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mercredi 23 novembre 2016

Louis II de Bavière, Richard Wagner et le Crépuscule du bourgeois (Bürgerdämmerung)


Crépuscule du bourgeois
-ça c'est votre grand-père, regardez bien, petits nigauds,
à  l'époque il a aussi sifflé Richard Wagner

Le texte est  en bavarois. Un grand-père bavarois s'adresse  à ses petits-enfants et se vante d'avoir sifflé Wagner.

Le mot Bürgerdämmerung (le crépuscule du bourgeois) est bien entendu construit sur  le mot Götterdämmerung, le titre du dernier opéra de la tétralogie.

Siffler, huer Wagner rappelle le profond mécontentement des Munichois face aux demandes incessantes d'importantes sommes d'argent qu'adressait le compositeur au Roi Louis II de Bavière et à son gouvernement. La colère populaire contraignit le Roi à se séparer du compositeur, qui dut fuit Munich en décembre 1865.

L'humour vient de la contradiction qui existe entre la vantardise du grand-père et le fait d'avoir un portrait du compositeur accroché au mur, signe du retournement d'humeur des Munichois qui après des décennies ont fini par adorer l'oeuvre de Wagner. A noter que le portrait du grand-père figure sous ceux du Roi Louis II et de Wagner,de plus grandes dimensions. Une manière d'exprimer son admiration et sa fierté.

(La date de publication du dessin nous est actuellement inconnue. Il pourrait s'agir d'un dessin publié dans la presse bavaroise à l'occasion du centenaire de la naissance de Wagner)




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