De Richard Wagner
Je ne puis concevoir l'esprit de la musique résidant autre part qu'en l'amour.
(Communication à mes amis, 4e volume.)
Le coeur a son moyen d'expression dans le son; il a dans la musique son langage artistique réfléchi. La musique est l'amour du coeur dans la plénitude de son bouillonnement, l'amour qui ennoblit la volupté, qui humanise la pensée abstraite.
(L'Oeuvre d'art de l'avenir)
En celte triade d'astres, Gluck, Mozart, Beethoven, nous possédons la constellation conductrice dont la pure lumière ne cessera de nous éclairer et de nous guider, même à travers les sentiers les plus inextricables de l'art.
(Sur l'Ouverture.)
Si nous cherchons à embrasser dans une profonde impression le monde complexe des créations shakespeariennes, avec le relief extraordinaire des caractères qui s'y heurtent et si nous lui composons le même monde complexe des motifs beethoveniens, avec leur irrésistible énergie et la précision de leurs contours, nous découvrirons que ces deux mondes se trouvent en parfaite coïncidence, et même qu'ils se pénètrent mutuellement, bien qu'ils semblent se mouvoir dans des sphères absolument différentes.
(Beethoven)
Il était réservé à un seul grand esprit... et combien tard seulement... de porter la lumière dans lu confusion plus que dix fois séculaire où la conception juive de Dieu avait enveloppé le monde chrétien tout entier. Si le penseur déçu put enfin se tenir de pied ferme sur le sol d'une véritable éthique, nous le devons au continuateur de Kant, à Arthur Schopenhauer, le philosophe au grand coeur.
(Développements de l'article Religion et Art)
Posons d'abord que l'unique forme de la musique est la mélodie, que sans la mélodie la musique ne peut même pas être connue, que musique et mélodie sont rigoureusement inséparables. Dire d'une musique qu'elle est sans mélodie, cela veut dire seulement, pris dans l'acception la plus élevée: le musicien n'est pas parvenu au parfait dégagement d'une forme saisissante qui gouverne avec sûreté le sentiment. Et ceci indique simplement que le compositeur est destitué de talent, et que ce défaut d'originalité l'a réduit à composer son morceau de phrases mélodiques rebattues et qui, par conséquent, laissent l'oreille indifférente,
(Lettre à Frédéric Villot)
Paris, 15 septembre 1860
Le mythe est le poème anonyme et primitif du peuple ; nous le trouvons à toutes les époques repris, remanié sans cesse par les grands poètes des époques cultivées. Dans le mythe, en effet, les relations humaines dépouillent presque complètement leur forme conventionnelle et intelligible seulement à la raison abstraite : elles montrent ouvertement ce que la vie a de vraiment.humain, d'éternellement compréhensible.
(Die Wicklungen Weltgeschichte aus der Sage)
Source: ces citations ont été sélectionnées par la Société des amis des arts d'Angers et par l'Association artistique des concerts populaires d Angers et publiées dans leur revue Angers-artiste le 14 janvier 1905.
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