Fritz Feinhals en Wotan (une photographie d'Emil Schwalb) |
Le baryton allemand Fritz Feinhals (Cologne 1869-Munich 1940)
Né dans une famille de riches négociants en tabacs et de mécènes , il suit les cours dan un lycée (Gymnasium) de Cologne et fait ensuite des études d'ingénieur à Charlottenburg. Doué pour le chant, il rejoint à 24 ans le Professeur Selva à Padoue, auprès duquel il s'initie à la musique. Il suit ensuite les cours du Professeur Giovanni au Conservatoire de Milan. Il commence en 1895 sa carrière de chanteur au théâtre de Essen dans le rôle de Sivio (Bajazzo). Après un engagement au Théâtre de la ville de Mayence, il est appelé au Königliche Hoftheater de Munich où il succède à Eugen Gurka.
Doté d'une voix puissante et d'un présence en scène imposante, il devint un grand interprète wagnérien (Teralmund, Hans Sachs,Amfortas, Kurwenal, Wolfram et Wotan) mais il fut également apprécié dans Mozart ou Verdi. Il chante fréquemment au Festival Richard Wagner de Munich au Prinzregententheater. Il se produisit sur les grandes scènes européennes, comme à l'Opera de Paris (Jonachaan en 1907, sous la direction de Richard Strauss*), à Covent Garden (en 1898 et en 1907 pour des rôles wagnériens) et très fréquemment au Wiener Hofoper entre 1905 et 1921. Il fait ses débuts au Metropolitan Opera de New York en 1909. Il interpreta Carlo Borromeo à la première de Palestrina à Munich en 1917. Après ses adieux à la scène en 1927 (Scarpia dans Tosca), il enseigna le chant. Il est enterré dans le caveau familial à Cologne.
Son nom Feinhals (littéralement "cou fin" ou "belle gorge") le prédestina-t-il à la musique? En tout cas, la famille avait le sens de son patronyme, puisque son frère, le fabricant de cigarettes et mécène Joseph Feinhals prit comme écrivain le surnom de Collofino. Premier importateur de havanes en Allemagne, il baptisa un cigare de son nom d'artiste.
*Au Théâtre du Châtelet, en mai 1907, avec Emmy Destinn en Salomé.A cette occasion, il se vit décerner en France le titre d'Officier de l'instruction public; Les annales du théâtre et de la musique le désigne comme l'un des barytons les plus estimés de l'Allemagne.
Jochanaan à Paris, photo dans le Bulletin du Norddeutscher Lloyd de Bremen |
Die Woche, Moderne illustrierte Zeitschrift, 1907, tome II, Nr. 20, p. 855 |
"Was duftet doch der Flieder" dans les Meistersinger en 1909
La "Romance à l'étoile" en 1912 ( Tannhäuser)
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