LES ÉPHÈBES
A Gustave Flaubert.
Des siècles morts parfums étranges,Des êtres sans sexe et sans nom,Nus et pareils à des archanges,Dansent autour des Panthéon.Pétris de splendeur et de fange,Leur bouche, où tremblent des poisons,De nos dédains rit et se vengeAvec des rires de démons.Au frontispice des portiquesJ'ai pris leurs profils impudiquesEt, couronnant de nénupharsLeur beau front stupide et tragique,J'ai sculpté dans un rythme antiqueLeurs torses polis par les fards.
Statue d'un jeune homme. Bronze. Copie romaine du Ier siècle av. J.-C. d'après un original grec. British Museum. |
Sources :
Texte extrait du recueil L'ombre ardente de Jean Lorrain. Publié par Eugène Fasquet à Paris.
Photo sur Wikimedia Commons
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