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mercredi 26 octobre 2011

L'artiste français Saâdane Afif expose au Pavillon Schinkel



Diplômé des Beaux-Arts de Bourges, il réalise sa première exposition personnelle en 1998 à Tours. Il vit successivement à Marseille (France), Nice à la Villa Arson (France) et Glasgow à la Villa Médicis Hors les Murs. Depuis 2003, il vit et travaille à Berlin (Allemagne). En 2005, il est le deuxième lauréat du prix international d’art contemporain de la fondation Prince Pierre de Monaco. En octobre 2009, il est lauréat du Prix Marcel Duchamp.
Sa démarche artistique
La pratique artistique de Saâdane Afif est multiple. Il n’est ni sculpteur, ni peintre, ni musicien mais plutôt créateur d’expositions. Il réagit à son environnement social, culturel ou géographique tout en travaillant certaines préoccupations depuis maintenant plusieurs années telles que l’attrait pour la méthodologie mise en place par André Cadere pour ses bâtons, la musique, la question du ready made et la notion de collection.
Il se nourrit également des collaborations et amitiés artistiques qui l’entourent. A l’instar d’un leader de groupe de rock, Saâdane Afif fait appel à divers intervenants aussi bien pour la production de ses œuvres que pour l’écriture des Lyrics, véritable projet de ces dernières années. Le principe est de faire écrire des paroles de chanson à partir d’une de ses pièces. L’auteur y garde une grande liberté en ce qui concerne l’interprétation et le lien, formel ou poétique, qui lie sa proposition à l’œuvre en question. Les Lyrics prennent ensuite la forme de textes, présentés comme des statements en papier adhésif holographique, avant que des musiciens professionnels ou amateurs s’en emparent pour en faire des chansons, regroupées ensuite en disques produit par l’artiste sur son label.

Saâdane Afif s’intéresse par ce biais à la notion d’exposition. Il met en jeu sa temporalité lors de vernissages qui donnent parfois lieu à un concert pendant lequel sont jouées les chansons des œuvres exposées, puis à une écoute individuelle de l’enregistrement durant le temps de l’exposition. Il joue également avec les caractéristiques de la scénographie en créant de véritables scènes et belvédères (l’endroit ou l’on admire le point de vue, celle de l’exposition) construites pour la performance-concert qui restent ensuite partie intégrante de l’exposition.
Cette forme de redondance qui n’en est pas vraiment une, s’inscrit dans les préoccupations de l’artiste. Il s’agit toujours de questionner la responsabilité du regard, et la construction d’une même œuvre à travers différentes interprétations, la façon dont la multiplication des points de vues en fait évoluer la forme.
Bien au-delà de la simple reprise d’une œuvre ou d’une série, Saâdane Afif joue sur la question de l’unicité de l’œuvre, de l’interprétation sémiotique et multiple de ses œuvres.

Source du texte et plus d'infos: cliquer ici

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