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mercredi 4 juillet 2018

Cupressi: le dernier chant pour la Reine Marie, la mère de Louis II. Lieux et temps de l'écriture.

"Der Schwanenkönig", une gravure
parue dans Der Floh en 1886
Nous terminons la présentation des poèmes en latin que Karl Heinrich Ulrichs consacra au roi Louis II de Bavière avec le neuvième poème, le dernier poème de la série, intitulé "Ultimum mari", extrait des Cupressi. Carmina in memoriam Ludovici II regis Bavariae.  Nous dirons ensuite un mot de la dernière page de ce petit recueil, qui nous donne des indications sur les lieux et les temps  de l'écriture.

Texte original latin de Karl Heinrich Ulrichs

9, Ultimum matri 

Ultimum salve tibi dicit ejus Naïs. Haec pax est cecinit sub undis; Haec et extremus gemitus valeque audiit ejus.

Traduction vers l'italien de Madame Rossana Ceretti, professeure de latin et d'italien

L’ultimo canto alla madre 



L’ultimo saluto ti dice la sua Naiade. “Questa è la pace” cantò sotto le onde. Queste parole e i suoi estremi lamenti udì e l’addio.


Traduction vers le français de Luc Roger, avec les conseils éclairés de Madame Ceretti


Le dernier chant pour la mère

Son dernier salut, c'est sa Naiade qui te l'adresse. "Voila la paix", a-t-elle chanté sous les ondes: ces paroles et ses lamentations extrêmes, et ses mots d'adieu, il les a entendus.

La dernière page. Lieux et temps de l'écriture.



Traduction vers l'italien par  Rossana Ceretti

Il tetto paterno di cui parlo è il villaggio di Westerfeld in Frisia. Di questi canti il dodicesimo “Est Quies” lo composi al di là delle Alpi già nell’anno 1879, gli altri, al di qua di quelle (le Alpi) questo stesso anno 1886, sotto il cielo d’Italia, qui, come ho detto in altro luogo:

Dove il sacro mirto germoglia e in serti verdeggia la vite

Qui dove splendente si apre l’alto cielo,
contemplando il marmo antico e le rovine,


le doriche colonne cinte di edera e i templi di Vesta.

L’Aquila, presso il fiume Aterno, tra i monti e le rupi dell’Appennino, Dicembre 1886.
Carlo Arrigo Ulrichs

Commentaire

Karl Heinrich Ulrichs (Carlo Arrigo) nous dit ici que ses poèmes consacrés à la mort du roi Louis II ont été écrits à L'Aquila, sous le ciel d'Italie, où germe le myrte sacré dont le verdoiement couronne la vigne, où le ciel resplendissant s'ouvre pour contempler le marbre antique et les ruines, les colonnes doriques qu'enserre le lierre et les temples de Vesta. Ulrichs date et signe: fait à l'Aquila, sur le fleuve Aterno, entre les monts et les rochers des Apennins, au mois de décembre 1886.

Il parle également de certains poèmes de son recueil (comme "Est Quies") qui évoquent le toit paternel, situé en Frise, à Westerfeld. Ces poèmes là, que nous n'abordons pas ici car ils ne concernent pas le roi Louis II, notre sujet, ont été composés en 1879, de l'autre côté des Alpes, c'est-à-dire en Allemagne.


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