Photo de Stefan Baudy (2007) |
Le footballeur Thomas Hiltzsperger justifie son long silence à propos de son homosexualité dans une interview à paraître ce jeudi 17 janvier (le 16 pour la version i-pad) dans le journal allemand Die Zeit. Il veut ainsi rompre le tabou qui entoure l'homosexualité parmi l'élite footballistique allemande.
Photo Egghead06 (2011) |
Thomas Hitzlsperger, né le 5 avril 1982 à Munich, est un footballeur international allemand qui évolue au poste de milieu de terrain. Fils d'un fermier bavarois, dernier né d'une famille de sept enfants, il est formé au FC Bayern de Munich. Il fait ses débuts professionnels dans le championnat d'Angleterre sans avoir joué un seul match en Bundesliga. Révélé dans le club anglais d'Aston Villa, il dispute la Coupe du monde 2006 et l'Euro 2008. De 2002 à 2005, il se révèle comme l'un des meilleurs joueurs de l'équipe. Ses puissantes frappes de balle du pied gauche lui valent le surnom de der Hammer (the hammer : « le marteau »). Grâce à ses performances, il connaît ses premières sélections en équipe nationale d'Allemagne. Entre 2004 et 2010, il sera sélectionné 52 fois pour la Mannschaft, l'équipe nationale allemande.
Selon Hitzlsperger, dans le monde du football, l'esprit combatif, la passion et la volonté de vaincre sont intrinsèquement liés et ne sont pas compatibles avec le cliché véhiculé par le plus grand nombre qui veut que les gays soient des couilles molles. Thomas Hiltzlsperger dit n'avoir cependant jamais eu honte de son homosexualité, même si le processus de découverte a été difficile: "un long et difficile parcours" selon ses propres termes. A présent que sa carrière de footballeur est terminée, il a estimé que le moment était venu de faire publiquement son coming-out, via le prestigieux hebdomadaire Die Zeit, dans lequel il est chroniqueur sportif depuis 2009.
«Ce n'est que ces dernières années que j'ai compris que je préférais vivre avec un homme.»
«En Angleterre, en Italie et en Allemagne, être homo n'est pas un problème, en tout cas pas dans les vestiaires, affirme-t-il. Je n'ai jamais eu honte de qui j'étais mais cela n'a pas toujours été facile de m'asseoir à une table avec 20 jeunes gens et les écouter faire des blagues sur les gays. On les laisse faire tant que les blagues sont un peu drôles et pas trop insultantes.»
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