Hadikgasse, 72, à Penzing |
La villa de Penzing aujourd'hui (Photo Clemens) |
Mathilde Maier |
En 1863, Richard Wagner quitta Biebrich pour Vienne et entretient une importante correspondance avec Mathilde Maier, qui fut publiée en 1930 à Leipzig par les soins du Dr Hans Stolz (1). Cette correspondance où Wagner évoque son installation viennoise, permet d'approcher cette période difficle de la vie du compositeur.
A Vienne,Wagner s'installe d'abord à l'hôtel, mais cet arrangement ne lui convient visiblement pas. Il rêve d'un foyer et d'une présence féminine, mais Mathilde reste insensible à ses appels. Alors il songe à faire venir une femme de chambre suisse, Vreneli, qui l'a servi au Schweizerhof à Lucerne. Il voudrait engager un valet et avoir un chien.Il tergiverse, aimerait retourner dans la vallée du Rhin, non loin de chez Mathilde, mais l'argent manque.
C'est alors qu'un admirateur met un logement à sa disposition, dans la banlieue de Vienne, à Penzing, où Wagner résidera du 12 mai 1863 au 23 mars 1864 (2) . La villa, située Hadikgasse, 72, existe toujours. Sur sa façade, on a apposé une plaque commémorative qui rappelle le séjour du compositeur et le travail de composition des Maîtres chanteurs auxquels il travaille cependant son séjour viennois.
La maison de Penzing est grande. Il invite la famille Maier à venir s'y installer. Son installation l'occupe un bon moment. Wagner qui aime le luxe dépense sans compter. C'est à Vienne qu'il fait la connaissance d'une "marchande de modes", ce qu'on appellerait aujourd'hui une décoratrice d'intérieur, Bertha Goldwag, qu'il fera venir plus tard à Munich pour la décoration de sa villa de la Briennerstraase. Il envoie à Mathilde Maier ses plans pour la décoration de la villa de Penzing.
Mais l'argent manque, et les fournisseurs sont à ses trousses.Devant la menace d'un emprisonnement pour dettes, Wagner doit fuir Vienne et se réfugie en Suisse où il se fait héberger dans l'urgence par les Wille, aux bords du lac de Zurich.
(1) Richard Wagner an Mathilde Maier(1862-1878) hgg von Dr Hans Stolz, Leipzig, Theodore Weicher ,1930.
(2) selon l'inscription sur la plaque commémorative.
(3) Voir aussi notre post concernant Bertha Goldwag: Les lettres de Wagner à Mademoiselle Bertha, sa marchande de modes
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