 56 bis 59).
«Was?« rief Herr von Sprnnner. »Das machen Sie sofort rückgängig - und zwar gleich. Gehen Sie ins Ministerium -"
"Aber - "
"Kein Aber! Gehen Sie, nehmen Sie den Wisch zurück; so viel ich weiß, ist ein Armeebefehl in Sicht, Sie sind an der Tour - wer wird so voreilig sein! Gehen Sie und bedürfen Sie meiner, so zählen Sie auf mich-«
Ich ging. Erst ins Ministerium, dann zum Armeekommando, wo mein Entlassungsgesuch noch der Weiterbeförderung harrte. General von der Tann war sofortbereit, dasselbe wieder an das Regiment zurückzuschicken.
Hier war meine Berufung zur Königlichen Audienz bekannt geworden, man brachte damit die Zurücknahme in Verbindung. Ich schwieg mich aus, machte wieder meinen Dienst und wartete ab. Mit dem Flügeladjutanten war es aber nichts. Ein anderer erhielt einige Wochenspäter die mir zugedachte Stelle, die ich ihm neidlos gönnte,denn ich hatte für das Hofleben keinen Sinn. [...] (S. 56 bis 59).
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