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mardi 15 septembre 2020

Un monument voyageur de l'impératrice Elisabeth d'Autriche : de Franzensbad à Feldafing

 Un monument en marbre de l'impératrice Elisabeth, dû au talent du sculpteur Karl Wilfert le jeune (1879-1932), originaire d'Eger (aujourd'hui Cheb), fut installé devant le Grand Hôtel de Franzensbad en 1905 (voir les cartes postales ci-dessous). Franzensbad se trouvait alors en Bohème austro-hongroise, non loin de la frontière allemande. 


On put y admirer ce monument jusqu'en 1925. Suite à la fondation de la Tchécoslovaquie, le monument fut démantelé et placé dans un dépôt.  La décision de démanteler le monument ne venait pas des autorités municipales de Franzensbad qui auraient voulu le conserver à sa place, mais des autorités politiques du district dont dépendait Franzensbad. Le sculpteur, qui vivait alors en Bavière aux bords du Starnbergersee, fut chagriné de savoir que son monument ne pouvait plus être admiré par le public et envoya une lettre aux autorités de Franzensbad pour tenter de le récupérer. Ces dernières acceptèrent la demande du sculpteur : on fit sortir la statue de Tchécoslovaquie en prétendant que la statue était prêtée pour une exposition de l'oeuvre du sculpteur en Bavière. 

Ce prétexte ne pouvait conduire qu'à un conflit d'intérêt et Franzensbad essaya par la suite d'obtenir un dédommagement substantiel pour la perte de l'oeuvre, sans obtenir jamais vraiment satisfaction. 

C'est ainsi qu'en 1926, le sculpteur parvint faire transporter la statue de l'impératrice et son socle au lac de Starnberg. Ils se trouvent aujourd'hui les jardins de l'hôtel impératrice Elisabeth à Feldafing, cet hôtel bien connu pour avoir accueilli à 24 reprises l'impératrice et sa suite. 

Franzensbad a perdu un superbe monument et gagné des larmes, mais la ville en conserve encore un modèle qu'on peut voir dans son musée.  

(Source de ces informations : Franzensbader Blätter Nr. 9, 2009)

De Franzensbad...






... à Feldafing.


Crédit photographique : Rudolph Buch, 2008.



Invitation à la lecture 

  J'invite mes lectrices et lecteurs que l'histoire des Habsbourg et des Wittelsbach passionne à découvrir les textes peu connus que j'ai réunis dans Rodolphe. Les textes de Mayerling (BoD, 2020).

Voici le texte de présentation du recueil  (quatrième de couverture):

   Suicide, meurtre ou complot ? Depuis plus de 130 années, le drame de Mayerling fascine et enflamme les imaginations, et a fait couler beaucoup d'encre. C'est un peu de cette encre que nous avons orpaillée ici dans les fleuves de la mémoire : des textes pour la plupart oubliés qui présentent différentes interprétations d'une tragédie sur laquelle, malgré les annonces répétées d'une vérité historique définitive, continue de planer le doute.
   Comment s'est constituée la légende de Mayerling ? Les points de vue et les arguments s'affrontent dans ces récits qui relèvent de différents genres littéraires : souvenirs de princesses appartenant au premier cercle impérial, dialogue politique, roman historique, roman d'espionnage, articles de presse, tous ces textes ont contribué à la constitution d'une des grandes énigmes de l'histoire.

Le recueil réunit des récits publiés entre 1889 et 1932 sur le drame de Mayerling, dont voici les dates et les auteurs :

1889 Les articles du Figaro
1899 Princesse Odescalchi
1900 Arthur Savaète
1902 Adolphe Aderer
1905 Henri de Weindel
1910 Jean de Bonnefon
1916 Augustin Marguillier
1917 Henry Ferrare
1921 Princesse Louise de Belgique
1922 Dr Augustin Cabanès
1930 Gabriel Bernard
1932 Princesse Nora Fugger

Le dernier récit, celui de la princesse Fugger, amie de la soeur de Mary Vetsera, est pour la première fois publié en traduction française. Il n'était jusqu'ici accessible qu'en allemand et en traduction anglaise.

Luc-Henri Roger, Rodolphe. Les textes de Mayerling, BoD, 2020. En version papier ou ebook (ebook en promotion de lancement).

Commande en ligne chez l'éditeur, sur des sites comme la Fnac, le Furet du nord, Decitre, Amazon, etc. ou via votre libraire (ISBN 978-2-322-24137-8)

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