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dimanche 13 septembre 2020

La source Rodolphe à Marienbad


Carte postale ancienne
La colonnade sous laquelle on déguste les eaux de la source Rodolphe
Carte postale ancienne
  
Photographie prise en 1905 de l'ancien édicule de la source Rodolphe
   
   Elle fut baptisée en 1865 source Rodolphe en l'honneur du prince héritier l'archiduc Rodolphe de Habsbourg, né en 1858. Il s'agit d'une eau propre à la consommation aux vertus thérapeutiques.
   La source Rodolphe est indiquée pour le traitement des maladies des  des reins et des voies urinaires et des maladies du système musculo-squelettique.
   La source Rodolphe est une eau minérale absolument unique. C'est un fait bien connu que la source Rodolphe est principalement utilisée pour  le traitement des maladies inflammatoires des voies urinaires. Elle contient un grand volume de calcium et un grand volume de magnésium avec très peu de sodium. Cette eau convient parfaitement au traitement des patients âgés car la forte teneur en calcium agit favorablement contre l'ostéoporose. Le magnésium est excellent pour le fonctionnement des neurones, des cellules cardiaques, des cellules musculaires,  c'est aussi un antioxydant naturel. Le faible volume de sodium est bénéfique car il ne retient pas l'eau dans le corps. Dans le passé, l'eau de la source Rodolphe fut  principalement prescrite pour soigner les maladies rénales.

   J'en trouve mention dans un ouvrage publié à Paris en 1875, intitulé Les eaux de Marienbad, leur histoire, leur analyse, leurs effets, leur emploi et leur expédition  [traduit de l'allemand par les soins de la Gazette des eaux]. L'ouvrage est disponible sur le site Gallica de la BnF (notre source).

   " La source Rodolphe (Rudolfsquelle) s'est substituée en 1865 à l'acide de prairie (Wiesen Säuerling), source dont l'analyse et l'emploi en médecine remontent à la même époque que l'usage de la source Ferdinand, située à peu de distance au nord. C'est le mauvais aménagement des eaux de l'acide de prairie qui a empêché leur usage de se répandre. La communauté de Tepl entama des négociations avec le propriétaire de la source, pour améliorer cet aménagement défectueux. Mais ce ne fut qu'après la rupture des négociations que le P. supérieur Heinl qui a rendu tant de services à Marienbad, fit acheter un terrain à peu de distance à l'est de la source de la prairie et y fit faire des sondages, à un endroit où, d'après la tradition, il y aurait eu autrefois une source à fleur de terre. A une profondeur d'environ 2m52, on rencontra de fortes exhalaisons gazeuses et plusieurs sources minérales d'un débit assez abondant. L'analyse démontra que leurs éléments étaient identiques à ceux de l'acide de prairie. On recueillit aussitôt les eaux  dans des réservoirs perfectionnés, on orna le pourtour d'une petite rotonde, et la source reçut le nom de Rodolphe, en l'honneur du présent prince héritier d'Autriche. "

Le même ouvrage publie les résultats de l'analyse effectuée en 1866 par le Pr Dr Lerch. Les voici :

p.33 de l'ouvrage précité (source Gallica/BnF)

    Je lis encore dans le Bulletin de l'Académie nationale de médecine de 1889 que  la source Rodolphe est une source bicarbonatée calcique où se trouve surtout du bicarbonate de chaux. Elle prend naissance près du village d'Auschowitz, à 700 mètres de hauteur, dans des blocs d'amphybolite.  La source est bien captée et préservée, par des travaux importants, du mélange avec les eaux superficielles étrangères. Sa température varie de 9 à 10 degrés. Le débit de la source était alors très important : 96000 litres par 24 heures.

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Invitation à la lecture 

  J'invite mes lectrices et lecteurs que l'histoire des Habsbourg et des Wittelsbach passionne à découvrir les textes peu connus que j'ai réunis dans Rodolphe. Les textes de Mayerling (BoD, 2020).

Voici le texte de présentation du recueil  (quatrième de couverture):

   Suicide, meurtre ou complot ? Depuis plus de 130 années, le drame de Mayerling fascine et enflamme les imaginations, et a fait couler beaucoup d'encre. C'est un peu de cette encre que nous avons orpaillée ici dans les fleuves de la mémoire : des textes pour la plupart oubliés qui présentent différentes interprétations d'une tragédie sur laquelle, malgré les annonces répétées d'une vérité historique définitive, continue de planer le doute.
   Comment s'est constituée la légende de Mayerling ? Les points de vue et les arguments s'affrontent dans ces récits qui relèvent de différents genres littéraires : souvenirs de princesses appartenant au premier cercle impérial, dialogue politique, roman historique, roman d'espionnage, articles de presse, tous ces textes ont contribué à la constitution d'une des grandes énigmes de l'histoire.

Le recueil réunit des récits publiés entre 1889 et 1932 sur le drame de Mayerling, dont voici les dates et les auteurs :

1889 Les articles du Figaro
1899 Princesse Odescalchi
1900 Arthur Savaète
1902 Adolphe Aderer
1905 Henri de Weindel
1910 Jean de Bonnefon
1916 Augustin Marguillier
1917 Henry Ferrare
1921 Princesse Louise de Belgique
1922 Dr Augustin Cabanès
1930 Gabriel Bernard

1932 Princesse Nora Fugger

Le dernier récit, celui de la princesse Fugger, amie de la soeur de Mary Vetsera, est pour la première fois publié en traduction française. Il n'était jusqu'ici accessible qu'en allemand et en traduction anglaise.

Luc-Henri Roger, Rodolphe. Les textes de Mayerling, BoD, 2020. En version papier ou ebook.

Commande en ligne chez l'éditeur, sur des sites comme la Fnac, le Furet du nord, Decitre, Amazon, etc. ou via votre libraire (ISBN 978-2-322-24137-8)

Pour lire gratuitement un extrait :

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