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lundi 12 novembre 2018

Parsifal au Mont Salvat, un poème d'Adolphe Retté

Parsifal au Mont Salvat 


à Jules Le Bayon. 

Aux bleus confins lointains d’un rêve immaculé,
Parsifal apparaît qui reconquit la Lance ;
L’aube baise ses mains et ses yeux étoilés
Reflètent à jamais l’ineffable Silence.

Un printemps éternel au Mont Salvat l’accueille
Epris de ces doux yeux où le Seigneur réside,
Ses cheveux sont un nimbe et la rose s’effeuille
Aux plis harmonieux de sa robe candide.

O lins fins éplorés ainsi que des prières
Autour d’un corps gracile imprégné de son Dieu,
Gloire des cheveux blonds frissonnant aux lumières
Qui dorment dans la paix mystique du Saint Lieu.

0 symbole d‘amour et de toute pitié,
Advenue adorable et qu‘on n'espérait plus,
Devant ta charité très blanche et ta beauté
Le vieillard Gurnemanz s‘agenouille éperdu.

Kundry meurt pardonnée aux pieds de Parsifal
Son héros puéril qui sourit et bénit;
Le Sang miraculeux brille dans le Cristal
Et les tours de Klingsor s‘écroulent vers la Nuit.


Adolphe Retté


Le poète symboliste Adolphe Retté publia d'abord ce poème dans la revue Le Saint-Graal, cahiers d'esthétique, que publia Emmanuel Signoret à partir de 1892. Il le reprit ensuite dans son recueil L'Archipel en fleur, publié en 1895 à Paris par la Bibliothèque artistique et littéraire.

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