Kevin John Edusei |
Salle quasi comble hier soir au au Gasteig pour l'oeuvre monumentale de Giuseppe Verdi, sa célèbre Messe de Requiem qui a été jouée pour la première fois il y a 140 ans, en 1874, à la Scala de Milan. A la mort du poète Alessandro Manzoni, en 1873, Verdi, admirateur du poète Alessandro Manzoni, avait décidé d’écrire une grande messe de requiem à sa mémoire.
Le nouveau chef de l'Orchestre symphonique de Munich, Kevin John Edusei, dirigeait un plateau impressionnant de quelques 200 artistes: son orchestre, quatre solistes et environ 125 choristes en provenance de deux choeurs munichois, le Münchner Motettenchor et le Münchner Konzertchor.
Le Choeur des motets de Munich a été fondé en 1960 par un groupe d'étudiants en musique de l'Université de Munich . Le Chœur compte aujourd'hui une bonne centaine de membres et fait partie des chœurs mixtes de concert les plus renommés et les plus ouverts à la nouveauté. Malgré son nom, son répertoire s'étend jusqu'au 20ème siècle. Le Münchner Konzertchor comporte quant à lui 80 choristes. Basé à Harlaching il se consacre tant à la musique profane qu'à la musique religieuse et s'est forgé une réputation des plus flatteuses. A noter que ces deux choeurs font régulièrement des auditions pour accueillir de nouveaux choristes en leurs seins.
Dans, le Requiem de Verdi, l’influence de l’opéra est omniprésente. En la personne de Kevin John Edusei, on a la chance d'avoir un chef rompu à la direction d'opéras, qu'il a dirigés notamment à Dresde, à Vienne, à Innsbruck ou à l'Opéra de Berne, où il occupe la fonction de premier chef invité. Kevin John Edusei a su déployer l'énergie que requiert le chef d'oeuvre de Verdi pour contrôler et coordonner cet énorme ensemble d'artistes dont il faut réussir à assembler les différentes composantes: savoir donner le départ des choeurs et des solistes, mener un orchestre en mutation vers l'unisson. L'oeuvre est complexe, et Kevin John Edusei a su la porter malgré des remplacements de dernière minute parmi les solistes. Si le Maestro est parvenu donner toute la majestueuse puissance des passages forte, on a cependant pu noter quelques faiblesses dans les cordes et les cuivres, avec des musiciensqui à certains moments semblaient jouer en ordre dispersé.
Chez les solistes, Tareq Nazmi, une belle basse qui fait partie de la troupe du Bayerische Staatsoper, n'a malheureusement pas pu chanter. Il été plus qu'honorablemernt remplacé par Wilhelm Schwinghammer, qui nous est venu de l'Opéra de Hambourg. Le ténor Yosep Kang, du Deutsche Oper de Berlin, a lui aussi fait défaut. C'est Zurab Zurabishvili qui a repris le rôle pour une prestation des plus inégales. Marjukka Tepponen et Gerhild Romberger ont servi les rôles féminins avec une grande sensibilté. Malgré ces deux désistements de dernière minute, on a eu droit à un concert de haut niveau, très apprécié et applaudi par le public munichois.
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