ALTÖTTING. Ce nom proviendrait étymologiquement d'Otton, duc de Bavière, qui y fut baptisé par saint Rupert (VII-VIlle siècle). Lieu de pèlerinage national de Bavière, souvent appelé le Lorette bavarois [aujourd'hui aussi le Lourdes bavarois], sur le Marenbach, cercle de la Haute-Bavière, diocèse de Passau, non loin de la frontière autrichienne.
LE SANCTUAIRE. — Ce qui attire les fidèles à Altötting est une antique statue de la Vierge, haute de 66 centimètres. Elle est représentée debout, tenant sur le bras droit l'enfant Jésus, la figure et les mains noircies par le temps et la fumée des cierges. On assigne quelquefois à cette image une haute antiquité ; d'aucuns la datent même de l'époque de saint Rupert. Elle ne remonte qu'au XIVe ou au XIIIe siècle.
La statue trône au centre d'un retable d'un riche autel d'argent, donné par le Palatin Philippe-Guillaume de Neuburg (1678), dans une chapelle des plus modestes dimensions. C'est un octogone, comme à Aix-la-Chapelle, mais beaucoup plus simple, puisqu'il ne mesure que 42 mètres carrés de superficie et 11 mètres de hauteur jusqu'à la toiture.
Sont ensevelis dans la sainte chapelle : Albert VI, duc de Bavière, mort le 5 juillet 1666, et sa femme Mathilde, morte le 1er juillet 1634. Dès lors, Urbain VIII défendit toute sépulture dans le sanctuaire; mais il fut permis d'y déposer les cœurs des défunts.
Dans des urnes funéraires se trouvent ceux de l'empereur Charles VII, décédé le 20 janvier 1745, et de sa femme Marie-Amélie, décédée le 11 décembre 1756, des princes électeurs, Max III, † 30 décembre 1777, Charles-Théodore, † 16 février 1799, des rois de Bavière, Max Ier, † 12 octobre 1825, Max II, † 10 mars 1864, Louis Ier, † 29 février 1868, Louis II, † 13 juin 1886, de la reine Marie, mère du précédent, †17 mai 1889.
D'autres cœurs sont ensevelis sous le pavé ou emmurés et parmi ces derniers, celui du général Tilly, † 30 avril 1632, et celui du prince-électeur Max Ier, † 27 septembre 1651.
Source du texte : Article (partim) Altötting du Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques. Tome deuxième, Letouzey et Ané, (Paris), 1914
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