Léo Larguier (1878-1950) est né dans les Cévennes d'une famille paysanne. Il s'intéresse à la poésie dès le lycée.Pendant son service militaire à Aix-en-Provence, il rencontre Paul Cézanne avec lequel il se lie d'amitié.Il monte à Paris à 20 ans pour y faire des études universitaires, mais se consacre en fit à la poésie. A Paris, il est le voisin de palier de Guillaume Apollinaire.
En 1914, il est mobilisé. Très brave pendant les combats, il est blessé en 1915. Il sera plusieurs fois décoré (croix de guerre, légion d'honneur), nommé officier et commandeur de la Légion d'honneur. En 1940, il participe à l'exode et va vivre un temps dans les Cévennes.
On lui doit de nombreux ouvrages, romans, critique, essais, pièces de théâtre...Il publie Le Roi sans reine, chez Arthuad en 1934 (on trouve aussi une édition avec des lithographies de Lechantre chez R. Simon en 1947). Il siège à l'Académie Goncourt de 1936 à sa mort.
L'image de couverture
L'image de couverture de l'édition Artaud représente Sisi dans une mandorle de roses. Léo Larguier évoque les rencontres de Louis II et de Sisi sur l'île aux roses du lac Starnberg. Lorsque Sisi ou Louis II s'y rendaient seuls, ils s'y laissaient des messages. Il imagine Sisi en train décrire un message se servant d'une vitre comme appui.
Extraits
Cet Allemand robuste méprisait les plaisirs de la table. Il n’aimait que les fruits, l’eau glacée, les pâtisseries, les sorbets et le vin de Champagne. [...]
Au château de Neuschwanstein, sa vie n’était guère différente, malgré l’apparat. [...] On disposait sur la dentelle de la nappe [...] les verres d’émeraude dans lesquels on boit le vin du Rhin, les coupes de cristal léger qui conviennent au vin de Champagne. [...] Quand le laquais desservait, il trouvait dans l’assiette de vermeil une aile de poulet dont le fantôme impérial n’avait pas voulu, mais la bouteille de champagne était vide
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