Nous retranscrivons un chapitre consacré aux ordres de chevalerie bavarois extrait des Ordres de chevalerie et marques d'honneur : décorations nouvelles et modifications apportées aux anciennes jusqu'en 1869 que Jean-François-Nicolas Loumyer (1801-1875) publia chez Amyot à Paris en 1869.
ORDRES DE CHEVALERIE
BAVIÈRE.
ORDRE DE MÉRITE DE LA COURONNE DE BAVIÈRE
Par ordonnance du 24 juin 1855, le roi Maximilien Il a introduit des modifications aux statuts de cet -ordre. Il se compose aujourd'hui de cinq classes: Grands-croix, grands-commandeurs, commandeurs, chevaliers, décorés de la médaille.
Les insignes sont restés les mêmes pour les quatre anciennes classes.
Le nouveau grade introduit, celui de grand-commandeur, tout en portant le bijou des commandeurs, s'en distingue par l'étoile des grands-croix, fixée sur la gauche de la poitrine, mais d'un module plus petit.
ORDRE DE SAINT-MICHEL
Une ordonnance du 24 juin 1855 partage en cinq classes l'ordre de Saint-Michel, savoir : Grands-croix, grands-commandeurs, commandeurs, chevaliers de première classe, chevaliers de seconde classe.
Les insignes de première, deuxième, troisième et quatrième classes sont maintenus. Mais les grands-commandeurs portent en sautoir la croix et y ajoutent, au côté gauche de l'habit, une plaque comme celle de la première classe, mais dans des proportions réduites.
La croix des chevaliers de deuxième classe se distingue par l'absence de couronne.
Les rapports de préséance entre les deux ordres ci-dessus sont réglés comme suit : Les grands-croix, grands-commandeurs et commandeurs de la Couronne de Bavière ont le pas sur les mêmes grades dans l'ordre de Saint-Michel.
Les chevaliers de la Couronne de Bavière précèdent les chevaliers de première classe de Saint-Michel.
Viennent ensuite les chevaliers de deuxième classe de ce dernier ordre, et ensuite les médaillés de la Couronne de Bavière.
ORDRE DE LOUIS.
De même que pour les deux ordres ci-dessus, un décret du roi de Bavière, publié en 1866, a divisé en cinq classes: Ordre de Louis qui n'en comptait que deux précédemment, et prescrit les mêmes règles pour le port des insignes, dont la forme a été modifiée.
La plaque des grands-croix et des grands-commandeurs est représentée planche 1 (n° 4), et la croix pour les trois premiers grades, même planche (n° 6).
La décoration des chevaliers de première classe est représentée planche 1 (n° 5). Celle de deuxième est du même module, mais en argent.
ORDRE DE SAINT-GEORGES.
Chaque aspirant à l'ordre est tenu, avant son admission, de prouver par des documents écrits l'origine allemande, la noblesse de tournoi, tant de lui-même que de tous les ancêtres de sa lignée, jusqu'au cinquième degré. Le cinquième degré, toutefois, comprendra encore, outre les seize ancêtres dont il faut justifier chez le père et la mère, les ancêtres plus éloignés.
Il est également requis qu'aucun anobli ne figure parmi les trente-quatre ancêtres qui forment l'arbre généalogique. Il faut également justifier d'une possession ininterrompue de noblesse pendant trois cents ans , dans la ligne directe ascendante, tant paternelle que maternelle.
Les preuves à fournir sont complètement analogues à celles des anciens ordres de chevalerie allemands, et des chapitres.
Pour être reçu, chaque candidat doit adresser sa demande par écrit au Sérénissime Grand-maître. La forme et manière d'après laquelle les preuves sont administrées lui est indiquée dans une instruction imprimée. L'ordre se répartit en deux langues : l'allemande et l'étrangère.
Ne sont reçus dans la première que les nobles dont l'arbre généalogique ne renferme que de vraies familles allemandes. Font partie de la seconde ceux qui, ou bien descendent de familles étrangères, ou possèdent parmi leurs ancêtres quelque famille non allemande.
La langue allemande formera les deux tiers. Du reste, les deux langues sont tenues à une justification d'ancêtres également rigoureuse.
On n'admettra personne qui appartienne à un ordre étranger. Un membre de l'ordre de Saint-Georges ne peut accepter aucune autre décoration, sans l'autorisation du Grand-maître.
Nul n'est reçu, qu'il n'ait accompli l'âge de vingt et un ans. Les princes régnants et les ducs en Bavière, ainsi que les princes de maison souveraine , sont exceptés. Il est nécessaire que le candidat ait voyagé hors de l'Allemagne, ou assisté à une campagne.
Source: Gallica / Bibliothèque nationale de France
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