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mercredi 15 février 2017

Josephine Schefzky, une photographie de la collection Manskopf

Source: UB Frankfurt
Elle enchanta tant Louis II de Bavière que Richard Wagner. Elle fut la première Sieglinde à Bayreuth en 1876.

Une nouvelle anecdote royale avec Mlle Schefzky

     " Les représentations pour le roi seul ont recommencé avec une certaine régularité. Le mélomane qui porte la couronne de Bavière entre dans sa loge à sept heures sonnantes. Il est vêtu de noir : personne ne l'accompagne et la salle splendidement éclairée doit être absolument vide. A la fin de chaque acte, quand le rideau est tombé, l'unique et royal auditeur se retire. Le rideau ne se relève que lorsqu'il rentre dans sa loge. Mlle Schefsky est la chanteuse qu'il préfère. Quand le roi se trouve à Munich elle est souvent mandée au palais. Un domestique silencieux l'introduit sur la pointe du pied, dans une chambre où elle se trouve seule, et où elle doit chanter sans aucun auditeur apparent. Derrière une tapisserie qui forme portière et donne accès dans un autre appartement se trouve le roi, invisible et muet. Il entend la chanteuse, mais elle ne le voit pas. La plupart du temps ce sont des morceaux de Wagner, parfois une mélodie de Loeme ou de Schubert qu'elle doit exécuter et qui lui ont été désignés à l'avance. Une seule fois le roi s'est montré à l'artiste qui, paraît-il, lui avait fait plus de plaisir que d'habitude et l'a complimentée. On avouera que c'est là de l'originalité qui confine à la manie."
 
Anecdote rapportée par la Revue britannique, Dondey-Dupré père et fils, Paris, 1878, pp. 232-233.

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