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jeudi 12 avril 2012

Expo Ernest de Bavière à Liège, un Wittelsbach prince-évêque

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Un des quartiers les plus connus de Liège en Belgique se nomme Bavière en référence à l'hôpital de Bavière qui y était installé. Le nom de ce quartier se réfère au prince-évêque bavarois de la maison des Wittelsbach, Ernest de Bavière,  qui régna sur la principauté de 1581 à 1612 et offrit en 1603 une propriété qu'il possédait le long de la Meuse à la Confrérie de la Miséricorde chrétienne, à qui il assigna  des charges charitables et sanitaires.  Actuellement, une belle exposition retrace la carrière liégeoise du fils d'Albert le Magnifique. Au Grand Curtius à Liège, jusqu'au 20 mai 2012.

Texte de présentation de l'exposition

Plus de 350 peintures, sculptures, ouvrages et instruments scientifiques précieux des XVI et XVIIe siècles, venant de grandes collections publiques et privées, belges et étrangères, ressuscitent Ernest de Bavière, prince-évêque de Liège de 1581 à 1612, dans une scénographie contemporaine ponctuée d'animations et d'images 3D.

Didactique, thématique, et interactive, l'exposition aborde les différentes facettes du règne de ce personnage emblématique, ami de Galilée et cousin de l'empereur Rodolphe II.

1612-2012

Voici quatre cents ans qu’a disparu Ernest de Bavière, le flamboyant Prince-Évêque de Liège épris de modernité. Cet anniversaire est une occasion unique pour redécouvrir un personnage hors du commun le temps d’une grande exposition qui se tiendra du 18 novembre 2011 au 20 mai 2012 au Grand Curtius.

Prince humaniste, Ernest de Bavière entretient dans son palais une cour savante, témoignant de sa passion pour l’astronomie, les mathématiques, la médecine, la philosophie et les arts. Il finance l'astronome Kepler, correspond avec Galilée et accueille l'humaniste Juste Lipse. Soucieux des questions de santé et du sort des plus faibles, il s’investit dans le développement du thermalisme spadois tout en apportant son soutien à la création d’un hôpital de bienfaisance qui portera son nom.

Prince moderne, il encourage la nouvelle industrie favorisée par l’exploitation du charbon et les capitaux délivrés par les premiers investisseurs de l’ère capitaliste. En outre, à la grande satisfaction des Liégeois, il entame des réformes politiques en apportant plus de démocratie dans l'organisation des corporations de métiers.

Prince catholique, il observe scrupuleusement les conclusions du Concile de Trente par la création du premier collège liégeois tenu par des jésuites et d’un séminaire destiné à former correctement les prêtres. Il met également beaucoup de zèle dans l’organisation d’une vaste chasse aux sorcières et aux protestants.

Le portrait d’Ernest de Bavière ne peut être complet sans évoquer ses contradictions. Il cumule les évêchés et entretient des relations avec plusieurs femmes dont il reconnaît les enfants. Mieux encore, il s’adonne impunément à l’alchimie pendant que brûlent les sorcières un peu partout sur son territoire.

Internationalement, Ernest de Bavière doit faire face à une situation délicate. Depuis les années 1540, le conflit violent qui oppose les réformés et les catholiques entraîne l’Europe dans une succession de guerres. Les troupes espagnoles, hollandaises et françaises s’affrontent aux Pays-Bas depuis 1572. Malgré une neutralité farouchement défendue par les Liégeois, le pays subit le passage des troupes belligérantes avec le triste lot de dévastations qui les accompagne.

Du point de vue commercial, la neutralité a des avantages indéniables. Certains industriels tels que Jean Curtius le comprennent rapidement. Ce dernier fait fortune dans le commerce de la poudre à canon avec l’Espagne. En quelques années, il devient l’homme le plus riche de Liège et se montre capable de se construire un palais plus fastueux que la demeure privée du Prince.

C’est précisément dans les pièces d’apparat de ce Palais Curtius que se tiendra l’exposition Ernest de Bavière. Le visiteur sera véritablement plongé dans cette époque charnière entre la fin de la Renaissance et le début des Temps Modernes, à travers la vie d’un homme qui l’incarne à merveille. Tout au long d’un parcours réunissant près de trois cents pièces et objets précieux mis en valeur par des technologies de pointe, il vivra une expérience unique qui l’emportera à travers les tumultes des guerres de religion, les raffinements d’une cour brillante, les progrès des sciences et des techniques, le développement des nouvelles industries, les mystères de l’alchimie, ainsi que les procès en sorcellerie.

INFORMATIONS PRATIQUES

Expositions Ernest de Bavière & Frénésie vénitienne

LE GRAND CURTIUS
Féronstrée 136 - 4000 Liège

L'exposition est ouverte : 
du lundi au dimanche : 10h - 18h.
Fermé le mardi et les 25/12 - 1/01 - 1/05

Prix d'entrée pour les 2 expositions
Adultes 8 €
Senior, groupe 6 €
Groupe scolaire, 12 > 18 ans, Sans emploi 3 € 
Article 27 1,25 €
Billet Famille (2 adultes avec enfants) 20 €

Billet combiné pour les 2 expositions et le Grand Curtius
Adultes 12 €
Senior, groupe 10 €
Groupe scolaire, 12 > 18 ans, Sans emploi 6 €
Billet Famille (2 adultes avec enfants) 25 €



Et quelques renseignements complémentaires, sur Wikipedia

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Ernest de Bavière (né à Arnsberg le 17 décembre 1554- décédé le 17 février 1612) est un homme religieux et politique du Saint-Empire romain germanique. Fils d'Albert V de Bavière dit "Le Magnifique" et de Anne d'Autriche et petit-fils de l'empereur Ferdinand Ier du Saint-Empire.

Il fut évêque de Freising, d'Hildesheim et de Munster, Archevêque-Électeur de Cologne en1583, prince-abbé de Stavelot en 1581. Il ne reçut jamais les ordres.

Il devint prince-évêque de Liège en 1581 jusqu'en 1612.

Il fonda les premiers séminaires à Liège et à Saint-Trond, assura le développement des exploitations houillères et l'installation des usines métallurgiques. On lui doit quelques édits importants concernant les areines. L'homme d'affaires Curtius lui est contemporain. Il cèda son palais d'Outremeuse pour créer l'Hôpital de Bavière qui est resté en service jusqu'à la fin du XXe siècle.

Monnaie liégeoise d'Ernest de Bavière

Malgré ses tendances pro-espagnoles, il maintint la neutralité liégeoise et y met un point d'honneur. Comme ses prédécesseurs, il se montreadur envers les protestants.

Il imposa les décrets du Concile de Trente au clergé, malgré les plaintes de celui-ci.

Concernant la dynastie des Bavière (Maison de Wittelsbach), le dauphin est coadjuteur. C’est-à-dire que le prince-évêque peut choisir une personne de sa famille pour lui succéder. C'est ainsi que la dynastie de Bavière va régner pendant 136 ans à Liège. De ce fait, Ferdinand de Bavière, 11 ans, devient coadjuteur de son oncle en 1601

En 1602, son règne marque également un tournant important pour la semi-démocratie liégeoise : tous les Liégeois sont obligés de s'inscrire dans un des Trente-deux métiers de Liège, et chaque métier a le droit de prendre part aux décisions de la Principauté, ce qui amoindrit le pouvoir du prince-évêque.

Source: Wikipedia

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