Hier soir, les amis de l'Opéra de Munich ont assisté à une représentation de la Traviata de bonne tenue, malgré une mise en scène et des décors quelconques. Tant qu'à jouer la Traviata, si on ne prend pas le parti de l'inventivité ou de la modernité, pourquoi ne pas miser sur un facsimilé du luxe des hôtels particuliers dans lesquels les riches bourgeois de la seconde moitié du XIXème siècle entretenaient leurs maîtresses?
De cette production, on retiendra surtout l'exquise performance de la soprano allemande Anja Harteros, qui a incarné Violetta de manière accomplie. Harteros sait retransmettre toute l'ampleur du désastre de cette femme en fin de vie. Elle en exprime la vulnérabilité et cette force d'âme, ce sens moral admirable qui conduit la condamnée à opter pour l'abnégation.On retrouvait aussi toute la luminosité vocale qu' Anja Harteros avait fait briller en incarnant Elsa dans Lohengrin pendant le festival d'été de l'Opéra de Munich.
Une voix élégante aux tons sombres, un soprano fluide mais suffisamment solide pour exprimer une présence intense même dans le pianissimo, du raffinement dans le colorature et de la puissance dans l'aigu, une voix accomplie qui peut exprimer les changements d'humeur de Violetta, passant d'un état émotionnel à un autre fort différent du premier avec l'apparence d'une aisance déconcertante, dont on sait qu'elle est plutôt le signe d'une technicité du plus haut niveau.
Toutes ces qualités ont pu trouver leur apothéose dans les duos avec le père Germont porté par le très applaudi Andrzej Dobber. L'Alfredo d'Eric Cutler, de très belle tenue, a pu faire valoir la magie de la voix d'Anja Harteros, sans pour autant que l'on ait assisté à des duos inoubliables.
De cette production, on retiendra surtout l'exquise performance de la soprano allemande Anja Harteros, qui a incarné Violetta de manière accomplie. Harteros sait retransmettre toute l'ampleur du désastre de cette femme en fin de vie. Elle en exprime la vulnérabilité et cette force d'âme, ce sens moral admirable qui conduit la condamnée à opter pour l'abnégation.On retrouvait aussi toute la luminosité vocale qu' Anja Harteros avait fait briller en incarnant Elsa dans Lohengrin pendant le festival d'été de l'Opéra de Munich.
Une voix élégante aux tons sombres, un soprano fluide mais suffisamment solide pour exprimer une présence intense même dans le pianissimo, du raffinement dans le colorature et de la puissance dans l'aigu, une voix accomplie qui peut exprimer les changements d'humeur de Violetta, passant d'un état émotionnel à un autre fort différent du premier avec l'apparence d'une aisance déconcertante, dont on sait qu'elle est plutôt le signe d'une technicité du plus haut niveau.
Toutes ces qualités ont pu trouver leur apothéose dans les duos avec le père Germont porté par le très applaudi Andrzej Dobber. L'Alfredo d'Eric Cutler, de très belle tenue, a pu faire valoir la magie de la voix d'Anja Harteros, sans pour autant que l'on ait assisté à des duos inoubliables.
Mais Anja Harteros vaut à elle seule le déplacement. On pourra à nouveau l'entendre ce mercredi 27 octobre au Bayerische Staatsoper de Munich.
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