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vendredi 14 avril 2017

Pendant la Semaine Sainte, l'Opéra de Wroclaw présente une version dansée du Requiem de Mozart

Pour la première fois en Pologne, l'Opéra de Wroclaw tente l'expérience d'une mise en scène dansée du Requiem de Mozart sur une chorégraphie du danseur et chorégraphe Jacek Tyski. Cette approche avait déjà été mise en oeuvre en 1986 par Eddy Toussaint pour le ballet de Montréal avec une chorégraphie qui mêlait de la danse jazz avec  des éléments de danse néo-classique et moderne, puis par Toer van Schayk aux Pays-Bas en 1990.

A Wroclaw, Jacek Tyski monte un spectacle eschatologique dans lequel il envisage le choeur comme l'incarnation de la Puissance divine. Les choristes sont vêtus d'habits blancs et portent des perruques fin 18ème siècle, de simples perruques blanches à catogan, qui rappellent celles des portraits de Mozart. Une partie des choristes, qui chantent tous de mémoire, font partie intégrante du ballet et se mêlent aux danseurs en costumes beiges ou brun clair figurant l'humanité souffrante (beaux costumes d'Otto Bubeníček). La scène porte un décor simple et efficace qui figure de manière stylisée une petite élévation sur montée de trois fragments éclatés d'une pierre qui pourrait être tombale, celle du Christ et /ou celle de l'humanité au moment du jugement dernier et de la résurrection des morts. Le ballet raconte l'histoire de la Rédemption par la Puissance divine qui s'efforce de ranimer et de ressusciter les mourants. Les lumières et des projections vidéos soulignent la dimension sacrée de la mise en scène. Le travail combiné de la chorégraphie de Jacek Tyski et de la scénographie de mise en scène de Karol Dutczak suit le texte chanté du Requiem en exprimant le travail laborieux de la Rédemption qui parvient à transfigurer progressivement les souffrances de l'humanité pécheresse vaincue par la mort dans une résurrection glorieuse. Le prix payé par le Divin, c'est le sacrifice de l'Agneau pascal, sans doute représenté ici par une danseuse portant au moment de l' "Agnus Dei" une robe d'un rouge éclatant. 

Le chef Marcin Nałęcz-Niesiołowski imprime à son orchestre une interprétation à la fois puissante et sensible de l'oeuvre de Mozart, dont on ne voit que les choeurs, les quatre solistes restant cachés pendant toute la durée de l'exécution, ce qui a pour effet d'accentuer encore le côté transcendant et mystique de l'oeuvre.

Avec Maria Rozynek-Banaszak (soprano), Katarzyna Haras-Kruczek (mezzo), Aleksander Zuchowicz (ténor) et Tomasz Rudnicki (basse). Et les solistes du ballet Magdalena Ciechowicz, Daniel Agudo Gallardo, Natsuki Katayama, Dajana Kłos, Remy Lamping, Rina Nishiuchi, Sergii Oberemok, Łukasz Ożga.


Les danseurs

Le choeur



Marcin Nałęcz-Niesiołowski

Les solistes



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