Un hommage à l´artiste espagnol Pablo Picasso (1881-1973), un des inventeurs de l´Art du 20e siècle. L'exposition «Hommage à Picasso" présente 48 estampes originales de Pablo Picasso, dont 24 illustrations pour Le Chef-d'oeuvre inconnu d´Honoré de Balzac "Le Chef-d'oeuvre inconnu", ainsi que 71 œuvres graphiques originales d´artistes contemporains de l´artiste tels que Joan Miró, Henry Moore, Andy Warhol, Eduardo Paolozzi ou Niki de Saint Phalle. Les oeuvres proviennent de la collection de Richard H. Mayer.
C´est le marchand d'art et éditeur Ambroise Vollard qui a éveillé en 1931 l´ intérêt de Picasso pour la célèbre nouvelle de Balzac. Dans son histoire sur le sort d'un peintre qui aspire à la perfection mais ne réussit pas à l´atteindre, Balzac donne à ses lecteurs de nouvelles perspectives sur l´'art de son temps et développe sa propre philosophie artistique. De plus, l'histoire est aussi une histoire d'amour. Picasso illustre en douze gravures un aspect de l'histoire, qui revêtait une grande importance dans sa propre vie : la relation entre l'artiste et son modèle. L’histoire, qui met en scène le vieux peintre Frenhofer, permet à Picasso, fasciné par le texte, de s’identifier d’autant plus aisément à celui-ci que l’atelier de Frenhofer se situe non loin de celui de Porbus, rue des Grands-Augustins.
Résumé de la nouvelle de Balzac
Le jeune Nicolas Poussin, encore inconnu, rend visite au peintre Porbus dans son atelier. Il est accompagné du vieux maître Frenhofer, qui émet de savants commentaires sur le grand tableau que Porbus vient de terminer. Il s’agit de Marie l'Égyptienne, dont Frenhofer fait l’éloge, mais qui lui paraît incomplet. En quelques coups de pinceau, le vieux peintre métamorphose le tableau de Porbus au point que Marie l’Égyptienne semble renaître à la vie après son intervention. Toutefois, si Frenhofer domine parfaitement la technique, il lui manque, pour son propre ouvrage, La Belle Noiseuse, toile à laquelle il travaille depuis dix ans, le modèle en art idéal, une femme qui lui inspirerait la perfection vers laquelle il tend sans jamais l’atteindre. Ce futur chef-d’œuvre, que personne n’a encore jamais vu, serait le portrait de Catherine Lescault.
Nicolas Poussin propose au vieux maître de faire poser la femme qu’il aime : la belle Gillette, ce que Frenhofer accepte. La beauté de Gillette l’inspire à tel point qu’il termine La Belle Noiseuse très rapidement. Mais, lorsque Poussin et Porbus sont conviés à l’admirer, ils n’aperçoivent sur la toile qu’une petite partie d’un pied magnifique perdu dans une débauche de couleurs. La déception qui se lit sur leurs visages pousse le maître au désespoir. Le lendemain, Frenhofer meurt après avoir mis le feu à son atelier.
Du 22 juillet au 18 septembre à la Kunstlerhaus de Munich
Lenbachplatz 8
80333 München
Le lundi de 10 à 20 heures
Du mardi au dimanche de 10 à 19 heures
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