Robert Zeller, directeur d'école à Untermeitingen près d'Augsbourg en Bavière, évoque ouvertement son homosexualité, tant dans la sphère privée qu'au sein de son école. Il ne désire pas que le sujet soit passé sous silence, car son souhait est que son coming out puisse aider d'autres personnes qui dissimulent leur identité propre et n'osent pas être elles-mêmes à s'accepter. Une problématique qu'il a vécue lui-même pendant des années. Ce n'est en effet qu'il y a cinq ans, en 2007, qu'il a eu le courage d'avouer son orientation sexuelle. Ce ne fut pas facile: il est marié et a deux enfants adultes. Il en a parlé d'abord à sa femme, puis à ses enfants. Il ne voulait plus se cacher. Puis tout s'est accéléré, il en a parlé à l'école et a eu la chance de ne pas rencontrer de réactions négatives au sein de la communauté éducative, ni de la part du corps professoral ni de celle des élèves.
Robert Zeller a pris conscience de son homosexualité alors qu'il était âgé de 16 ans, mais à cette époque ne s'acceptait pas. Il ne voulait alors pas être homosexuel. Aujourd'hui il aimerait que son coming out donne également du courage à d'autres de s'accepter. S'il n'y en a même qu'un seul qui accepte son orientation sexuelle grâce à mon histoire, dit-il, alors cela en aura valu la peine.
Source de cette information: la presse locale qui publie l'information tant en ligne que dans les éditions papier. Lire par exemple l'Augsburger allgemeiner. Voir également son témoignage sur le site du Sueddeutsche.
Un grand bémol: en Allemagne, l'enseignement confessionnel est soumis au Tendenzschutz, le droit à la protection de la tendance, qui permet le renvoi immédiat d'un membre du personnel qui ne mènerait pas une vie conforme aux visions de l'église ou prendrait des positions incompatibles avec celles de l'église. Ainsi dans l'enseignement catholique, un enseignant qui afficherait le même courage que Robert Zeller en se déclarant ouvertement homosexuel court le risque d'un renvoi immédiat, sans recours. Il ne s'agirait plus de courage mais d'une témérité suicidaire...La loi allemande garantit en effet à certaines institutions, partis politiques ou églises, la protection des tendances idéologiques et philosophiques, au point qu'au sein des ces institutions et des services qu'elles organisent, les lois anti-discriminations ne jouent plus leur rôle de protection des travailleurs si ceux-ci se mettent en contravention par rapport à la tendance idéoligue de l'institution.
Source de cette information: la presse locale qui publie l'information tant en ligne que dans les éditions papier. Lire par exemple l'Augsburger allgemeiner. Voir également son témoignage sur le site du Sueddeutsche.
Un grand bémol: en Allemagne, l'enseignement confessionnel est soumis au Tendenzschutz, le droit à la protection de la tendance, qui permet le renvoi immédiat d'un membre du personnel qui ne mènerait pas une vie conforme aux visions de l'église ou prendrait des positions incompatibles avec celles de l'église. Ainsi dans l'enseignement catholique, un enseignant qui afficherait le même courage que Robert Zeller en se déclarant ouvertement homosexuel court le risque d'un renvoi immédiat, sans recours. Il ne s'agirait plus de courage mais d'une témérité suicidaire...La loi allemande garantit en effet à certaines institutions, partis politiques ou églises, la protection des tendances idéologiques et philosophiques, au point qu'au sein des ces institutions et des services qu'elles organisent, les lois anti-discriminations ne jouent plus leur rôle de protection des travailleurs si ceux-ci se mettent en contravention par rapport à la tendance idéoligue de l'institution.
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