En 1911, Judith Gautier rend hommage « À Richard Wagner » « le jour de sa fête », dans un sonnet publié sans son recueil Poésies.
Le jour de sa fêle.
Dans ta grandeur superbe, ô maître, je te plains.
Car semblable au soleil qui dans l'azur s'élève,
Flambeau vivant, tu vas vers ton farouche rêve
Par une voie inaccessible à nos chemins.
Qu'importent les lauriers dont on charge tes mains?
Qu'importent les lauriers dont on charge tes mains?
L'émoi de tant de coeurs, renouvelé sans trêve,
Comme la vague après la vague sur la grève?
Qu'importent ces tributs à tes voeux surhumains?
Car tu vas seul et je te plains, porte-lumière,
Je te plains d'ignorer l'extase et la prière
Qui brisent nos genoux aux pieds de ton autel,
Et de ne pas connaître, âme d'infini pleine,
Car tu vas seul et je te plains, porte-lumière,
Je te plains d'ignorer l'extase et la prière
Qui brisent nos genoux aux pieds de ton autel,
Et de ne pas connaître, âme d'infini pleine,
L'ivresse d'adorer comme l'humble mortel :
Le Christ dut envier l'amour de Madeleine.
(in Poésies, Paris, Charpentier, 1911, p. 38)
(in Poésies, Paris, Charpentier, 1911, p. 38)
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