Louis II de Bavière: la légende et la vérité, 1845-1886 par Aldo Oberdorfer, traduit de l'italien par Albert Falcionelli, paru pour la première fois en 1937, et réédité par la suite. On le trouve encore facilement d'occasion sur internet. L'édition ici présentée est celle de Payot, en 1983. Broché, 294 pages in-8°, ISBN: 2228131105 / 2-228-13110-5.Edition originale: Il re folle-Luigi II di Bavaria, Mondadori, Milano, 1935. (Rééditions)
L'auteur, Aldo Oberdorfer
Né en 1885, il fera une licence de lettres à Florence et sera secrétaire de l'Université populaire de Trieste, à laquelle il se consacrera corps et âme en organisant des conférences, des concerts ou des sorties culturelles. Professeur dans le secondaire (Institut technique de Chieti en 1915), c'est un socialiste convaincu. Après la guerre, il retourne à Trieste et s'y consacre, entre autres institutions populaires, aux Coopératives ouvrières. A partir des années fascistes, il est forcé d'abandonner l'enseignement et on l'interdit de toute activité. Dès l'entrée en guerre de l'Italie, le 11 juin 1940, il est arrêté et emprisonné à Lanciano. Il meurt le 14 septembre 1941 à Milan. Il est l'auteur de livres consacrés à Michel Ange, Léonard de Vinci, Beethoven , Wagner et Verdi. En français, on trouve son excellente biographie de Louis II et une autobiographie de Verdi à travers la correspondance (1941).
Quatrième de couverture
Personnage énigmatique et fascinant s'il en fut, Louis II de Bavière est entré dès son vivant dans la légende. Celle du roi vierge et du roi fou, à l'hérédité trop lourde pour assumer la charge du royaume. Mais c'est aussi l'ami passionné et le protecteur de Richard Wagner : jusqu'à leur rupture, le maître de Bayreuth devra aux libéralités de la couronne de pouvoir mener à bien et monter certaines de ses oeuvres les plus célèbres.
Avant d'abandonner les rênes du pouvoir à des ministres dont il se séparera au gré de son humeur fantasque ou des intrigues de la cour, Louis II tentera de préserver l'indépendance de la Bavière face à une Prusse toute-puissante, dont il devra finalement accepter, l'hégémonie, invitant les autres souverains d'Allemagne à proclamer Guillaume empereur.
Vint alors la déchéance progressivre, une vie de reclus fuyant la cour, préoccupé essentiellement de réaliser ses rêves de chateaux fantastiques. Il y promènera sa démence jusqu'au jour où le ministère, inquiet de ses folles dépenses, obtiendra sa destitution pour aliénation mentale et son internement dans la résidence royale de Berg.
Deux jours plus tard, c'est la mort mystérieuse du roi déchu, noyé en compagnie de son médecin aliéniste, dans le lac voision du château où il se trouve interné. Il n'est âgé que de quarante et un ans.
Souverain romantique, à l'image des décors baroques dans lesquels il se complaisait, on conçoit qu'il ait inspiré des écrivains et récemment encore des cinéastes comme Visconti ou Syberberg.
Commentaire
Personnage énigmatique et fascinant s'il en fut, Louis II de Bavière est entré dès son vivant dans la légende. Celle du roi vierge et du roi fou, à l'hérédité trop lourde pour assumer la charge du royaume. Mais c'est aussi l'ami passionné et le protecteur de Richard Wagner : jusqu'à leur rupture, le maître de Bayreuth devra aux libéralités de la couronne de pouvoir mener à bien et monter certaines de ses oeuvres les plus célèbres.
Avant d'abandonner les rênes du pouvoir à des ministres dont il se séparera au gré de son humeur fantasque ou des intrigues de la cour, Louis II tentera de préserver l'indépendance de la Bavière face à une Prusse toute-puissante, dont il devra finalement accepter, l'hégémonie, invitant les autres souverains d'Allemagne à proclamer Guillaume empereur.
Vint alors la déchéance progressivre, une vie de reclus fuyant la cour, préoccupé essentiellement de réaliser ses rêves de chateaux fantastiques. Il y promènera sa démence jusqu'au jour où le ministère, inquiet de ses folles dépenses, obtiendra sa destitution pour aliénation mentale et son internement dans la résidence royale de Berg.
Deux jours plus tard, c'est la mort mystérieuse du roi déchu, noyé en compagnie de son médecin aliéniste, dans le lac voision du château où il se trouve interné. Il n'est âgé que de quarante et un ans.
Souverain romantique, à l'image des décors baroques dans lesquels il se complaisait, on conçoit qu'il ait inspiré des écrivains et récemment encore des cinéastes comme Visconti ou Syberberg.
Commentaire
Bien documentée, cette biographie se lit avec plaisir et facilité, comme un bon roman. Oberdorfer dispose d'une plume remarquable et s'exprime dans un style souple et précis, avec des phrases fort bien rythmées. Bien sûr les sources dont il a disposé sont celles qui étaient accessibles à son époque, mais il a une telle vision du Roi qu'à le lire on semble vivre à ses côtés et partager ses préoccupations et ses folies. Oberdorfer a un art consommé de la mise en scène narrative. A lire absolument par tout amateur du plus célèbre des rois de Bavière.
A lire en italien si l'on pratique la langue de Dante! Mais la traduction française est excellente: le traducteur a su restituer la finesse et la souplesse de l'original!
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