Voici l'article publié par François Touzain pour le magazine LGBT suisse 360.ch qui reprend une information largement répercutée par la presse bavaroise. Des faits graves mais ordinaires dans un pays qui protège l'église catholique depuis le Concordat de 1933 (signé avec Le Reich...) en lui accordant notamment un droit de tendance extrêmement discriminatoire qui ouvre la porte à la pratique du rejet de toute personne non conforme: licenciements de personnes ouvertement gays et lesbiennes ou refus de soins dans les hôpitaux et les maisons de repos notamment pour les personnes LGBT. Des institutions catholiques largement financées par l'Etat, les Länder ou les villes, peuvent se livrer à des pratiques discriminantes en toute impunité. Ce qui pose la question de l'utilisation des deniers publics.
Pourtant cette maison de repos, qui dépend encore des 'bonnes' (?) soeurs franciscaines, est censé être laïc depuis...1990.
Pourtant cette maison de repos, qui dépend encore des 'bonnes' (?) soeurs franciscaines, est censé être laïc depuis...1990.
LES BONNES SOEURS NE VEULENT PAS DE GAYS DANS LEUR FOYER
Une maison de retraite allemande a sèchement rejeté la demande d’un homme pour son partenaire depuis 48 ans, gravement malade.
Photo Wikipedia |
«Les sœurs ne veulent pas de ça»: c’est la réponse qu’a reçu un Munichois quand il a demandé une place en maison de retraite pour l’homme dont il a partagé la vie durant 48 ans. Karl, 66 ans, avait choisi de ne pas cacher l’homosexualité de son partenaire, Anton, 72 ans, au personnel de l’institut Kreszentia, raconte Queer.de. Après l’avoir fait poireauter quelques temps, la maison de retraite lui a répondu par la négative: «Ce n’est pas aussi facile, pour un homme qui a un compagnon», s’était-il entendu dire.
SOUVENIRS CRUELS
La mésaventure, racontée par le quotidien «TZ» (repris par Queer.de), a mis en colère un conseiller municipal du parti gay Liste rose. «Il y a toujours eu des problèmes avec les homes, note Thomas Niederbühl, mais je n’avais jamais entendu parler d’un rejet aussi brutal.» Créé il y a 153 ans, l’établissement est censé être laïc depuis 1990. Mais il dépend toujours de nonnes franciscaines. Sur son site, la fondation prétend «se préoccuper, apprécier et encourager la personnalité de tous ses résidents». Pour Karl, épuisé par les soins prodigué à son ami depuis des mois, ce rejet est un rappel cruel de l’époque où l’homosexualité était illégale en Allemagne, en vertu de l’article 175 du Code pénal. Dans les années 1960, notamment, le couple avait eu les plus grandes difficultés à trouver un appartement.
L’écho donné à l’histoire de Karl et Anton a amené la direction de Kreszentia à revenir sur leur refus. Le manager a présenté ses excuses, mettant la réaction du personnel sur le compte de la surprise: «Nous n’avons jamais hébergé de couples gay». Pour Karl, il est trop tard: «Je n’aurais pas voulu qu’il soit juste toléré.» Heureusement, il a trouvé une place dans un autre foyer – protestant celui-ci. Le home est un peu plus loin de chez lui, mais peu importe. «Le plus important, c’est que mon mari est bien là-bas.»
Source: 360.ch
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