Bayreuth est à Wagner comme Lourdes est à Dieu.
Comte Robert de Montesquiou-Fézensac
Robert de Montesquiou-Ferzensac, Filles - Fleurs, illustration pour Parsifal de Wagner Aquarelle monogrammée en bas à droite et titrée au verso (29 x 21,5 cm) |
Cette aquarelle avait été présentée dans le cadre d'une exposition consacrée au Comte de Montesquiou par le galeriste Georges Petit en février 1923.
Autoportrait |
Le comte Robert de Montesquiou-Fézensac (Paris, 1855-Menton,1921) fut l'archétype du dandy insolent: poète, homme d'esprit, homosexuel, bon viveur et connaisseur (on retiendra d'ailleurs son fameux aphorisme de collectionneur : "l'infidélité des objets, c'est de survivre à ceux qui les ont aimés"). Il inspira les personnages du Duc des Esseintes du roman de Huysmans A Rebours et surtout celui du Baron de Charlus de Proust dans La Recherche, ce quI rendit Montesquiou furieux et que Proust contesta. Il contribua à lancer de grands artistes comme par exemple le verrier Gallé.
Robert de Montesquiou fut également peintre: il exposa au salon de Paris et fait mention de ses oeuvres symbolistes, entre autres, dans ses mémoires "...environ deux cents dessins, entrepris par moi, du temps que le désir de donner une forme à mes idées et mes sentiments hésitait entre les contours et les caractères". (Les Pas effacés, T. III, pp.198-99).
Il faisait des croquis et des portraits de ses amis et connaissances. On lui doit aussi des aquarelles et des dessins inspirées par des oeuvres littéraires (Flaubert, Baudelaire ou Poe) ou par l'oeuvre de Richard Wagner (Le Hollandais volant, Lohengrin et Parsifal). Montesquiou, qui avait été initié à l'oeuvre de Wagner par certains de ses amis, notamment par Charles Haas et surtout par Judith Gautier, se rendit plusieurs fois au Festival de Bayreuth et consacra plusieurs poèmes de son recueil Les chauves-souris à l'oeuvre de Wagner.
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