Un roman ludwighien français oublié: ROI SANS REINE, par Charles Foleÿ

Charles Foleÿ (Paris, 1861-1956) fut un écrivain français très prolifique de romans et de pièces de théâtre. Son roman Roi sans reine (1937), une fiction largement inspirée de la vie du roi Louis II de Bavière, semble tombé dans les oubliettes de l'histoire de la littérature. Au moment de sa parution, on n'en trouve qu'une seule critique un peu substantielle, que publie le Journal des mutilés. 

• Le Journal du 15 février 1937 ( p.2 ) annonçait brièvement la parution du nouveau roman de Charles Foleÿ :

• Maurice Randoux en publia une critique dans la rubrique "Livres"  du  Journal des mutilés, réformés et blessés de guerre, édité à Paris le 21 février 1937. 

"ROI SANS REINE, par Charles Foley. — Ernest Flammarion, éditeur, 26, rue Racine ( 249 pages; prix, 15 fr. )

Nous sommes en Franconie. Descendant de Louis II de Bavière, le roi Ludwig qui porte en lui tous les prestiges — jeunesse, beauté, amour — vient de monter sur le trône, succédant à un père de santé débile, qui ne peut vivre que dans l'isolement et le silence.

Mais tout de suite populaire, Ludwig voit se dresser contre lui son oncle Berthold, ancien président du Conseil de régence, qui ne se console pas d'avoir  perdu sa puissance et ne reculera devant aucun moyen pour la reconquérir. 

Avec l'aide d'un médecin aliéniste, à la suite de la révélation la plus insupportable qui soit pour un fils, Berthold parviendra à faire naître dans la pensée du nouveau roi l'atroce pensée qu'il est, lui aussi, menacé du terrible mal qui s'abattit a plusieurs reprises sur sa famille, celle des Wittelsbach. Alors, ce serait un crime d'avoir:des descendants. Ludwig rompt ses fiançailles avec la douce princesse Elsa qu'il aimait depuis longtemps.

Et, à la suite d'intrigues assez comliquées et d'épisodes fort dramatiques. c'est le traître qui triomphera, la vertu et le courage ne seront pas récompensés. Ludwig, blessé d'un coup de stylet par son médecin aliéniste. et recueilli par des pêcheurs, alors qu'il allait se noyer, aura au moins cette suprême consolation de rendre l'âme entre les bras de sa bien-aimée, devenue, entre temps, impératrice d'Autriche.

Type de roman qui peut être mis entre toutes les mains, mais qui a cet avantage, sur tant d'autres ouvrages de cette catégorie. de ne jamais ennuyer ou endormir le lecteur. Bien au contraire. "

• Parmi les journaux publiés en 1937, j'en retrouve encore mention dans La Croix et L'Intransigeant.

• On ne trouve plus ce livre en librairie.